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BTP: l'entrée d'Eiffage au CAC 40, symbole d'un secteur de plus en plus diversifié
information fournie par Boursorama avec AFP 22/12/2025 à 08:07

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Le ralentissement de l'activité dans le bâtiment n'affecte pas outre mesure les géants du BTP, suffisamment puissants pour se diversifier notamment dans l'énergie et les grands chantiers, à l'instar du discret groupe Eiffage qui rejoint lundi Bouygues et Vinci au CAC 40.

L'arrivée dans l'indice vedette de la Bourse de Paris "témoigne de la reconnaissance par le marché de la solidité du groupe Eiffage", qui y voit aussi "la pertinence de sa stratégie de croissance", a réagi le groupe. Parmi ses forces, estime-t-il, "la diversité et la complémentarité de ses métiers" et son "fort ancrage européen".

L'entreprise, qui compte 85.000 salariés, avait confirmé mi-novembre ses perspectives financières pour la fin d'année, et annoncé un chiffre d'affaires en forte hausse (+8,5%). En 2024, elle avait réalisé 23,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont plus d'un tiers à l'international.

Y'a-t-il un paradoxe à cette croissance, alors que dans le même temps, la Fédération française du bâtiment (FFB) annonçait mi-décembre un recul de 4% de l'activité de ce secteur en 2025, après déjà 5,5% de repli en 2024?

Non, du fait de sa diversification. En 2024, sa branche construction, qui emploie un peu plus de 10.000 personnes, a en effet vu son activité reculer, de 6,6%. Mais elle ne pèse que 4 milliards d'euros sur l'ensemble des ventes, soit 17%.

- Fructueuses concessions -

L'entreprise, outre la gestion de fructueuses concessions notamment autoroutières, réalise en effet la majeure partie de son activité dans les grands chantiers d'infrastructures comme les transports, l'énergie ou l'industrie. Et dans les systèmes d'énergies. Les deux branches pèsent respectivement 8,4 et 7,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuels, et ont les carnets de commandes les plus fournis.

Sur LinkedIn, le directeur financier Christian Cassayre a expliqué que la diversité de ces métiers, "complémentaires", est "propice à leur mise en synergie" et permet d'atténuer "les effets de cycle propres à chaque métier".

Il a en outre signalé que l'entreprise avait "étoffé (son) portefeuille de concessions, patiemment, en saisissant chaque opportunité de construire de nouvelles infrastructures". Elle s'est aussi invitée au capital de Getlink, l'ex-Eurotunnel concessionnaire du tunnel sous la Manche, avec au 5 mars 2025 20,55% du capital et 27,56% des droits de vote.

Le concurrent Vinci, issu d'une myriade de sociétés du bâtiment, est lui aussi très diversifié. Important exploitant aéroportuaire, concessionnaire d'autoroutes, il réalise aussi près de 40% de son chiffre d'affaires via sa branche énergie. De quoi amortir largement l'activité en retrait de Vinci Immobilier, qui avait perdu 57 millions d'euros et vu ses ventes reculer de 7,2% en 2024.

Pour 2025, le groupe aux 285.000 salariés a confirmé ses perspectives fin octobre, après avoir connu "une bonne dynamique" dans ses différentes branches d'activité.

- Environnement "très incertain" -

Quant au groupe Bouygues, il est bien sûr diversifié dans les télécoms et les médias avec TF1, et avait acheté en 2022 Equans pour prendre place dans les énergies et services. En 2024, la construction pesait 27,5 milliards d'euros de son activité, les énergies et services 19,2 milliards d'euros, les télécoms 7,8 milliards d'euros et les médias 2,4 milliards d'euros.

Son directeur général Olivier Roussat indiquait en mars dernier que Bouygues Immobilier souffrait "d'une mauvaise situation de marché qui le pénalis(ait) dans ses résultats" en 2024, au point de devoir mettre en place "des mesures fortes de réduction de ses coûts avec un plan de départs volontaires".

Dans le même temps, les résultats et carnet de commandes étaient "en progression" dans la construction, l'activité commerciale "robuste" pour Equans et les performances commerciales de Bouygues Telecom étaient "solides", disait-il.

Début novembre, il avait annoncé un chiffre d'affaires "stable" au troisième trimestre à 15 milliards d'euros en dépit d'effets de change négatifs. "En dépit de l'environnement macroéconomique et géopolitique très incertain, le groupe Bouygues affiche des résultats solides sur les neuf premiers mois de l'année", avait commenté le directeur financier Stéphane Stoll.

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1 commentaire

  • 00:28

    "Chaque fois que je vois Eiffage je pense à proxénétisme
    et pour le cake qui me fa


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