Le groupe de télécommunications britannique BT a publié jeudi un chiffre d'affaires en léger recul pour son exercice annuel, pénalisé notamment par une baisse des ventes de téléphones portables --mais son bénéfice net est en hausse grâce à un effet comptable.

( AFP / ROSLAN RAHMAN )
Le chiffre d'affaires annuel a reculé de 2%, à 20,4 milliards de livres (24,2 milliards d'euros) pour son exercice achevé fin mars et devrait s'afficher au même niveau pour l'exercice en cours, prévoit l'entreprise, qui invoque des conditions commerciales "difficiles" hors Royaume-Uni.
BT espère toutefois, d'ici 2027, retrouver une "croissance soutenue" de ses revenus, selon son communiqué.
Les ventes de contrats liés à des téléphones portables ont particulièrement souffert: elles ont pesé négativement sur la trésorerie du groupe, à hauteur de 250 millions de livres, là où elles avaient fait entrer plus de 300 millions de livres de liquidités un an plus tôt.
Le groupe présent dans 180 pays, dont la France, les Etats-Unis, l'Inde ou encore la Chine, voit cependant sont bénéfice net annuel progresser de 23% à 1,1 milliard de livres (1,3 milliard d'euros), mais grâce essentiellement à un effet de comparaison favorable.
Le résultat avait en effet souffert un an plus tôt d'une forte dépréciation dans sa division Entreprises, qui a souffert d'une "baisse de la rentabilité au cours des dernières années".
BT est un groupe en pleine restructuration dans un contexte économique difficile. Il a annoncé il y a deux ans jusqu'à 55.000 suppression d'emplois d'ici 2030 (42% des effectifs) et s'est lancé aussi dans un vaste plan d'économies.
Le groupe a "accéléré le rythme de simplification et de transformation", avec notamment "plus de 900 millions de livres d'économies de coûts", ce qui lui permet d'augmenter son dividende annuel de 2%, a fait valoir la directrice générale Allison Kirkby, citée dans le communiqué.
Les investisseurs hésitaient sur la conduite à tenir jeudi: après avoir ouvert nettement en terrain négatif, le titre de BT à la Bourse de Londres oscillait entre le rouge et le vert vers 10H45 GMT.
L'entreprise a "vendu des actifs en Europe" et "a également réduit les coûts" ce qui lui a permis "d'augmenter ses bénéfices et sa trésorerie" et d'augmenter légèrement son dividende, relève Russ Mould, analyste chez AJ Bell.
Mais il reste des inquiétudes liées à l'investissement coûteux dans le déploiement de la fibre optique et à une concurrence croissante au Royaume-Uni, selon l'analyste.
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