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Changement de génération à la présidence de Nestlé, confiée à l'Espagnol Pablo Isla
information fournie par Boursorama avec AFP 19/06/2025 à 08:14

Pablo Isla à Arteixo, en Espagne, le 13 mars 2019. ( AFP / MIGUEL RIOPA )

Pablo Isla à Arteixo, en Espagne, le 13 mars 2019. ( AFP / MIGUEL RIOPA )

Nestlé se prépare à un changement de génération à la tête du groupe, Pablo Isla, son actuel vice-président et ancien patron d'Inditex (Zara) s'apprêtant à reprendre le flambeau l'an prochain à la présidence auprès de Paul Bulcke.

Dans un communiqué publié mercredi soir, le géant suisse l'alimentation a annoncé que M. Bulcke "ne sera pas candidat à sa réélection" lors de l'assemblée générale annuelle de 2026, après une très longue carrière au sein du groupe, dont près de 9 années en tant que président.

Le conseil d'administration a décidé de proposer l'Espagnol Pablo Isla, 61 ans, afin "d'assurer une passation efficace et structurée", précise le communiqué.

M. Isla a dirigé le géant du textile espagnol Inditex, propriétaire notamment des enseignes Zara mais aussi d'autres marques comme Stradivarius et Pull & Bear, de 2005 à 2022, y devenant président exécutif à partir de 2011.

Il avait rejoint le conseil d'administration de Nestlé en 2018, et est devenu en 2024 vice-président du groupe au plus de 2.000 marques, dont les dosettes de café Nespresso, bouillons Maggi et barres chocolatées KitKat. Il est également membre des comités de nomination, de rémunération et du comité présidentiel et de gouvernance d'entreprise, précise le communiqué.

M. Isla s'est dit "enthousiaste à l'idée d'assumer ce nouveau rôle", puisqu'il "partage pleinement la stratégie de Nestlé", a-t-il déclaré dans le communiqué.

Ce passage de flambeau marque un nouveau grand changement à la tête de Nestlé. L'an passé, son ancien directeur général, Mark Schneider, avait été subitement évincé, le conseil d'administration choisissant de confier les rennes au français Laurent Freixe, un cadre de longue date de Nestlé, avec pour mission de relancer les ventes du groupe, qui se sont étiolées depuis la vague d'inflation.

"Avec Pablo Isla, Laurent Freixe ainsi qu'une équipe de direction et un conseil d'administration solides, la société est entre de bonnes mains", a estimé Paul Bulcke, cité dans le communiqué, considérant qu'il s'agit donc pour lui du "bon moment" pour se retirer de l'entreprise.

- Nutrition infantile -

Agé 70 ans, M. Bulcke est entré chez Nestlé en 1979. Il y a notamment dirigé les activités du groupe sur le continent américain, puis a repris la direction de l'ensemble de l'entreprise en 2008, devançant le néerlandais Paul Polman, un des cadres pressentis pour le poste, qui était finalement parti diriger Unilever, un des plus gros concurrents de Nestlé.

Lors de ce départ, Nestlé avait procédé à un remaniement de son équipe dirigeante, décidant alors de promouvoir M. Freixe, qui s'était vu confier la responsabilité de la zone Europe.

Sous le direction du belgo-suisse Paul Bulcke, Nestlé s'est notamment renforcé dans la nutrition infantile avec le rachat d'activités en 2012 de l'américain Pfizer, ce qui lui avait permis d'étoffer ce pan d'activités dans les pays émergents. Le groupe avait également tenté une percée dans les soins dermatologiques mais avait finalement fait machine arrière après l'arrivée aux commandes de M. Schneider.

"La succession de Paul Bulcke à la présidence faisait l'objet de spéculations depuis un certain temps", a souligné le quotidien suisse Le Temps, rappelant qu'il approchait de la limite d'âge pour la présidence, fixée à 72 ans chez Nestlé.

La chute du cours de l'action, qui avait perdu près du quart de sa valeur en 2024, avait également suscité des critiques dans la presse suisse, le titre étant très présent dans les portefeuilles des petits porteurs dans le pays alpin. Le titre avait faibli en Bourse à cause de l'inflation qui a poussé les consommateurs à se tourner vers des produits moins chers, comme les marques de distributeurs des supermarchés, mais aussi des scandales, notamment sur les eaux minérales en France et en Suisse.

Le titre a depuis regagné une partie du terrain perdu, remontant de plus de 11% en Bourse depuis janvier 2025.

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1 commentaire

  • 08:21

    Et sinon pour les eaux on en est où ?


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