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Brexit : le dernier accord secoue les marchés…
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 21/11/2018 à 14:30

L'accord sur le Brexit secoue les marchés. L’évolution de la situation va conditionner la fin d’année

L'accord sur le Brexit secoue les marchés. L’évolution de la situation va conditionner la fin d’année

Lundi 19 novembre, les 27 ministres des affaires européennes de l'UE ont annoncé être  favorables au projet d'accord sur le Brexit lors d'une réunion à Bruxelles. Mais si l'annonce d'un pré-accord avec la Commission européenne a pu faire naître un espoir, les chances que le gouvernement actuel (ou ce qu'il en reste) puisse le faire valider par le Parlement britannique restent ténues et l'incertitude politique perdure.

Malgré l'accord, le flou persiste sur les conditions du Brexit

Cette annonce a provoqué la démission d'un certain nombre de personnalités politiques considérant le texte comme trop désavantageux pour l'intérêt national, dont Dominic Raab, secrétaire d'État en charge du Brexit.  « Toutefois, bien que certains adhérents du parti de Theresa May aient réclamé un vote de défiance dans le but d'imposer un changement à la tête du parti, la Première ministre est restée déterminée, déclarant qu'elle comptait mener le projet à son terme » précise Axa IM.

Mais cet accord trouvé dans la douleur illustre les difficultés rencontrées par Theresa May qui risque de devoir faire face à de nouveaux obstacles au sein du parti conservateur et au Parlement avant le sommet du 25 novembre où l'Union européenne doit entériner l'accord trouvé avec le Royaume-Uni.

Les marchés directement touchés par les évènements récents

« La crise gouvernementale britannique consécutive au projet d'accord sur le Brexit, et les inquiétudes grandissantes sur la capacité de la Première ministre à le faire adopter, ont fait replonger les bourses européennes » remarque la société Edmond de Rothschild AM. Les valeurs domestiques britanniques ont affiché des baisses significatives tandis que les spreads de crédit se sont écartés de +33 points de base.

Les Gilts (emprunts d'État émis par le Royaume-Uni) ont rebondi suite aux démissions de ministres, ce qui a suscité des spéculations concernant une lutte de pouvoir et de potentielles élections anticipées. « Comme les Gilts, les rendements des obligations souveraines allemandes et françaises ont chuté en raison du fait de la demande en faveur des actifs refuges, tandis que les coûts d'emprunt se sont inscrits en hausse en Italie, en Espagne, au Portugal et en Grèce » ajoute Elena Moya, rédactrice sur le blog Bond Vigilantes de la société M&G Investments.

L'incertitude s'est donc accrue et la livre sterling a corrigé, accusant jeudi sa plus forte chute sur une séance depuis 2016 face au dollar et à l'euro. La dépréciation de la livre sterling a alimenté les anticipations inflationnistes, le point mort sur cinq ans s'étant hissé à 3,9 %, son niveau le plus élevé depuis 2015.

Une volatilité qui devrait s'accentuer au fur et à mesure des évènements à venir, bien qu'en définitive la devise britannique pourrait se stabiliser et rebondir sur des impressions de “soft Brexit.”

L'évolution de la situation va conditionner la fin d'année

« S'agissant des futurs accords commerciaux et de la stratégie commerciale, ils ne sont pas couverts par les négociations en cours, de telle sorte que l'essentiel reste à venir » prévient Stephen Macklow-Smith, Gérant de portefeuilles et Stratégiste Actions internationales chez JP Morgan AM.

En effet, la validation de l'accord est loin d'être acquise et le flou qui reste total suscite une vague de méfiance sur les marchés. Connaître l'issue du sujet britannique est une gageure selon Olivier de Berranger, Directeur de la Gestion d'Actifs de La Financière de l'Echiquier. « Une chose est néanmoins certaine : sans soutien des données macroéconomiques, l'incertitude qu'engendrent ces dossiers continuera de peser sur la tendance des marchés et d'alimenter la hausse de la volatilité. Ainsi s'éloigne l'hypothèse d'un rallye de fin d'année » estime le gérant.

L'inquiétude sur les marchés est donc naturellement revenue à la faveur du Brexit malgré l'espoir d'un rebond des PIBs, notamment en Europe, au quatrième trimestre. « La liquidité sera un sujet à surveiller d'ici la fin de l'année après les mauvaises performances enregistrées en cette année 2018, d'autant que les actions européennes enchaînent leur trente-cinquième semaine de décollecte sur trente-six » note Igor de Maack, porte-parole de la gestion chez DNCA.

Dans ce contexte, la société Candriam maintient sa surpondération tactique sur les actions. Sur le plan régional, elle conserve sa surpondération des actions américaines et de la  zone euro. « Nous maintenons une opinion négative à l'égard du Royaume-Uni, en raison des questions toujours en suspens concernant le Brexit, alors que notre opinion vis-à-vis des marchés émergents et du Japon reste neutre » commente la maison de gestion.

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