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Charbon: Transactions "problématiques" pour les grandes banques françaises entre 2021 et 2023, selon Reclaim Finance
information fournie par Reuters 15/10/2024 à 10:13

La centrale électrique à charbon d'Electricité de France (EDF) à Cordemais

La centrale électrique à charbon d'Electricité de France (EDF) à Cordemais

Les quatre plus grandes banques françaises ont financé 26 groupes allant à l’encontre de leurs objectifs de sortie du charbon entre 2021 et 2023, rapporte l’ONG Reclaim Finance dans un rapport publié mardi.

Reclaim Finance, qui s’est concentrée sur les services financiers associés aux mines de charbon thermique et les centrales à charbon, a repéré neuf transactions concernant des groupes développeurs de mines/centrales à charbon, 11 portant sur des groupes sans date de sortie publique du secteur et 12 relatives à des groupes avec des dates de sorties publiques du secteur non alignées avec la science climatique.

BNP Paribas a soutenu 20 de ces groupes, Crédit Agricole 11, Société Générale neuf et BPCE/Natixis trois, selon l’ONG qui cite le sud-coréen Posco, le japonais Mitsubishi ou encore le suisse Glencore.

Les quatre banques françaises ont pourtant fixé comme objectif de mettre fin au soutien financier au développement des mines et centrales à charbon et d’accélérer la sortie des entreprises du secteur d’ici 2030 dans l’OCDE, et d’ici 2040 dans le reste du monde.

Ces transactions problématiques ne représentent pas des infractions aux politiques sectorielles sur le charbon en tant que telles mais s'appuient sur des failles allant "à l’encontre de l’esprit de ces politiques et de la communication des banques", explique Reclaim Finance.

"Elles peuvent ainsi être qualifiées de 'greenwashing' - au sens des régulateurs financiers européens - mais aussi être sanctionnées en tant qu’informations trompeuses au marché et/ou comme mauvaise gestion des risques financiers climatiques", poursuit l’ONG.

Les politiques sectorielles ne s’appliquent par exemple qu’au niveau de la filiale qui développe de nouveaux projets de mines et centrales à charbon et non au niveau du groupe qui peut ainsi être financé.

"Il reste des financements en amortissement, et des financements à des entreprises qui utilisent du charbon mais qui vont en sortir. Ces montants sont particulièrement réduits (2,2 milliards d'euros fin 2023, soit 0,02 % de leur bilan), alors que le charbon représente plus d’un tiers de la production électrique mondiale", a réagi la Fédération bancaire française (FBF) auprès de Reuters.

"L’enjeu n’est donc pas à ce jour de demander encore plus d’engagements aux banques françaises, mais de voir comment les autres banques européennes ou mondiales pourraient elles-mêmes prendre des engagements de place, et comment financer la transition du secteur de l’énergie", estime la FBF.

Contactés, les quatre grands groupes bancaires français rappellent leurs engagements et évoquent des "expositions résiduelles", représentant environ 0,02% du bilan du groupe Crédit Agricole à fin 2023 pour Crédit Agricole CIB et moins de 0,1 % du total des expositions globales de prêts aux entreprises pour BPCE/Natixis et Société Générale.

Le charbon ne représente plus qu’environ 0,1% de l’exposition de crédit de BNP Paribas, a indiqué le groupe bancaire à Reuters.

L’Autorité des marchés financiers (AMF), appelée par Reclaim Finance à imposer des sanctions au titre du "greenwashing", ne fait pas de commentaire sur le sujet.

"Sur les cinq dernières années, l’exposition déclarée au charbon continue de décroître, sur un rythme modéré pour les banques (environ -15 % à 2,8 milliards d’euros) et de façon plus prononcée pour les assureurs (-21 %, à 7,5 milliards), ces acteurs financiers demeurant, comme cela a pu être souligné à diverses reprises au cours des exercices précédents, très peu exposés à ce secteur", ont souligné en juin 2024 l’AMF et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), dans leur suivi et évaluation des engagements climatiques des acteurs de la Place.

(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Sophie Louet)

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