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Brexit : EY a observé peu de relocalisations financières britanniques en 2021
information fournie par Newsmanagers 27/12/2021 à 10:15

(NEWSManagers.com) - Le calme plat ou presque… C'est ainsi que le consultant E&Y définit les mouvements de relocalisation des institutions financières britanniques en Europe liés au Brexit pour l'année 2021. Il évoque même une chute significative des annonces d'opérations de relocalisation depuis le départ effectif du Royaume-Uni de l'Union européenne et la survenue de la pandémie de Covid-19 en 2020.

Selon le décompte de la firme, qui traque les mouvements de 222 firmes de services financiers britanniques via son EY Financial Services Brexit Tracker, 44% d'entre elles (97 sociétés) ont relocalisé ou ont des projets de relocalisation de certaines activités basées au Royaume-Uni dans l'Union Européenne depuis le référendum sur le Brexit. En janvier 2020, cette proportion était de 41%.

Seulement cinq sociétés parmi les 222 surveillées par EY dans son baromètre ont annoncé publiquement de tels projets entre janvier 2020 et décembre 2021. Le consultant rappelle pour comparaison que ce type d'annonces avait été soutenu entre décembre 2016 et janvier 2020, passant de 18% à 41% des entreprises suivies (de 39 à 92 sociétés).

Relocalisations à prévoir en 2022

En outre, EY constate qu'un certain nombre de banques d'investissement britanniques ont revu à la baisse le contingent qu'elles relocaliseront dans l'Union européenne. En décembre 2020, ce contingent était estimé à 7.600 salariés. Un an plus tard, moins de 7.400 salariés sont concernés.

Depuis le referendum de 2016, EY estime qu'un peu plus de 5.000 emplois ont été créés en raison du Brexit, dont 2.800 sur le continent européen et 2.200 au Royaume-Uni.

" Cela fait près d'un an que le Royaume-Uni a officiellement quitté l'UE, mais le secteur financier continue d'évaluer les effets secondaires du Brexit. Alors que la majorité des relocalisations d'opérations ont été effectuées bien avant l'échéance du Brexit de 2020 - et avant la pandémie - les restrictions de voyage de ces deux dernières années ont remis en question les aspects pratiques de la relocalisation. En fonction de la trajectoire du variant Omicron et de son impact sur les voyages internationaux à court terme, les relocalisations retardées devraient s'accélérer au cours de l'année prochaine, notamment en raison de la pression continue des régulateurs de l'UE " , analyse Omar Ali, responsable de l'équipe services financiers pour l'Europe, le Moyen-Orient, l'Inde et l'Afrique chez EY.

Dublin, principal hub de relocalisation

Omar Ali ajoute que pour un certain nombre d'institutions financières britanniques, la vraie ère post-Brexit est encore loin puisque les questions d'équivalence pour le secteur financier ne sont pas encore résolues entre l'UE et le Royaume-Uni.

" L'UE a proposé de prolonger l'équivalence temporaire pour la compensation basée au Royaume-Uni au-delà de juin 2022, mais on ne sait pas combien de temps cela durera. Et, bien que l'UE ait adopté une position pragmatique jusqu'à présent, il ne fait aucun doute qu'elle prévoit de renforcer ses capacités stratégiques à long terme " , explique-t-il.

Dublin reste la destination privilégiée pour la relocalisation de salariés et la création de nouveaux bureaux européens devant Luxembourg, Francfort et Paris. NewsManagers a récemment révélé l'implantation en cours du hub européen du célèbre gestionnaire d'actifs britannique Fundsmith dans la capitale française. Paris reste numéro un au nombre d'employés britanniques relocalisés depuis le Brexit (2.800 personnes) devant Francfort (environ 1.800 personnes) et Dublin (environ 1.200 personnes).

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