(AOF) - Carmat perd 8,62% à 5,62 euros après avoir annoncé aujourd’hui un accord de principe conditionné avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI) sur les modalités de remboursement du prêt contracté en décembre 2018 auprès de cette dernière. Le concepteur et développeur du cœur artificiel total "le plus avancé au monde" précise qu'il s'agit d'en repousser l’échéance et de limiter les flux de trésorerie associés à son remboursement. L'accord permettrait à Carmat de financer ses activités jusqu'à fin janvier 2024.
L'accord prévoit un report de l'échéance de la première tranche du prêt d'un montant, en principal et intérêts, d'environ 15 millions d'euros au 31 juillet 2026, et le report de l'échéance des deux autres tranches, respectivement à août 2027 et octobre 2028. La première tranche de l'emprunt (d'un montant total de l'ordre de 15 millions d'euros en principal et intérêts) était initialement exigible le 31 janvier 2024, et les deuxième et troisième tranches respectivement en 2025 et 2026.
Une "équitization" de l'emprunt permettrait de limiter son remboursement en numéraire et ainsi d'optimiser la trésorerie de la société.
Invest Securities estime qu'"en dépit de la dilution potentielle, l'opération est positive" pour le groupe, car "elle lui permettrait de repousser une échéance et de se focaliser sur le financement de sa croissance". "La montée en cadence de ses ventes deviendrait ainsi le principal enjeu à court terme", est-il précisé.
L'entreprise estime ses besoins de financement à environ 50 millions d'euros jusqu'à fin 2024. Elle continue donc à travailler très activement sur d'autres initiatives pour, à très court-terme, renforcer ses fonds propres et alléger ses contraintes de trésorerie, et ainsi être en mesure de poursuivre ses activités au-delà de fin janvier 2024.
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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