La courbe des taux est scrutée de près par les investisseurs depuis quelques jours. (© cc Waterseas23)
L’écart entre les taux courts et longs outre-Atlantique est de plus en plus réduit. Le signe avant-coureur d’une récession aux États-Unis ? La question inquiète les investisseurs.
C’est l’un des facteurs, avec la guerre commerciale et le Brexit, qui alimentent l’anxiété sur les marchés depuis début décembre : la courbe des taux aux États-Unis s’aplatit dangereusement. Au point qu’elle est désormais proche de s’inverser.
De quoi s’agit-il ? L’inversion correspond à une situation où le niveau des taux à court terme dépasse celui des taux à long terme - où il devient plus cher d’emprunter à brève qu’à longue échéance. Or ces dernières décennies, l’inversion de la courbe a quasiment systématiquement été suivie, quelques trimestres plus tard, d’une récession.
Mardi 4 décembre, le rendement des bons du Trésor américain à cinq ans est devenu (très légèrement) inférieur à celui des bons du Trésor à deux ans.
Cependant l’écart le plus suivi par les investisseurs - car il s’est imposé comme l’indicateur avancé le plus fiable d’un retournement conjoncturel - est celui entre les échéances à dix et deux ans. Il reste positif outre-Atlantique, mais plus très loin de la ligne de flottaison : il s’est resserré ces jours-ci à environ 10 points de base (0,1 point de pourcentage), au plus bas depuis l’été 2007, qui a marqué les prémices de la grande crise financière.
Cinq trimestres de sursis ?Les experts de Natixis assurent qu’aux États-Unis «une inversion de la courbe des taux a précédé chacune des
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer