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Bourse : pourquoi vous devez surveiller la surchauffe des marchés américains
information fournie par Boursorama 13/06/2017 à 08:40

Le Nyse vole de record en record. Jusqu'à quand ? (crédit : CC-Josh Hallett)

Le Nyse vole de record en record. Jusqu'à quand ? (crédit : CC-Josh Hallett)

Pour l'instant tout va bien. Vendredi dernier, l'indice Dow Jones battait un nouveau plus-haut historique à 21.305,35 points. L'indice des grandes valeurs industrielles américaines grimpe de plus de 7% depuis janvier et de 71% sur les cinq dernières années.

Même soif de record pour le Nasdaq. L'indice des technos américaines a lui aussi décroché un nouveau plus-haut vendredi à 6341,70 points... mais la suite de la séance ne s'est pas tout à fait déroulé sur le même tempo, le Nasdaq inversant la tendance et clôturant finalement en repli de 1,8%, à 6207,92 points.

Parmi les lourds décrochages, précisément, les valeurs qui tirent la hausse de l'indice technologique depuis le début de l'année : Alphabet -3,4%, Apple -3,8%, Facebook -3,3%, Amazon -3,2%, Netflix -4,7%, Tesla -3,5%.
Lundi, le mouvement de repli se poursuivait Netflix perdant près de 3% et Apple près de 2%.

Des marchés américains (trop) chers

De fait, plusieurs observateurs commencent à s'inquiéter de la valorisation des places financières US. Dans ses perspectives pour la seconde partie de l'année, CPR Asset Management note ainsi que «le marché américain des actions se situe dans une bulle depuis quelques temps. Le marché a en effet augmenté plus rapidement que les bénéfices.»

A lire aussi : Nasdaq : les valeurs technos américaines flambent !

Surtout, la société de gestion pointe ce que beaucoup d'investisseurs ont noté : «Cinq valeurs (Apple, Amazon, Facebook, Microsoft et Alphabet) pour 12% du poids génèrent 34% de la performance.»

Et que penser de la course aux records que se livrent le Nasdaq et le Dow Jones. Pour l'écobomiste Marc Touati qui était l'invité d'Ecorama lundi, la chose est entendue : «Pour justifier économiquement un Dow Jones à 21.000 points aujourd'hui, il faudrait une croissance mondiale de 8%, aujourd'hui. On est à 3,3%... Aujourd'hui, sur la base des fondamentaux économiques il y a une surappréciation des marchés boursiers, notamment le Dow Jones».

«Des bulles partout»

De l'autre côté de l'Atlantique aussi, on commence à tirer la sonnette d'alarme, Bill Gross, le gérant emblématique de Janus Capital Group évoque ainsi des marchés américains des niveaux de risque «au plus haut depuis la crise de 2008». Il déclarait récemment lors d'une conférence organisée par Bloomberg : «Au lieu d'acheter bas et de vendre haut, vous achetez haut et vous croisez les doigts.»

Même son de cloche pour le conseiller en investissements Marc Faber, connu il est vrai pour ses positions catastrophistes (il est surnommé Dr. Doom), qui voit désormais «des bulles partout» et qui déclare qu'il ne serait pas acheteur du marché américain même si le S&P 500 cédait 20%. Il conseille plutôt d'investir… «en Europe où les valorisations sont plus faibles et où l'économie s'améliore apparemment».

De fait, c'est aussi l'opinion d'un grand nombre de gérants qui privilégient la zone euro. Dans son scénario central sur les six prochains mois, CPR AM voit les marchés européens encore grimper de 7,5%. Et de souligner que même si les valorisations des actions de la zone étaient situées 15% au-dessus de leur moyenne de long terme, elles restaient 20% moins chères… que les actions américaines.

Un effet de contagion

Or outre-Atlantique, le carburant des bonnes nouvelles risque de se faire rare au second semestre. Empêtré dans les difficultés, Donald Trump semble au point mort. Il est peu probable que l'année 2017 voit l'ombre d'une baisse d'impôts et encore moins d'un plan de relance.

Et alors ? N'est-ce pas le moment, justement, de miser sur la zone euro, si les marchés américains amorcent une phase de repli sur la seconde partie de l'année ? Pourquoi pas mais ce serait aller un peu vite en besogne en estimant que le mouvement de baisse enclenché outre-Atlantique ne se répercuterait pas sur le Vieux Continent.

Il suffit de voir ce qui se passe ces jours-ci. Malgré la levée supplémentaire d'un risque politique avec le premier tour des législatives, le marché français recule nettement, STMicro en tête, pénalisé par la baisse des indices américains.

Autant dire qu'il va falloir prendre attentivement le pouls de Wall Street dans les mois à venir…

Laurent Grassin (redaction@boursorama.fr)

7 commentaires

  • 13 juin 09:35

    Le fond de l'article c'est investissez en europe c'est l'ouverture de la chasse aux pigeons


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