Illustration du logo de Commerzbank et de cartes de crédit Unicredit
Le président du directoire de Commerzbank a rejeté lundi les appels du pied du patron de la banque italienne Unicredit pour un rachat du groupe bancaire allemand, disant vouloir que ce dernier reste indépendant.
Unicredit a pris une participation de 9% dans Commerzbank la semaine dernière, à la surprise des autorités allemandes et de la direction de Commerzbank, hostile à un rachat.
Selon Reuters, des responsables du gouvernement allemand et d'UniCredit ont tenu des discussions après le rachat de cette participation, ce qui pourrait constituer une avancée significative vers le possible rachat de l'une des plus grandes banques allemandes par un rival étranger.
"Nous sommes naturellement convaincus de nos propres plans", a déclaré Manfred Knof à des journalistes, confirmant, alors qu'il était interrogé à ce propos, qu'il souhaitait toujours que Commerzbank reste indépendant.
"Nous travaillons tous avec un maximum d'énergie et de force à la mise en œuvre de notre plan et de notre stratégie", a-t-il dit, des propos qui constituent la première réponse officielle de la banque allemande aux suggestions de rachat par Unicredit.
A la Bourse de Francfort, l'action Commerzbank reculait de près de 2%.
Plus tôt lundi, dans un entretien au journal allemand Handelsblatt, le directeur général d'Unicredit Andrea Orcel a déclaré qu'une fusion entre UniCredit et Commerzbank pourrait créer de la valeur pour toutes les parties prenantes.
Selon lui, un tel rapprochement pourrait "créer un concurrent beaucoup plus fort sur le marché bancaire allemand", en soutenant mieux les clients de la banque de détail et les entreprises allemandes de taille moyenne qui jouent un rôle important dans la première économie de la zone euro.
"Il y a très peu de chevauchements entre les deux banques", observe Andrea Orcel.
"Pour l'instant, nous ne sommes qu'un actionnaire. Mais une fusion des deux banques pourrait apporter une valeur ajoutée considérable à toutes les parties prenantes", ajoute-t-il.
"La décision appartient aux parties prenantes de Commerzbank."
Selon une source à Reuters, le directoire de Commerzbank a discuté de la façon de maintenir l'indépendance de la banque et exploré des stratégies de défense contre une potentielle offre de rachat d'Unicredit.
D'après une information de Bloomberg lundi, qui cite des sources proches du dossier, la concurrente allemande Deutsche Bank réfléchit à la manière - ou à l'opportunité - de réagir à un potentiel accord entre Commerzbank et Unicredit qui créerait un concurrent majeur sur son marché intérieur.
(Rédigé par Friederike Heine, Tom Sims, Klaus Lauer et John O'Donnell, Blandine Hénault pour la version française, édité par Augustin Turpin)
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