
( AFP / PATRIK STOLLARZ )
Le groupe allemand de chimie de spécialités Lanxess a annoncé jeudi plusieurs ajustements dans son réseau de production, dont une fermeture anticipée en Allemagne, illustrant les difficultés persistantes du secteur.
L'entreprise a arrêté dès la fin du deuxième trimestre 2025 le procédé d'oxydation de l'hexane sur son site de Krefeld-Uerdingen (ouest), initialement prévu pour mars 2026.
Ce procédé, utilisé pour fabriquer du nylon et des bases pour arômes, peintures et colles, concerne environ 60 emplois.
Lanxess prévoit également de fermer en 2026 un site britannique à Widnes,(comté de Cheshire), spécialisé dans les produits chimiques à base de benzène, employant 70 salariés, tout en redistribuant la production sur d’autres sites pour limiter l'impact sur le chiffre d’affaires.
Aux États-Unis, le groupe va " optimiser " la production de brome et de saumure sur son site d'El Dorado (Arkansas).
Ces mesures devraient générer 50 millions d'euros d’économies annuelles à partir de fin 2027, mais ont entraîné 25 millions d'euros de charges exceptionnelles enregistrés au deuxième trimestre.
Lanxess a par ailleurs abaissé sa prévision de résultat opérationnel ajusté pour 2025, anticipant l'impact des droits de douane américains de 15 % sur les importations européennes.
Le président du directoire, Matthias Zachert, a souligné lors d'une conférence téléphonique s'attendre surtout à des effets indirects, touchant "les clients dans l'automobile, la construction de machines et d'autres secteurs, avec des répercussions sur la chimie et sur l'activité du groupe".
Malgré l'accord douanier conclu entre l'UE et le président Donald Trump, le groupe constate " beaucoup d'incertitude ", ainsi qu'une "volatilité et un ralentissement des achats".
A la Bourse de Francfort, Lanxess, coté dans l'indice MDax des valeurs moyennes, cédait 4,12% à 09H30 GMT.
L'ensemble de la chimie allemande est déjà confronté à des coûts énergétiques élevés, des contraintes réglementaires importantes et une concurrence internationale accrue, notamment de la Chine.
Selon l'association professionnelle VCI, aucune reprise du secteur n'est attendue avant 2026.
Le numéro un allemand de la chimie, BASF, a lui aussi abaissé ses prévisions annuelles après avoir vu ses ventes reculer au premier semestre.
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