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Climat-La COP26 tente d'arracher un accord ambitieux
information fournie par Reuters 13/11/2021 à 19:30

* Actualisé avec nouvelles déclarations

* La conférence de l'Onu devait se terminer vendredi soir

* Les subventions aux énergies fossiles prises pour cible

* Les pays pauvres demandent l'aide financière des plus riches

par Elizabeth Piper, Valerie Volcovici et Jake Spring

GLASGOW, 13 novembre (Reuters) - Après deux semaines de pourparlers à Glasgow, les négociateurs de la COP26 de l'Onu sur le climat jouaient les prolongations samedi pour tenter d'arracher un accord préservant l'espoir de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius.

Alok Sharma, le président britannique de la conférence, a appelé les quelque 200 délégations présentes à accepter un compromis assurant selon lui un équilibre entre les intérêts des pays les plus vulnérables au dérèglement du climat, ceux des grandes puissances industrielles gourmandes en combustibles fossiles et ceux des nations dont les exportations de pétrole ou de gaz constituent un élément clé du développement économique et social.

"S'il vous plaît, ne vous demandez pas ce que vous pouvez encore rechercher mais demandez-vous ce qui est suffisant", a-t-il dit. "Plus important: demandez-vous si, au final, ces textes permettent des résultats pour tous nos peuples et notre planète."

Le chef de file de la délégation américaine, John Kerry, a déclaré en fin d'après-midi que la conférence était en passe de franchir "une étape remarquable".

Un nouveau projet de déclaration présenté en début de journée prend acte du fait que les engagements existants en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont loin d'être suffisants et demande aux pays du monde entier d'en prendre de nouveaux dès l'an prochain, et plus tous les cinq ans comme prévu jusqu'à présent.

Mais la conclusion d'un accord définitif exige l'unanimité des pays représentés.

La Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre et premier consommateur de charbon, le combustible fossile le plus "sale", a semblé infléchir sa position au cours d'un nouvel échange de vues.

LA CHINE PLUS MODÉRÉE, L'INDE PAS ENCORE SATISFAITE

"Nous avons noté qu'il restait des divergences sur certains sujets et pour l'instant, ce texte n'est en aucun cas parfait, mais nous n'avons pas l'intention de le rouvrir", a dit le négociateur chinois Zhao Yingmin.

De son côté, la Guinée, qui réclamait au nom du G77, un groupe de pays en développement, des engagements plus ambitieux des pays riches afin de compenser les "pertes et dommages" causés par les catastrophes naturelles liées au changement climatique, a elle aussi laissé entendre qu'elle accepterait les progrès accomplis à ce stade.

L'Inde, qui reste très dépendante du charbon, a en revanche manifesté son mécontentement.

"Je crains (...) que le consensus reste hors d'atteinte", a dit son ministre de l'Environnement et du Climat, Bhupender Yadav, sans préciser si son pays envisageait d'empêcher un accord final.

Le commissaire européen en charge du climat, Frans Timmermans, qui s'est exprimé juste après Bhupender Yadav, a mis en garde les autres participants aux débats à ne pas compromettre l'issue de la conférence.

"Ne ruinez pas ce moment en réclamant de nouveaux textes, des textes différents, la suppression de ceci ou la suppression de cela", a-t-il dit.

La dernière mouture du projet de déclaration publiée par l'Onu demande aux pays signataires de réduire les aides publiques massives accordées aux énergies fossiles, le pétrole, le gaz et le charbon, alors que les conférences précédentes avaient toujours échoué à les stigmatiser.

DE NOUVELLES PROPOSITIONS SUR LE FINANCEMENT CLIMATIQUE

La Grande-Bretagne a parallèlement tenté de débloquer les discussions sur le "financement climatique", l'un des dossiers les plus complexes de la COP26, en proposant des mécanismes censés assurer l'accès des pays les plus pauvres aux aides financières accrues qui leur ont été promises.

Les pays développement demandent aux pays riches, dont les émissions passées sont pour une très grande part à l'origine du réchauffement actuel de la planète, de financer plus largement les mesures d'adaptation aux conséquences de ce réchauffement tout en réduisant leurs émissions.

Le projet de déclaration appelle les pays riches à doubler les financements pour l'adaptation climatique d'ici 2025 par rapport à leur niveau de 2019.

La Grande-Bretagne souhaite aussi que l'Onu dresse chaque année le bilan des progrès accomplis vers l'objectif de 100 milliards de dollars annuels de financement climatique promis pour 2020 mais pas encore atteints. Et elle propose de nouvelles réunions internationales en 2022, 2024 et 2026 sur le sujet.

L'enveloppe de 100 milliards de dollars par an prévue, dont le montant est bien en-deçà des besoins réels selon l'Onu, vise à aider les pays pauvres à abandonner les sources d'énergie aux combustibles fossiles et à faire face à des aléas climatiques de plus en plus extrêmes.

L'objectif de départ de la conférence visait à assurer le respect de l'accord de Paris de 2015 consistant à une limitation du réchauffement de la planète à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels, au-delà de laquelle les effets du changement climatique s'annoncent selon les experts d'une ampleur catastrophique (élévation du niveau des mers, inondations, sécheresses etc).

Les engagements pris jusqu'ici - s'ils sont mis en oeuvre dans leur intégralité - pourraient permettre de limiter le réchauffement à 1,8°C, selon le directeur de l'Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol. Mais cette évaluation est jugée exagérément optimiste par certains négociateurs de l'Onu.

<^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ The latest news from the U.N. COP26 climate summit https://www.reuters.com/business/cop/ Full COP26 coverage on Eikon cpurl://apps.cp./cms/?navid=820392360 Biggest carbon emitter blame game troubles COP26 talks

ANALYSIS-As countries wrangle over climate pledges, how enforceable are they? L1N2S10QZ ANALYSIS-Carbon superpowers: U.S.-China deal seen as symbolic but not sufficient INSIGHT-That sinking feeling: Poor nations struggle with U.N. climate fund EXPLAINER-Sticking points at the U.N. climate conference

EXPLAINER-Climate change: what are the economic stakes?

FACTBOX-COP26: What would success look like at the climate summit? EXPLAINER-What's the difference between 1.5°C and 2°C of global warming? EXPLAINER-The toughest of tasks at U.N. climate talks: Article 6 on CO2 markets

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(Avec la contribution de William James, Simon Jessop, Richard Valdmanis et Kate Abnett; version française Elizabeth Pineau et Marc Angrand)

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