Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Brexit-La GB dit qu'elle ne se laissera pas tyranniser par l'EU
information fournie par Reuters 01/10/2018 à 19:48

 (Actualisé avec citation Raab)
    par Elizabeth Piper et William James
    BIRMINGHAM, Angleterre, 1er octobre (Reuters) - Les
conservateurs britanniques réunis en congrès lundi à Birmingham
ont dénoncé l'attitude de l'Union européenne dans les
négociations sur le Brexit, le ministre en charge de cette
question Dominic Raab affirmant que le Royaume-Uni ne se
laisserait pas tyranniser.
    Depuis le refus opposé par les Vingt-Sept au "plan de
Chequers" présenté par la Première ministre Theresa May, les
conservateurs mettent en garde contre une absence d'accord à
moins de six mois de la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE le
29 mars.
    Réunis en congrès depuis dimanche, les Tories cherchent à
sauver, au moins en apparence, l'unité du parti et à canaliser
le ressentiment et la frustration contre les Européens et à
épargner Theresa May que certains "Brexiters" soupçonnent de
complaisance à l'égard de Bruxelles.
    "Il est inutile de chercher à intimider la Grande-Bretagne",
a lancé ainsi à l'adresse de Bruxelles le ministre du Brexit,
Dominic Raab, qui a appelé les "Tories" à se rassembler autour
de Theresa May et de son plan de Chequers sur la sortie du
Royaume-Uni de l'UE.
    "Il n'est pas pensable que ce gouvernement ou n'importe quel
gouvernement britannique puisse être tyrannisé par la menace
d'un quelconque embargo économique en signant un accord allant
contre les intérêts de notre pays", a-t-il dit.
    Interrogé sur Sky News, il a exclu une prolongation des
négociations avec l'UE, aux termes de l'article 50 du traité
européen, estimant que faire durer les choses ne servirait à
rien. "Ce qu'il nous faut, ce n'est pas plus de temps, mais bien
des décisions politiques", a-t-il dit.
    Pour Dominic Raab, un accord avec les Vingt-Sept est
possible si la question de la frontière irlandaise est résolue,
et à condition de ne pas instaurer deux régimes douaniers, l'un
pour l'Irlande du Nord et l'autre pour le reste du Royaume-Uni.
"Franchement, ce serait vraiment insultant rien que d'envisager
cela", a-t-il dit.
    Il a souhaité de la part des Européens "un peu moins de
légalisme et de dogmatisme arides, et un peu plus de la
souplesse dont nous avons fait preuve avec notre Livre blanc (de
Chequers)".
    "Malheureusement, ce n'est pas ce qu'on a vu à Salzbourg
(ndlr, lors du conseil informel des 20 et 21 septembre)", a
déploré le ministre du Brexit qui reproche aux Européens leur
"approche théologique" des problèmes.
    
    "APPROCHE THÉOLOGIQUE"
    "Notre Première ministre s'est montrée constructive et
respectueuse. En face, on n'a entendu que des railleries de la
part de certains dirigeants, avec une approche totalement
unilatérale de la négociation", a poursuivi Raab.
    "Ce qui est inimaginable, c'est que ce gouvernement, ou
n'importe quel autre gouvernement britannique, puisse se laisser
intimider par la menace d'un embargo économique et soit amené à
signer un accord unilatéral contraire aux intérêts de notre
pays", a-t-il souligné.
    Il faut que l'UE montre du "respect" à l'égard de Londres
dans les négociations sur le Brexit, faute de quoi le divorce se
fera sans accord, ce qui coûtera cher à l'Union, ont également
martelé plusieurs ministres.
    Le plan de Chequers, rejeté par les Vingt-Sept lors du
sommet de Salzbourg le mois dernier, suscite de nombreuses
critiques en Grande-Bretagne, jusqu'au sein du Parti
conservateur.
    Le ministre des Finances, Philip Hammond, s'est montré plus
pondéré que Dominic Raab.
    "Cela ne fait pas de doute, l'état d'esprit (à Bruxelles) 
est à la conclusion d'un accord avec le Royaume-Uni", a-t-il
estimé. "On veut minimiser les perturbations liées au départ du
Royaume-Uni de l'Union européenne. On veut continuer à avoir une
relation avec nous et des relations commerciales harmonieuses
dans le futur", a-t-il déclaré à BBC TV.
    Mais, a-t-il poursuivi, "il est clair que l'économie a été
touchée par l'incertitude causée par le processus du Brexit".
    S'adressant ensuite au congrès, Philip Hammond a souligné
qu'après le Brexit le Royaume-Uni et l'UE "seront toujours
voisins et devront continuer à vivre ensemble".
    Donald Tusk, président du Conseil européen, dit que le plan
de Chequers ne peut marcher, a poursuivi le ministre des
Finances, "mais c'est ce que disaient les gens en 1878 à propos
des ampoules électriques, à nous de lui montrer qu'il se trompe
!"

 (Avec Kylie MacLellan, Michael Holden et Guy Faulconbridge; Guy
Kerivel pour le service français)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.