Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Climat-La COP26 s'ouvre sur de nouveaux défis vertigineux
information fournie par Reuters 01/11/2021 à 18:00

* La COP26 vise de nouvelles promesses pour réduire les émissions

* Le sommet du G20 n'a pas permis d'avancées concrètes ce week-end

* La pression est forte sur les plus gros pollueurs

(Actualisé avec discours)

par Mark John et Katy Daigle

GLASGOW, 1er novembre (Reuters) - Les dirigeants mondiaux ont ouvert lundi la Conférence des Nations unies sur le climat (COP26), où la pression a été mise sur les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, Chine en tête, afin de limiter les effets du changement climatique.

Les générations futures ne nous pardonneront pas si nous échouons à lutter plus efficacement contre le changement climatique car ce sont elles qui en paieront le prix, a déclaré le Premier ministre Boris Johnson, hôte du sommet de deux semaines où vont se succéder quelque 120 chefs d'Etat et de gouvernement.

Agir contre le changement climatique est un "impératif moral et économique", a estimé pour sa part le président américain Joe Biden, qui a fixé comme objectif pour son pays d'atteindre le "zéro émission nette" de carbone au plus tard en 2050.

S'exprimant peu après à la tribune, Emmanuel Macron a appelé les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre à "rehausser leurs ambitions", plaidant pour des stratégies nationales qui "crédibilisent" l'objectif d'une hausse de la température limitée à 1,5°C par rapport à la période pré-industrielle, sur lequel les pays du G20 se sont engagés ce week-end à Rome sans vraiment s'en donner les moyens.

Les dirigeants du G20 ont appelé à une action "significative et efficace" pour limiter le réchauffement de la planète, mais n'ont pas mentionné de date dans leur communiqué final et ont proposé peu d'engagements concrets, suscitant la colère des défenseurs de l'environnement.

La militante suédoise Greta Thunberg a demandé aux millions de personnes qui la suivent sur les réseaux sociaux de signer une lettre ouverte accusant les dirigeants des pays riches de "trahison".

"En tant que citoyens de toute la planète, nous vous appelons à répondre à l'urgence climatique. Pas l'année prochaine. Pas le mois prochain. Maintenant", a-t-elle écrit sur Twitter.

Beaucoup des dirigeants qui ont assisté au sommet de Rome se sont rendus dans la foulée en Ecosse où les deux semaines de négociations s'annoncent tendues.

ABSENTS DE MARQUE

Les divergences entre les plus gros pollueurs mondiaux sont illustrées par l'absence à Glasgow des dirigeants de pays qui n'ont pas encore souhaité prendre d'engagements fermes à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, comme la Chine, la Russie ou la Turquie dont le président Recep Tayyip Erdogan s'est fait porter pâle à la dernière minute.

Dans un message écrit diffusé par Chine nouvelle, le président chinois Xi Jinping a exhorté les pays développés à agir davantage, mais aussi à aider les pays en développement à faire mieux en matière de transition énergétique.

A Rome dimanche, Joe Biden avait fustigé le manque d'engagement de Pékin et de Moscou.

"La Russie et la Chine n'ont pour ainsi dire rien démontré en matière d'engagement à lutter contre le changement climatique", avait-il dit.

Les désaccords portent aussi bien sur les politiques à mettre en oeuvre pour réduire la consommation de charbon, de pétrole et de gaz naturel que sur les moyens d'aider les pays pauvres à s'adapter aux conséquences du changement climatique, l'objectif de 100 milliards de dollars d'aides par an réaffirmé au G20 restant pour le moment virtuel.

Retardée d'un an en raison de la pandémie de COVID-19, la COP26 doit maintenir en vie l'espoir d'une limitation de la hausse de la température mondiale à 1,5°C par rapport à la période pré-industrielle, au-delà de laquelle les effets du changement climatique s'annoncent selon les experts d'une ampleur catastrophique.

Un objectif dont la planète paraît bien éloignée aujourd'hui puisque selon les experts de l'Onu, sur la base des promesses actuelles des Etats et en supposant qu'ils les tiennent, la hausse atteindra 2,7°C à la fin du siècle.

L'enjeu de la COP26 est donc de parvenir à des promesses plus robustes des Etats pour réduire leurs émissions de CO2, débloquer des milliers de milliards de dollars pour financer la transition climatique dans les pays en voie de développement et de finir d'élaborer les règles de mise en oeuvre des engagements pris lors de la signature par près de 200 pays de l'Accord de Paris en 2015.

Un accord est attendu à Glasgow d'ici à la clôture de la COP26, le 12 novembre, voire après.

(Reportage Elizabeth Piper, Jeff Mason et Elizabeth Pineau; version française Tangi Salaün, édité par Nicolas Delame)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.