(AOF) - Carmat (-13,63% à 1,76 euro) chute après l’annonce d’une augmentation de capital. La medtech précise que l’opération sera réalisée par voie d’offre au public avec suppression du droit préférentiel de souscription, pour un montant initial de 10,3 millions d'euros. Carmat annonce l’extension de son horizon financier au moins jusqu’à fin 2024 en cas de réalisation de l’augmentation de capital initiale. Après l'offre, son besoin de financement à horizon de 12 mois, soit jusqu'à fin septembre 2025, sera de 36 à 38 millions d'euros.
Degroof Petercam réitère sa recommandation d'achat avec un objectif de cours de 8,50 euros, "compte tenu du potentiel de hausse du cours actuel de l'action et du potentiel du cœur artificiel Aeson". Son avis se fonde sur le potentiel de la bioprothèse Aeson à devenir "une norme médicale pour les patients souffrant d'insuffisance cardiaque".
Le broker souligne que Carmat a encore besoin d'environ 150 millions d'euros avant d'atteindre l'équilibre financier d'ici 2027. L'objectif pour la medtech est de combler son déficit jusqu'à trouver "un investisseur de référence qui pourrait l'aider à lever ce capital supplémentaire".
Le prix d'émission des actions nouvelles a été fixé à 1,60 euro par action, soit une décote de 24,5% par rapport à la moyenne des cours moyens pondérés par les volumes des cinq dernières séances de bourse précédant la fixation de ce prix de souscription (soit 2,12 euros) et représentant une décote de 21,18% par rapport au cours de clôture au 16 septembre (soit 2,03 euros). La dilution devrait être d'environ 15%.
Carmat signale des engagements de souscription et de garantie pour un montant de 6,7 millions d'euros, soit 65,2% du montant initial de l'augmentation, dont 4,5 millions d'euros par ses actionnaires historiques Lohas et Santé Holdings.
Cette réalisation de l'augmentation de capital initiale s'entend hors clause d'extension et option de surallocation. Le montant de l'offre pourra être porté jusqu'à 11,8 millions d'euros en cas d'exercice intégral de la clause d'extension et jusqu'à 13,6 millions d'euros en cas d'exercice intégral de la clause d'extension et de l'option de surallocation.
La réalisation de l'augmentation de capital permettrait à la medtech de "poursuivre sa progression en vue de l'atteinte de plusieurs catalyseurs de croissance en 2025".
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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