Les deux tiers des crédits douteux sont portés par les entreprises publiques, très présentes dans les matières premières, l’industrie lourde… (© Bao Steel)
Loin derrière la Réserve fédérale ou le Brexit, la Chine n’est plus en tête des préoccupations. Les remous, qui ont secoué ses marchés obligataires, au printemps, semblent loin. Et les dernières statistiques (ventes au détail, investissement et production industrielle), légèrement supérieures aux attentes en août, les ont rassurés. «Les investisseurs semblent croire en la capacité du gouvernement à gérer l’économie, le yuan, les turbulences des marchés et, in fine, à maîtriser les risques», constatent les économistes d’UBS.
255% du PIB chinois !Pourtant, les risques ne manquent pas. Beaucoup découlent d’une dette sous laquelle la deuxième économie du monde commence à fléchir. En cumulant celle des ménages, des entreprises et du gouvernement, elle atteint 255% du produit intérieur brut, selon les chiffres de la banque des règlements internationaux (BIS). Un ratio proche de celui des États-Unis et bien plus élevé que n’importe quelle économie émergente.
Les crédits douteux, qui pourrissent au bilan des banques chinoises, sont de plus en plus nombreux. Ils représentaient 1,7% de l’encours total, un point haut depuis début 2010. Certes, ce ratio reste bas (il est de 4% en France). Mais les chiffres officiels chinois sous-estiment le problème.
«En appliquant simplement le critère quasi universel – un crédit est jugé douteux à partir d’un retard de paiement de 90 jours
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