carmat (crédit photo : Carmat / )
(AOF) - Carmat affiche une perte nette de 26,7 millions d'euros au 1er semestre, contre 26 millions il y a un an. Le concepteur du coeur artificiel ajoute qu'au 30 juin 2023, sa trésorerie s'établit à 23,8 millions d'euros, contre 51,4 millions au 31 décembre 2022, et devrait lui permettre de financer ses activités, «jusqu'à fin octobre 2023». La société indique travailler «activement sur différentes options de financement de manière à sécuriser à court-terme les ressources financières nécessaires à la poursuite de son développement au-delà de cet horizon».
Le chiffre d'affaires de 0,6 million d'euros (contre 0 il y a un an) a été «défavorablement impacté par des perturbations d'approvisionnement». La société prévoit des ventes de 4 à 6 millions d'euros au second semestre 2023.
«Au cours du premier semestre, la montée en cadence de la production que nous anticipions a été significativement perturbée par des problèmes d'approvisionnement fournisseurs», souligne Stéphane Piat, directeur général.
«Faute d'un nombre suffisant de prothèses, la demande des hôpitaux a été générée tardivement, ce qui explique un chiffre d'affaires limité sur la première moitié de l'année.»
«Avec la normalisation de notre production durant l'été, 25 centres ont été formés pour des implantations dans le cadre commercial, et nous poursuivons l'activation commerciale de 8 nouveaux pays», ajoute-t-il. «De plus, nous avons identifié un nombre substantiel de patients éligibles à Aeson dans les centres actifs. Ceci nous met en bonne position pour engager de manière durable une forte croissance de nos ventes ; et nous projetons, pour le second semestre de 2023, un chiffre d'affaires de l'ordre de 4 à 6 millions d'euros.»
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Les biotechs mises à rude épreuve
Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.
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