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PARIS, 29 octobre (Reuters) - Confinement, déconfinement, port du masque et couvre-feu: les principales évolutions de la réponse sanitaire apportée par les autorités françaises à l'épidémie de coronavirus.
VENDREDI 24 JANVIER
Trois premiers cas de contamination par le coronavirus apparu en décembre 2019 à Wuhan, en Chine, sont confirmés en France, annonce Agnès Buzyn. Il s'agit des premiers cas en Europe, précise celle qui est alors ministre des Solidarités et de la Santé.
VENDREDI 28 FEVRIER
Olivier Véran, qui a remplacé Agnès Buzyn au ministère de la Santé le 16 février, annonce que la France est passée au stade 2 - sur une échelle de 3 - de l'épidémie, ce qui signifie que le virus circule en plusieurs points, mais pas encore sur l'ensemble du territoire. "L'objectif est de gagner du temps", explique-t-il.
JEUDI 12 MARS
Emmanuel Macron annonce la fermeture à partir du lundi suivant des établissements scolaires en France pour tenter de freiner la propagation du coronavirus.
Avec 61 morts et 2.876 contaminations, la France est alors le deuxième foyer épidémique du coronavirus en Europe.
Face à la "plus grave crise sanitaire qu'ait connue la France depuis un siècle", l'urgence est de protéger nos compatriotes les plus vulnérables, souligne le chef de l'Etat français dans une allocution télévisée solennelle d'une vingtaine de minutes à l'Elysée.
SAMEDI 14 MARS
Face à l'accélération de la progression du coronarivus, qui contamine alors 4.500 personnes, le Premier ministre alors en exercice, Edouard Philippe, annonce la fermeture à compter de minuit des restaurants, cafés, cinémas, discothèques et autres établissements publics et commerces non essentiels.
Le premier tour des élections municipales, prévu le lendemain, est en revanche maintenu.
MARDI 17 MARS
A midi, la France se confine.
"Nous sommes en guerre", a déclaré la veille Emmanuel Macron, dévoilant une panoplie de mesures drastiques pour lutter contre la propagation de l'épidémie.
La France compte alors 7.730 cas confirmés depuis le début de l'épidémie, dont 175 mortels.
MERCREDI 8 AVRIL
Un pic est atteint dans les services de réanimation, avec 7.148 lits occupés par des patients souffrant d'infections Covid-19. La France compte alors plus de 82.000 cas confirmés de contamination, et le virus a fait 10.869 morts.
LUNDI 11 MAI
Après 55 jours de confinement, la France entame sa sortie graduelle de quasi-paralysie avec l'espoir de relancer son économie mise à genou tout en espérant que cette sortie progressive ne déclenchera pas une deuxième vague de contaminations.
"La possibilité d’une réversibilité des mesures doit ainsi toujours pouvoir être offerte et l’éventualité d’un reconfinement en urgence doit rester dans les esprits et être anticipé par les pouvoirs publics", prévient Jean Castex, alors coordonnateur national chargé de la stratégie de déconfinement.
La France compte à ce stade près de 140.000 cas confirmés, dont 26.643 mortels.
VENDREDI 3 JUILLET
Jean Castex, ex-"Monsieur Déconfinement", succède à Edouard Philippe au poste de Premier ministre.
La France compte 166.960 cas confirmés de contamination, dont 29.893 mortels.
LUNDI 20 JUILLET
Commerces, banques, marchés couverts: le port du masque est de nouveau obligatoire dans les espaces clos.
"La circulation du virus est en augmentation sur le territoire national", souligne la direction générale de la santé (DGS) dans son bilan quotidien faisait état de 176.754 cas confirmés, pour 30.177 décès.
JEUDI 30 JUILLET
Pour la première fois depuis le pic atteint le 8 avril, le nombre de patients admis en réanimation pour une infection Covid-19 augmente très légèrement, avec un lit occupé de plus que la veille, à 381 malades.
Au coeur de l'été, le pays observe une accélération de la diffusion du virus. Quand la moyenne était de 560 nouveaux cas par jour sur les 21 premiers jours de juillet, elle dépasse les 1.000 cas.
"Individuellement et collectivement, nous devons agir dès maintenant pour freiner cette propagation virale active", réclame la DGS.
LUNDI 3 AOÛT
En déplacement dans le Nord, alors qu'un nombre croissant de communes françaises imposent le port du masque dans certains lieux publics ouverts, Jean Castex appelle les Français à "ne pas baisser le garde" afin d'éviter un "reconfinement généralisé".
