PARIS, 4 octobre (Reuters) - Les valeurs européennes du luxe sont en net repli jeudi en Bourse, un mouvement que traders et analystes relient aux craintes récurrentes de ralentissement du marché chinois, l'un des principaux moteurs de la croissance du secteur ces dernières années. A Paris, Kering PRTP.PA , maison mère de Gucci entre autres, cède 6,14% à 434,20 euros à 14h20, la plus forte baisse de l'indice CAC 40, alors en repli de 1,09%. Le titre évolue au plus bas depuis le 6 septembre. LVMH LVMH.PA cède 3,77% à 291,35 euros et Hermès International HRMS.PA 2,55% à 543,20 euros. La baisse n'affecte pas uniquement les valeurs françaises: à Londres, Burberry BRBY.L abandonne 5,15% et à Tokyo, le géant des cosmétiques Shiseido 4911.T a fini la journée en baisse de 4,73%. Dans une note publiée jeudi, Bryan Garnier juge probable un ralentissement de la croissance du luxe au cours des prochains trimestres, entre autres en raison de bases de comparaison défavorables et des incertitudes sur le marché chinois. La croissance organique des ventes du secteur, qui a atteint 10% au premier semestre, devrait ainsi revenir à 8% au second et "la normalisation devrait se poursuivre en 2019% avec une croissance organique des ventes de 6%, en ligne avec la moyenne historique", précise l'intermédiaire. Ce mouvement ne devrait toutefois pas remettre en cause les perspectives de long terme favorables du secteur, ajoute Bryan Garnier. Concernant la Chine, l'étude souligne la chute de 23% de l'indice Composite de la Bourse de Shanghai .SSEC depuis son plus haut ajoute aux incertitudes sur l'évolution de la consommation. "Les tensions commerciales actuelles entre les Etats-Unis et la Chine pourraient persister au cours des prochains mois, ce qui n'est à l'évidence pas une bonne nouvelle pour le secteur, pas à cause d'un impact direct sur les droits de douane ou les prix des marques de luxe mais à cause de l'impact négatif qu'elles auront probablement sur la situation macroéconomique en Chine et donc sur le comportement du consommateur chinois", poursuit-elle. "Au vu du poids des consommateurs chinois dans les ventes des groupes de luxe, la situation doit être considérée avec prudence." Bryan Garnier reste toutefois à l'achat sur LVMH et neutre sur Kering. (Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)
Les valeurs du luxe décrochent, la Chine inquiète toujours
information fournie par Reuters 04/10/2018 à 14:28
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