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Brenntag soupçonné de vente de produits chimiques en Syrie
information fournie par Reuters 26/06/2019 à 18:08

    FRANCFORT, 26 juin (Reuters) - Brenntag  BNRGn.DE  a vendu
des substances à une entreprise syrienne pouvant servir, entre
autres, à fabriquer des armes chimiques, rapporte le journal
Süddeutsche Zeitung, dont les informations ont fait reculer le
titre du groupe allemand mercredi en Bourse de Francfort.
    L'action du numéro un mondial de la distribution de produits
chimiques a clôturé en baisse de 3,63% à 41,40 euros, après
avoir chuté de plus de 7% en séance.
    Brenntag a vendu des matières premières chimiques à une
société pharmaceutique syrienne appelée Mediterranean
Pharmaceutical Industries (MPI), d'après le Süddeutsche Zeitung,
qui a enquêté avec la radiotélévision bavaroise Bayerischer
Rundfunk et le groupe suisse Tamedia. 
    Brenntag a réagi dans un communiqué en affirmant que sa
filiale en Suisse Brenntag Schweizerhall avait respecté les
règles en vigueur lorsqu'elle a fourni en 2014 de la
diéthylamine et de l’isopropanol à l'entreprise syrienne MPI
pour fabriquer un analgésique. 
    D'après le Süddeutsche Zeitung, ces deux substances peuvent
effectivement entrer dans la composition de médicaments mais
pourraient aussi être utilisées pour fabriquer du gaz sarin, un
agent neurotoxique interdit. 
    Brenntag a précisé que MPI fabriquait un analgésique sous
licence pour "une entreprise pharmaceutique suisse bien connue",
que le groupe allemand ne nomme pas.
    Dans un communiqué, Novartis  NOVN.S  déclare avoir conclu
avec MPI un contrat pour la fabrication et la distribution en
Syrie de produits tels que le gel analgésique Voltaren. Le
laboratoire suisse précise avoir fourni le principe actif du
produit concerné en 2014 mais ajoute qu'il revenait à MPI de se
procurer les autres composants tels que la diéthylamine et
l’isopropanol.
    "Novartis n'a exporté ni d'isopropanol ni de diéthylamine
vers la Syrie à cette époque et ne le fait pas non plus
actuellement", affirme le groupe suisse.
    Brenntag assure pour sa part qu'il n’a pas contourné les
restrictions à l’exportation de l’Union européenne et que le
secrétariat d’Etat suisse à l’économie (SECO) a confirmé son
respect des règles en matière d’exportations. 
    Le parquet d’Essen, en Allemagne, a confirmé avoir reçu une
plainte concernant Brenntag, déposée par trois ONG: Open Society
Justice Initiative, Syrian Archive et Trial International. 
    Aucune décision n’a été prise quant à l’ouverture d’une
éventuelle enquête, a déclaré une porte-parole du parquet.
    La commission d'enquête des Nations unies sur la Syrie a
déclaré en mars que les forces gouvernementales avaient commis
32 des 37 attaques chimiques qu'elle a répertoriées depuis le
début de la guerre dans ce pays, notamment à l'aide de chlore et
de sarin. Le régime de Bachar al Assad dément utiliser des armes
chimiques.

 (Ludwig Burger à Francfort, Matthias Inverardi à Düsseldorf et
Hellen Reid à Londres
Emma Cruz pour le service français, édité par Bertrand Boucey)
 

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