
(Crédits photo : Pixabay - PublicDomainPictures )
par Patrick Vignal
PARIS, 17 décembre (Reuters) - Les actions ne sont pas les seuls actifs à considérer pour les investisseurs dans le contexte de reprise économique qui s'annonce, certains métaux, précieux ou non, ayant également une belle carte à jouer en 2021, selon BNP Paribas Wealth Management.
"Nous privilégions les secteurs avec une exposition cyclique pour profiter pleinement de la reprise économique attendue", dit à Reuters Edmund Shing, responsable de la stratégie d'investissement de la branche de gestion de fortune de la banque française.
Dans ce contexte, les actions des pays émergents sont à privilégier mais aussi celles du Japon, où les secteurs cycliques sont bien représentés par les biens d'équipement et l'automobile, notamment Toyota 7203.T , dont l'action porte les indices japonais, ajoute-t-il.
BNPP WM joue la baisse du dollar, ce qui devrait profiter aux ressources de base et en particulier aux métaux précieux.
"On a une forte conviction sur l'or, pour la diversification qu'il offre dans un portefeuille équilibré au moment où les obligations jouent de moins en moins ce rôle", explique Edmund Shing
"Nous aimons bien également l'argent, le platine et le palladium, qui sont à la fois des métaux précieux et des métaux industriels."
Certains métaux de base comme le cuivre et le nickel, qui profiteront de la reprise économique mais également de leur exposition aux véhicules électriques pour les câbles et les batteries, présentent eux aussi de l'intérêt, selon lui.
LA CHINE S'OUVRE AU MONDE
Les marchés émergents profiteront du rôle de locomotive joué par la Chine, dont l'ouverture grandissante aux investisseurs étrangers devrait être l'un des événements marquants de 2021 avec notamment l'inclusion de la dette souveraine chinoise dans les indices obligataires mondiaux, ajoute-t-il.
Le marché obligataire est pénalisé dans son ensemble par des rendements faibles dans un environnement de taux bas mais certains de ses pans méritent encore d'être explorés, selon BNPP WM.
Edmund Shing pointe en particulier la dette souveraine émergente, notamment chinoise, ainsi qu'une partie des obligations à haut rendement (high yield).
Au sein de ce dernier segment, il privilégie les 'anges déchus' (fallen angels), c'est-à-dire les émetteurs qui viennent d'atterrir dans l'univers du haut rendement après une dégradation de leur note de crédit.
Si le scénario de base retenu par BNPP WM prévoit une reprise avec la sortie de la crise sanitaire, des risques se profilent cependant à l'horizon, prévient leur stratège.
"Le risque le plus important à terme pour nous est celui d'une reprise de l'inflation qui conduirait les banques centrales, et notamment la Réserve fédérale, à resserrer leur politique monétaire, ce qui pénaliserait à la fois le marché obligataire et le marché actions", dit-il.
"Nous ne pensons pas toutefois que ce risque soit pour 2021 puisque le chômage et la baisse des salaires risquent de peser sur les prix."
LE POINT sur les perspectives de marché 2021 des gérants et analystes
(édité par Jean-Michel Bélot)
3 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer