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Bourse: les équipementiers automobiles peuvent-ils redémarrer?
information fournie par Boursorama 12/11/2018 à 10:10

-58% pour Valeo, - 34% pour Faurecia, -33% pour Plastic Omnium depuis le début de l'année. La chute des équipementiers automobiles prend des allures de descente aux enfers.  Ils ont été pénalisés par les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et ont pâti de l'adoption des fameuses normes d'homologation WLTP. Quelle attitude adopter sur le secteur pour les mois à venir ? Analyse valeur par valeur

Valeo : en disgrâce après un parcours boursier exceptionnel

En repli de 58% depuis le début de l'année, le titre de l'équipementier automobile est lourdement sanctionné après avoir revu à deux reprises ses prévisions annuelles à la baisse.

Dans un marché atone, Valeo table sur une croissance du chiffre d'affaires 2018 de l'ordre de 6% à taux de change constants, contre une prévision précédente d'environ +9% . Insuffisant pour les analystes d'UBS qui estiment que «Valeo n'a toujours pas répondu aux attentes de croissance du chiffre d'affaires ...  Ce qui soulève des questions sur la qualité du carnet de commandes ».

Même pression sur la rentabilité :  le groupe anticipe une marge opérationnelle entre 6,2 et 6,5%, alors qu'il l'attendait jusqu'ici seulement légèrement inférieure à celle de 2017 à 7,8%, et une génération de "free cash flow" de 120 à 150 millions d'euros, et non plus autour du niveau de celle de 2017 (à 278 millions).

Ses ambitions ont été revues à la baisse pour tenir compte de «l'incertitude sur les prix des matières premières et d'autre part de la perturbation de certaines productions en Europe», en raison des nouvelles normes WLTP, censées mieux mesurer le niveau de consommations et de rejets d'émissions de CO2, explique le PDG de l'équipementier automobile, Jacques Aschenbroich.

>> Voir l'interview du PDG de Valeo, Jacques Aschenbroich sur Ecorama

La plupart des analystes, ont abaissé leur recommandation à la suite des résultats du troisième trimestre, à l'instar de Bryan Garnier qui est passé à "neutre" contre "acheter" auparavant.

Certains, à l'inverse, voient dans le décrochage récent du cours de bourse une opportunité d'achat, à l'image de : « Nous sommes conscients que le prochain catalyseur ne sera pas avant février 2019 […] toutefois, nous restons convaincus que le ralentissement de la croissance organique est temporaire et que la surperformance sera supérieure à 700 points de base au dernier trimestre 2018. »  Selon eux, Valeo est bon marché comparé à son potentiel en termes de marges. Ils visent 60 euros sur le dossier.

En termes de valorisation, le titre de l'équipementier se paye 8,68 fois le bénéfice net estimé pour 2018 et 7,56 fois celui de 2019. La société capitalise 6,4 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires qui devrait franchir la barre de 20 milliards en 2019. Le ratio VE/Ebitda est de 3,68 fois pour 2018.

A savoir

Les avis des analystes sur Valeo

Sur les 23 analystes qui suivent la valeur, 5 sont à l'achat, 2 à renforcer, 15 à conserver 1 seulement à alléger et aucun n'est à la vente. Au 5 novembre, l'objectif de cours moyen ressort à 39,10 euros, soit un potentiel de hausse de 50%.

Faurecia : un potentiel limité selon les analystes

En repli de 36,5% depuis le début de l'année, Faurecia pâtit également du news flow négatif entourant le secteur. Pourtant le troisième trimestre a été de bonne facture, avec une progression de 8,3% du chiffre d'affaires à 4 milliards d'euros grâce à une envolée des ventes en Asie (+16,7%). De plus, le groupe a confirmé ses objectifs annuels, et vise une marge opérationnelle d'au moins 7,2% pour une hausse de ses revenus d'au moins 8%.

Mais pour Citigroup, «les progrès attendus de Faurecia sont déjà intégrés dans le cours de Bourse». Les analystes ont un avis à conserver et un objectif de cours de 32 euros.

Pour les analystes d'Oddo BHF, qui sont neutres sur le dossier, l'acquisition du japonais Clarion pour 1,1 milliard d'euros n'est pas convaincante, notamment à cause du prix jugé élevé de l'acquisition. En conséquence, ils sabrent leur objectif de cours et ne visent plus que 45 euros sur le titre, contre un objectif de 60 auparavant.

En termes de valorisation, le titre se paye 8,22 fois le BNA 2018 estimé et 7,43 fois celui de 2019. La société capitalise 5,9 milliards pour un chiffre d'affaires qui devrait franchir la barre de 17 milliards en 2018. Le ratio VE/Ebitda ressort à 3,09 pour 2018, ce qui fait de Faurecia l'un des dossiers français le moins chers du secteur.

A savoir

Les avis des analystes sur Faurecia

Sur les 17 analystes qui suivent la valeur, 6 sont à l'achat, 1 à renforcer, 8 à conserver, 0 à alléger et 2 sont à la vente. Au 5 novembre, l'objectif de cours moyen ressort à 56,86 euros, soit un potentiel de hausse de 36%.

Plastic Omnium : des objectifs de cours revus à la baisse

Subissant les effets d'un marché volatil dans un contexte dominé par l'incertitude, l'équipementier a annoncé une légère baisse de ses prévisions de ventes annuelles 2018 et ce malgré une hausse de 15,7% du chiffre d'affaires au troisième trimestre en données publiées, aidée par la prise de contrôle du groupe HBPO. La société, qui a achevé sa transformation vers les pièces de carrosserie en se séparant de de sa division Environnement, a annoncé dans un communiqué des prévisions de ventes de 8,9 milliards d'euros pour l'exercice en cours, contre 9 milliards escomptés précédemment. Le groupe compte notamment sur l'acquisition auprès de Faurecia de l'activité Systèmes extérieurs, qui devrait apporter 2 milliards d'euros de revenus et donner au groupe une taille critique.

Les analystes restent globalement à l'achat sur le dossier, mais ont sévèrement coupé dans leur objectif de cours. C'est le cas d'Invest Securities, qui a pratiquement divisé par deux son objectif, à 28,50 euros contre 47 auparavant. Idem pour Oddo BHF qui a également réduit sensiblement sa cible, de 42 à 30 euros, tout en restant 'acheteur' de la valeur.

En termes de valorisation, le titre se paye 9,18 fois le BNA 2018 estimé et 8,31 fois celui de 2019. La société capitalise 3,9 milliards pour un chiffre d'affaires qui devrait atteindre 7,5 milliards en 2018. Le ratio VE/ Ebitda ressort à 5,08.

A savoir

Les avis des analystes sur Plastic Omnium

Sur les 8 analystes qui suivent la valeur, 3 sont à l'achat, 4 à renforcer, et 1 est à la vente. Au 5 novembre, l'objectif de cours moyen ressort à 56,86 euros, soit un potentiel de hausse de 36%.

En dehors du SBF120, des sociétés plus petites comme Delfingen, Le Bélier ou Akwel (ex MGI-coutier) ont été également chahutés en Bourse. Akwel par exemple, a dévoilé des résultats marqués par une baisse du résultat net de près de 6% au premier semestre. L'action perd quasiment 50% en un an et revient sur un PER de 6,17, l'un des plus bas du secteur.

Delfingen, le leader français dans les solutions de protection des réseaux embarqués, a dévoilé un chiffre d'affaires en croissance de 3,6% en données publiées et de 9,9% à taux de changes constants sur les neuf premiers mois de l'année 2018. Le titre qui chute de 47% depuis le début de l'année est pourtant bien placé pour profiter de l'essor des voitures connectées et autonomes . Les analystes d'Euroland Corporate, à l'achat sur le dossier visent 42,50 euros.

Même si les perspectives à long terme restent encourageantes, la conjonction de plusieurs facteurs défavorables pèse actuellement sur le cours des équipementiers automobiles. Alors que les effets de la surenchère douanières entre les Etats-Unis et la Chine pourraient commencer à se faire sentir au quatrième trimestre, le secteur pourrait rester chahuté et volatil, d'autant que les investissements déployés pour capter les enjeux de demain (véhicule électrique, autonome) vont continuer à mettre les marges sous pression.

FL (redaction@boursorama.fr)

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4 commentaires

  • 12 novembre 14:46

    Pas un problème de charges pour plastic omnium 90% de la production est faite hors de France, simplement le secteur est à la croisée des chemins , protectionnisme, décarbonisation, nouvelles technologie de l'information, ca va coincer qq temps, certaines boites vont être racheté et celles qui resterons auront un horizon dégagée pour des décennies, en attendant ca plonge et ca risque de continuer avec des hauts et des bas pendant quelques trimestre voir 2/3 ans..............................


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