( AFP / JUSTIN TALLIS )
Le groupe de télécommunications britannique BT a annoncé jeudi un bénéfice net en recul de 11% pour son premier semestre décalé, invoquant des "conditions commerciales difficiles" en particulier hors du Royaume-Uni, et a revu à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires annuel.
Le bénéfice net ressort à 755 millions de livres (908 millions d'euros) pour la période, pénalisé notamment par un recul de 3% de son chiffre d'affaires à 10,1 milliards de livres (12,1 milliards d'euros), a-t-il annoncé dans un communiqué.
"Nous avons accéléré la modernisation de BT au cours du premier semestre", mais le groupe a constaté une "baisse des revenus due à (ses) opérations hors Royaume-Uni et à un environnement de vente au détail concurrentiel", a commenté la directrice générale Allison Kirkby, citée dans le communiqué.
Conséquence, le groupe présent dans 180 pays, dont la France, les Etats-Unis, l'Inde ou encore la Chine, revoit à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires annuel - son revenu ajusté est désormais prévu en petit recul, contre une petite hausse précédemment espérée.
Il a annoncé malgré cela un dividende semestriel en petite hausse.
Les investisseurs n'étaient pas convaincus pour autant, le titre de BT perdant 4,61% à 135,55 pence jeudi vers 09H00 GMT à la Bourse de Londres.
La division dédiées aux entreprises de BT "reste le secteur le plus problématique", affectée par "de coûts plus élevés et un environnement concurrentiel difficile", a relevé Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.
BT est un groupe en pleine restructuration dans un contexte économique difficile. Il a annoncé l'an dernier jusqu'à 55.000 suppression d'emplois d'ici 2030 (42% des effectifs) et s'est lancé aussi dans un vaste plan d'économies.
"Nous sommes sur la bonne voie pour y parvenir", a assuré BT jeudi, dont les effectifs ont diminué de 2.000 personnes au premier semestre, soit une baisse de 4% par rapport à l'an passé.
A également été annoncé au cours du semestre le rachat par le géant indien du secteur Bharti de la part de 25% détenue dans BT par Altice, société du milliardaire français Patrick Drahi.
Bharti, qui affirme n'avoir "aucune intention de faire une offre sur la totalité de l'entreprise", avait alors précisé avoir passé un accord ferme pour acquérir environ 9,99% du capital flottant de BT immédiatement, et le reste, à savoir 14,51%, devait être acquis une fois obtenus tous les feux verts réglementaires.
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