(AOF) - Au premier semestre, le résultat net de l’ensemble consolidé, part du groupe de Casino est ressorti à 39 millions d’euros contre une perte de 2,2 milliards d’euros, un an auparavant. L’Ebitda ajusté du distributeur a chuté de 23,8% à 255 millions d’euros. Le chiffre d’affaires a reculé de 3,5% en données comparables à 4,2 milliards d’euros, dont 2,1 milliards d’euros au deuxième (-3,1%). Sur cette dernière période, il a reculé de 7,1% au total après prise en compte d’un effet négatif de 3,3% (principalement périmètre et rationalisation du parc) et d’un effet calendaire négatif de 0,7%.
Le distributeur explique ses "résultats financiers dégradés par un héritage pénalisant et le contexte de restructuration".
"Afin d'améliorer notre performance économique, nous avons initié la rationalisation du parc de magasins : fermeture de points de vente non rentables, transfert de sites intégrés vers la franchise, sélection rigoureuse de nos nouveaux partenaires franchisés et ouverture de nouveaux points de vente à fort potentiel. Les franchisés sont au coeur du projet du groupe, leur succès est notre succès", a déclaré le directeur général, Philippe Palazzi.
Au premier 2024, le cash-flow libre avant frais financiers est négatif à hauteur de 413 millions d'euros (-735 millions d'euros au premier semestre 2023) après remboursement de 153 millions d'euros de dettes sociales et fiscales placées sous moratoire en 2023. En excluant ce montant non récurrent, le cash-flow libre s'élèverait à -260 millions d'euros.
La dette financière nette est de 1 milliard d'euros au 30 juin 2024 contre 1,6 milliard d'euros, trois mois plus tôt.
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Deux grands défis pour le secteur
Le chiffre d'affaires des enseignes de la distribution a progressé de 6,6 % au troisième trimestre 2022 selon le panéliste IRI. Une telle performance n'avait pas été enregistrée depuis les confinements de 2020. Toutefois, depuis fin septembre, les volumes reculent suite à la hausse des prix. Les résultats des acteurs français, plutôt épargnés jusqu'à présent, devraient donc en pâtir. D'ailleurs, aux Etats-Unis, Walmart et Target ont lancé des avertissements sur leurs résultats.
Autre défi : la désorganisation logistique. D'après les données de NielsenIQ, le taux de ruptures a encore progressé dans les rayons pour atteindre 5,8 % fin octobre. Cela représente un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros depuis le début de l'année. D'après Système U, ces troubles n'ont jamais été constatés depuis plus de cinquante ans. Les raisons sont multiples : à la fois climatiques, géopolitiques, logistiques, inflationnistes, et également liées aux comportements des consommateurs, qui stockent certains articles. En revanche la grève dans les raffineries paraît avoir eu peu d'impact car les enseignes sont parvenues à s'organiser.
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