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British Steel, le repreneur d'Ascoval, pourrait déposer le bilan
information fournie par Reuters 21/05/2019 à 16:11

    * British Steel veut un prêt de 30 millions de livres
    * Ultimatum fixé ce mardi après-midi
    * Des administrateurs pourraient être nommés mercredi
    * Le gouvernement doit intervenir - Labour et syndicats

 (Actualisé avec réactions de British Steel et du gouvernement
britannique aux §§7-12)
    par Guy Faulconbridge et Maytaal Angel
    LONDRES, 21 mai (Reuters) - British Steel, le repreneur de
l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord), est sous la menace
d'une faillite s'il n'obtient pas du gouvernement britannique un
prêt d'urgence de 30 millions de livres (33,6 millions d'euros)
ce mardi, a-t-on appris de deux sources proches de la situation.
    Deuxième producteur d'acier en Grande-Bretagne, British
Steel est détenu par la société de capital investissement
Greybull Capital, qui a racheté l'entreprise déficitaire à Tata
Steel en 2016 pour une livre symbolique. Le groupe emploie 5.000
personnes, essentiellement à Scunthorpe, dans le nord de
l'Angleterre. 
    Il a été désigné début mai par la chambre commerciale du
tribunal de grande instance de Strasbourg comme repreneur
d'Ascoval, qui était en redressement judiciaire depuis novembre
2017.  
    British Steel avait demandé au départ au gouvernement
britannique un prêt de 75 millions de livres, avant de ramener
cette somme à 30 millions, Greybull ayant accepté d'augmenter sa
contribution, a déclaré l'une des sources proche des
négociations.
    Si le prêt n'est pas accordé dans l'après-midi, des
administrateurs pourraient être nommés pour gérer British Steel
dès mercredi, a précisé la source.
    Selon la deuxième source, British Steel a perdu ce mardi le
soutien de l'un de ses quatre grands créanciers, tandis que
d'autres se sont déjà retirés. 
    British Steel a déclaré mardi que des négociations se
poursuivaient.
    "British Group a récemment été confronté à divers défis
commerciaux. Pour y répondre, nous avons travaillé en étroite
collaboration avec les parties prenantes pour examiner les
différentes options de financement disponibles", a-t-il déclaré.
    "Ces négociations ne sont pas terminées et nous continuons à
travailler avec toutes les parties pour parvenir à un résultat
garantissant le succès futur de British Steel."
    Une porte-parole du groupe a assuré qu'il disposait des
fonds nécessaires pour verser les salaires du mois de mai, une
information confirmée par le gouvernement britannique.
    Andrew Stephenson, secrétaire d'Etat aux Entreprises, a
déclaré devant le Parlement que le gouvernement discutait avec
British Steel et qu'il "examinerait toutes les possibilités".
    
    UN SECTEUR FRAGMENTÉ
    Thyssenkrupp  TKAG.DE  a annoncé ce mois-ci qu'il renonçait
à fusionner ses activités de sidérurgie en Europe avec ceux de
l'indien Tata Steel, un projet qui aurait donner naissance au
numéro deux du secteur, derrière ArcelorMittal  MT.AS .
 
    L'abandon de ce projet laisse le secteur sidérurgique
européen fragmenté et exposé à des retournements économiques.
Cela remet aussi en cause l'avenir de la plus grande aciérie
britannique à Port Talbot, au Pays de Galles, qui appartient à
Tata Steel.
    Les entreprises sidérurgiques britanniques s'acquittent des
taxes "vertes" parmi les plus élevées d'Europe et sont également
confrontées à d'importants coûts en main-d'oeuvre, en énergie et
en logistique, tout en faisant face à des incertitudes sur le
Brexit.
    Si British Steel venait à se déclarer en faillite et surtout
si Port Talbot finissait par mettre la clé sous la porte, ce
serait la fin d'un secteur qui a autrefois largement contribué à
l'économie britannique. La production moderne d'acier est née en
Grande-Bretagne.
    British Steel a supprimé l'an dernier environ 400 emplois,
en raison notamment de la faiblesse de la livre. 
    "La sidérurgie britannique est essentielle à notre base de
production et revêt une importance stratégique pour l'industrie
britannique. Le gouvernement doit intervenir", a déclaré Gill
Furniss, porte-parole du Parti travailliste (opposition).
    "Un placement sous administration serait dévastateur pour
les milliers de travailleurs et leurs familles qui dépendent de
cette industrie clé dans une région du pays qui n'a pas
bénéficié du soutien et des investissements suffisants du
gouvernement depuis des décennies", a ajouté le Labour.
    Selon une deuxième source, le gouvernement britannique est
réticent à mettre plus d'argent dans British Steel, au-delà du
prêt initial de 120 millions de livres accordé ce mois, car les
fonds pourraient se retrouver dans les mains de Greybull en cas
de faillite.
    Les syndicats ont également réclamé au gouvernement
d'accorder un nouveau prêt à British Steel.
 
    Voir aussi : 
    * BREAKINGVIEWS-British Steel rescue loan is worst of bad
options  

 (Claude Chendjou et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service
français, édité par Benoît Van Overstraeten et Bertrand Boucey)
 

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