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CAC40 à 5.000 points : qu'y a-t-il derrière l'optimisme des opérateurs ?
information fournie par Boursorama 05/11/2015 à 16:05

Le CAC40 regagne rapidement le terrain perdu cet été.

Le CAC40 regagne rapidement le terrain perdu cet été.

Depuis plus d'un mois, les marchés actions retrouvent une nette dynamique haussière. Jeudi 5 novembre, le CAC40 est revenu à 5.000 points, après avoir frôlé les 4.200 points cet été. Dans un récent point de marché, Axa IM analyse les grands éléments qui soutiennent cette tendance.

Le retour à la confiance domine largement la tendance boursière depuis plusieurs semaines, alors que les espoirs grandissent sur les prochaines annonces de Mario Draghi le 3 décembre, et que les craintes sur la Chine s'éloignent.

La BCE rassure tandis que la Chine ne fait plus parler d'elle

Axa IM explique en effet que l'attention des investisseurs est désormais tournée vers l'« ECB need for speed », que l'on traduira tant bien que mal par « l'envie de la BCE d'appuyer sur le champignon » en termes de relance monétaire. L'optimisme des marchés est en effet dopé par l'anticipation de nouvelles annonces de Mario Draghi qui auront lieu le 3 décembre prochain, alors que la banque centrale veut montrer qu'elle peut redynamiser la croissance économique en zone euro.

Le bond des marchés qui s'était observé dans le sillon du dernier discours de Mario Draghi (+5% sur le CAC40 en deux jours), explique d'ailleurs à lui seul la moitié du rebond d'octobre (+9,9% sur l'indice). Le président de la BCE avait alors annoncé un réexamen en décembre de l'actuel plan de relance monétaire en zone euro.

« La BCE semble vouloir accélérer l'inflation par la dépréciation de l'euro, ce qui pourrait potentiellement signifier une augmentation des montants mensuels de rachats d'obligations », envisage Axa IM. La même source estime également que « Le marché intègre une baisse des taux de dépôt de 10 à 20 points de base le mois prochain [0,1 à 0,2 points de pourcentage], et un allongement de la durée du programme de « quantitative easing » [rachats d'actifs] ». La société de gestion ajoute à titre personnel : « Nous n'attendons pas cependant un abaissement du principal taux de refinancement en territoire négatif, alors que les bénéfices qui en résulteraient seraient limités étant donné que les banques ont déjà suffisamment de liquidités ».

Autres raisons d'optimisme : la disparition progressive des craintes sur la Chine. Ce phénomène est très paradoxal alors que les indicateurs qui avaient inquiété cet été restent mal orientés (PMI manufacturier sous les 50 points en octobre) et confirment un ralentissement industriel du pays, bien que les services restent dynamiques. Quoi qu'il en soit, l'effet de surprise est passé et les investisseurs ne s'inquiètent plus de ces chiffres.

Les statistiques officielles de la croissance chinoise laissent pourtant toujours aussi sceptiques. Axa IM note ainsi que « le cinquième plénum chinois a confirmé l'ambition de doubler le PIB du pays à l'horizon 2020 par rapport aux niveaux de 2010, ce qui implique un taux de croissance de l'ordre de 6,5%, ce qui n'est pas un objectif crédible selon nous ».

Pour autant, « les marchés chinois se sont largement calmés depuis le traumatisme d'août, grâce aux espoirs d'une poursuite du soutien des pouvoirs publics ».

Le Japon manque de convictions et les résultats américains déçoivent

Seuls éléments qui restent considérés comme des raisons de prudence à l'heure actuelle par Axa IM : le Japon et les résultats trimestriels américains.

« La banque centrale du Japon s'est éloignée d'une accélération de la relance monétaire en octobre, tout en laissant la porte ouverte à l'avenir. Nous pensons que cette stratégie est risquée de la part de la banque centrale, alors que le pays continue de se débattre avec une croissance faible et une inflation sous-jacente de seulement 1% ».

Par ailleurs, « la saison des résultats du troisième trimestre déçoit » affirme la société de gestion. « L'affaiblissement des recettes au troisième trimestre a été entraîné par les Etats-Unis, où les chiffres d'affaires d'entreprises sont ressortis inférieurs aux attentes jusqu'à présent ». Les prévisions de croissance de chiffres d'affaires en 2015 se sont stabilisées autour de +10% en zone euro, et semblent globalement plates (0%) pour les Etats-Unis. Les prévisions de croissance pour 2016 ont quant à elles globalement tendance à baisser ». Pas suffisamment, néanmoins, pour tempérer l'optimisme des opérateurs à court terme.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

6 commentaires

  • 06 novembre 10:09

    Oui Alex.. cela commence à énerver ce catastrophisme ambiant ..


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