(AOF) - Catana Group annonce un chiffre d’affaires des neuf premiers mois de l’année en hausse de 16% sur un an, à 167,5 millions d’euros. Le fabricant de navires annonce que son rythme de croissance devrait se situer, comme annoncé, autour de 10% sur l’exercice 2023/2024, dans un marché "ralenti par des vents contraires" : hausse des taux d’intérêt, incertitudes économiques et géopolitiques, forte hausse du prix des bateaux. Il annonce une diversification de sa clientèle, afin de se désensibiliser davantage des grands comptes.
Alors que sa stratégie ciblait jusqu'à présent les grands loueurs professionnels, Catana a décidé d'orienter l'essentiel de ses efforts auprès des loueurs de petites et moyennes tailles, qui représentent 70 % du marché mondial de la location.
Cet effort confirme un processus "notable" de réduction du poids des grands loueurs dans l'activité, ces derniers étant considérés à risques "en raison de conflits d'intérêts possibles nés de l'évolution récente de leurs détentions capitalistiques".
Pour parfaire ce potentiel stratégique, Catana proposera dans les prochains mois "une offre de financement adaptée au profil des petits loueurs, augmentant ainsi le potentiel de commandes sur ce segment".
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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