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Brexit-Londres dément vouloir une seconde période de transition
information fournie par Reuters 24/05/2018 à 16:10

 (Actualisé avec le Premier ministre irlandais)
    LONDRES, 24 mai (Reuters) - La période de transition
post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne
s'achèvera bien en décembre 2020 et il n'y aura pas de nouvelle
période de transition jusqu'en 2023, a-t-on déclaré jeudi de
source gouvernementale à Londres, démentant des informations du
Times. 
    Le Royaume-Uni et l'UE sont "parfaitement clairs" à ce
sujet, précise-t-on de même source. 
    Le Times de jeudi avait rapporté que la Première ministre
britannique Theresa May allait demander une seconde période de
transition post-Brexit qui courrait au moins jusqu'en 2023, pour
éviter le retour d'une frontière physique "dure" entre la
République d'Irlande et l'Irlande du Nord.
    Cette frontière sera après le Brexit la seule frontière
terrestre entre la Grande-Bretagne et l'UE. Des deux côtés, on
s'accorde pour vouloir le maintien d'une frontière "ouverte"
mais les conditions pratiques d'une telle solution restent
difficiles à trouver.
    L'UE et Dublin insistent sur le fait que le traité sur le
Brexit doit prévoir un dispositif de garantie au cas où un futur
pacte commercial ne permettrait pas de supprimer les contrôles à
la frontière.
    Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a déclaré jeudi à
la radio Newstalk que son pays ne pouvait accepter une solution
limitée dans le temps. "Eh bien, 2023, ça ne va pas. Le
gouvernement irlandais ne pourra accepter une situation où l'on
remet à plus tard une décision aussi fondamentale que celle-là",
a-t-il dit.
    "Le but d'avoir un système de garantie, c'est que cette
garantie ne soit pas limitée dans le temps (...) Dire qu'on s'en
tirera peut-être avec des solutions technologiques ou juridiques
qui n'existent pas en ce moment, c'est quelque chose que nous ne
pouvons accepter", a-t-il poursuivi.
    Un rapport parlementaire rendu public jeudi n'exclut pas non
plus que le Royaume-Uni reste dans l'union douanière après la
fin 2020, les nouveaux arrangements commerciaux risquant de
n'être pas prêts.
    
    ÉVITER UN "SAUT DANS LE VIDE"
    Ce rapport de la commission sur la sortie de l'UE déplore
que près de deux ans après le référendum sur le Brexit le
gouvernement britannique n'ait toujours pas exposé quels futurs
accords commerciaux et douaniers il entend avoir avec l'UE.
    "Le temps presse pour mettre en place ces nouveaux accords",
a déclaré Hilary Benn, président travailliste de la commission.
    "Etant donné que les ministres indiquent qu'aucune des deux
options à l'étude ne devrait être prête en décembre 2020, à la
fin de la période de transition, le Royaume-Uni devra
vraisemblablement rester dans l'union douanière avec l'UE
jusqu'à ce que d'autres arrangements puissent être mis en
place", a-t-il ajouté.
    Le Royaume-Uni quittera l'Union européenne le 29 mars 2019.
Pour éviter un "saut dans le vide", Londres et ses partenaires
européens se sont déjà mis d'accord sur une période de
transition devant durer jusqu'à la fin décembre 2020.
    L'ensemble des obligations, notamment douanières et
réglementaires, liées à l'appartenance à l'UE continueront de
s'appliquer au Royaume-Uni durant cette période.
    Une source informée a confié il y a une semaine à Reuters
que Londres envisageait de conserver pour une durée limitée un
partenariat douanier avec l'Union européenne au-delà de la
période de transition qui s'achève en décembre 2020.
 
    Cette nouvelle période de transition, durant laquelle le
Royaume-Uni resterait aligné sur l'Union européenne sur les
questions douanières et de régulation, courrait de 2021 à au
moins 2023, soit sept ans après le référendum du 23 juin 2016
par lequel les électeurs britanniques se sont prononcés à près
de 52% pour une sortie de l'Union européenne.

 (Elizabeth Piper et Andrew MacAskill, avec le bureau de
Bangalore; Henri-Pierre André, Arthur Connan et Guy Kerivel pour
le service français)
 

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