Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Chemnitz-Désinformation à propos de la "chasse aux migrants" ?
information fournie par Reuters 07/09/2018 à 17:20

 (Actualisé, réactions, derniers paras)
    par Michelle Martin et Paul Carrel
    BERLIN, 7 septembre (Reuters) - Contrairement à Angela
Merkel, le chef du service de renseignement intérieur allemand
n'est pas convaincu de la réalité d'une "chasse aux migrants"
rapportée par certains médias à Chemnitz, après le meurtre d'un
Allemand imputé à des immigrés dans cette ville de Saxe, dans
l'est de l'Allemagne.
    Hans-Georg Maassen, qui dirige l'Office fédéral de
protection de la Constitution (BfV), va même jusqu'à évoquer une
"désinformation ciblée" à propos d'une vidéo diffusée sur
internet pour appuyer la thèse de telles "chasses à l'homme".
    Le ministre-président du Land de Saxe, le conservateur
Michael Kretschmer, a également démenti que des immigrés aient
été ainsi pourchassés à Chemnitz, alors que cela ne fait guère
de doute pour Angela Merkel qui a dénoncé le déferlement de "la
haine" et "la persécution de personnes innocentes".
    La décision de la chancelière en 2015 d'accueillir un
million de migrants sur le territoire allemand a notamment
provoqué la montée du parti d'extrême droite Alternative pour
l'Allemagne (AfD), qui a fait une entrée fracassante au
Bundestag en septembre dernier.
    "Je partage le scepticisme de certains à propos des
allégations des médias faisant état d'extrémistes de droite
menant des chasses à l'homme à Chemnitz", déclare Hans-Georg
Maassen au quotidien Bild de vendredi.
    "Le service de renseignement intérieur n'a recueilli aucune
information fiable sur de tels événements", ajoute-t-il.
    A propos d'une vidéo qui circule sur internet, il ajoute que
rien ne vient appuyer son authenticité. "En me fondant sur une
approche prudente des faits, il y a de bonnes raisons de croire
que tout cela relève d'une désinformation intentionnelle,
peut-être pour détourner l'attention du public du meurtre de
Chemnitz", souligne-t-il.
    
    APPELS À LA DÉMISSION DE MAASSEN
    Le ministre fédéral de l'Intérieur Horst Seehofer, dirigeant
de l'Union chrétienne-sociale (CSU), a déclaré lors d'une
conférence de presse qu'il n'avait aucune raison de mettre en
doute les déclarations de Maassen. 
    Jeudi, il a déclaré que s'il n'avait pas été au
gouvernement, il aurait lui aussi manifesté à Chemnitz pour
dénoncer le meurtre du 26 août, "mais pas avec les extrémistes".
 
    Rolland Wöller, ministre de l'Intérieur de la Saxe, a
également apporté son soutien au patron du BfV. "Le procureur
général de Saxe n'a pas non plus d'informations sur de
prétendues chasses à l'homme", a-t-il dit.
    Un syndicat de journalistes allemands, pour sa part, a
demandé à Maassen de retirer ses propos ou de démissionner ,
affirmant avoir des preuves de tels débordements commis dans la
ville saxonne.
    Katrin Göring-Eckardt, qui dirige le groupe des Verts au
Bundestag, a aussi demandé le départ de Maassen, lui reprochant
d'insister sur la vidéo peut-être litigieuse mais de passer sous
silence que certains manifestants de Chemnitz avaient fait le
salut nazi.
    Pour elle, ni Maassen ni Seehofer ne doivent rester à leurs
postes.
    Katja Kipping, du parti d'extrême gauche Die Linke, a aussi
demandé le départ de Maassen.
    Thomas Oppermann, un responsable du Parti social-démocrate
(SPD) qui fait partie de la "grande coalition" au pouvoir à
Berlin, a reproché à Maassen, par ses propos, de "semer la
confusion".

 (Avec Thomas Seythal; Guy Kerivel pour le service français)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.