Dans la Mayenne, le port du masque devient obligatoire dans les rues et les espaces publics de 69 communes. Biarritz, Bayonne, Nice prennent des mesures similaires.
La France compte alors 191.295 cas confirmés de coronavirus depuis le début de l'épidémie, dont 30.294 mortels. Les autorités sanitaires font également état d'une légère remontée du nombre de patients admis en réanimation (13 lits occupés de plus), pour la deuxième fois en cinq jours.
MARDI 4 AOÛT
La situation sanitaire en France reste fragile et pourrait basculer "à tout moment" vers une circulation incontrôlée du nouveau coronavirus, selon le conseil scientifique Covid-19, qui juge "hautement probable qu'une seconde vague épidémique soit observée à l'automne ou hiver prochain".
"La France se trouve dans une situation contrôlée mais fragile, avec une recrudescence de la circulation du virus cet été. L'avenir de l'épidémie à court terme est en grande partie entre les mains des citoyens", notent ses membres dans un avis https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_conseil_scientifique_27_juillet_2020.pdf
publié par le ministère de la Santé.
LUNDI 9 AOÛT
Berges de la Seine, canal Saint-Martin, Butte Montmartre: le port du masque devient obligatoire dans les "zones à forte concentration de personnes" de l’agglomération parisienne. Le 28 août, la mesure d'applique dans tout Paris.
JEUDI 27 AOÛT
Jean Castex annonce que le gouvernement a décidé d'élargir l'obligation du port du masque, notamment dans les entreprises et les établissements scolaires.
MERCREDI 23 SEPTEMBRE
Olivier Véran dévoile une nouvelle cartographie de la crise sanitaire avec division du territoire en zones d'alerte à des degrés divers.
Dans les services de réanimation, le seuil des 1.000 lits occupés par des patients atteints de forme grave du Covid-19 est franchi pour la première fois depuis le 8 juin.
SAMEDI 26 ET DIMANCHE 27 SEPTEMBRE
La Guadeloupe et la métropole d'Aix-Marseille sont les premiers territoires à passer en zone d'alerte maximale au coronavirus, avec fermeture des bars et des restaurants à la clef.
MARDI 6 OCTOBRE
Paris et les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) basculent à leur tour en zone d'alerte maximale. Bars, piscines et gymnases doivent fermer, les restaurateurs mettre en place le nouveau protocole sanitaire.
SAMEDI 10 OCTOBRE
Lille, Saint-Etienne, Lyon et Grenoble passent en zone d'alerte maximale, bientôt suivie par Toulouse et Montpellier.
LUNDI 12 OCTOBRE
"La réalité de la deuxième vague est là", reconnaît Jean Castex. "Le reconfinement général doit être par tous moyens évité", ajoute-t-il, mais "rien ne doit être exclu quand on voit la situation dans nos hôpitaux".
SAMEDI 17 OCTOBRE
Un couvre-feu entre en vigueur entre 21h00 et 06h00 en Ile-de-France et dans huit métropoles du pays (Aix-Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Montpellier, Grenoble, Saint-Etienne et Rouen) pour une durée d'au moins quatre semaines. L'exécutif veut le maintenir sur six semaines, jusqu'au 1er décembre. Il lui faudra pour cela l'aval du Parlement.
Annonçant ce tour de vis le mercredi précédent à la télévision, Emmanuel Macron a affiché son objectif: ramener le nombre de contaminations à 3.000 à 5.000 par jour.
JEUDI 22 OCTOBRE
Jean Castex annonce une extension du couvre-feu en France, où 54 départements ainsi que la Polynésie française vont désormais être soumis à un confinement nocturne entre 21h00 et 06h00. La mesure concerne 46 millions de Français.
Le couvre-feu, qui entrera en vigueur le 23 octobre à minuit dans les nouveaux territoires concernés, est instauré pour six semaines, précise le Premier ministre, qui n'écarte pas la possibilité d'un nouveau durcissement du dispositif si l'épidémie ne faiblit pas.
Ce même jour, la France enregistre une progression record du nombre des nouvelles contaminations, à plus de 40.000 en 24 heures, et flirte avec le seuil du million de cas confirmés depuis le début de l'épidémie.
MERCREDI 28 OCTOBRE
Lors d'une allocution télévisée, Emmanuel Macron annonce un nouveau confinement généralisé en France à partir de vendredi et jusqu'au 1er décembre pour contrer la puissante "deuxième vague" épidémique liée au nouveau coronavirus.
Les crèches, écoles, collèges et lycées resteront cependant ouverts et les usines, exploitations agricoles et chantiers du BTP continueront de fonctionner.
(Bureau de Paris Édité par Henri-Pierre André)
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