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Bourse: le CAC 40 va-t-il rester bloqué sous les 5500 points en 2018 ?
information fournie par Boursorama 26/03/2018 à 10:35

Depuis le 1er janvier, le CAC40 abandonne 4,42% et reste cantonné sous le seuil des 5200points.

Depuis le 1er janvier, le CAC40 abandonne 4,42% et reste cantonné sous le seuil des 5200points.

Depuis le 1er janvier, l’indice phare de la place parisienne abandonne 4,42% et se traine actuellement sous les 5100 pts. Le CAC 40 a été incapable de franchir durablement le seuil des 5500 points et teste actuellement ses points bas de février. Comment expliquer cette contreperformance alors que la plupart des sociétés de gestion étaient dithyrambiques concernant la zone euro en début d’année ? La société de gestion BNPP AM, La Banque Postale Asset Management (LPBAM) et Amglegest livrent leur analyse sur une contre-performance décevante.

Comment expliquer la contreperformance du CAC 40 malgré de bon résultats annuels?

« Alors que le dernier trimestre 2017 a vu la confirmation d’un environnement macro et micro-économique très favorable et l’intégration dans les prix de ces perspectives positives, la bourse française (comme les autres marchés internationaux) a dû faire face à plusieurs facteurs négatifs. L’année a commencé par de vives tensions sur les rendements obligataires ave quelques données d’inflation supérieures aux attentes des économistes et une remontée des prévisions de resserrements monétaires. Ensuite, le dollar s’est sensiblement déprécié (presque 5% sur 6 mois) ce qui pénalise une part significative des grandes entreprises, françaises comme européennes, à travers leur chiffre d’affaires réalisé à l’exportation et en dollar. Troisièmement, la forte correction au début du mois de février, bien qu’amplifiée par des facteurs techniques spécifiques au marché américain, a rappelé aux investisseurs que les actions pouvaient se révéler volatiles même avec de bons fondamentaux.  Enfin, plus récemment encore, des décisions protectionnistes et surtout le risque de guerre commerciale qui en découle, a singulièrement accru l’incertitude», explique Thierry Créno, Responsable de la Gestion Profilée France de BNPP AM.

«Les résultats d’entreprises étaient de bonne facture car marqués par une reprise de la croissance du chiffre d’affaires.  Sur le plan macroéconomique, les fondamentaux sont extrêmement bien orientés en Europe, mais ce que craignent les marchés c’est un retour de l’inflation plus fort qu’anticipé», selon Alexandre Neuvy, directeur de la gestion privée d'Amplegest

Pour Hervé Goulletquer, directeur la Gestion chez La Banque Postale Asset Management (LPBAM)  «le marché est en train de reconsidérer non pas les fondamentaux, mais l’environnement dans lequel ils évoluent. La santé de la macroéconomie reste bonne et les entreprises en pleine forme, avec une croissance des bénéfices estimée à 10%.  Mais le problème se situe ailleurs. Les investisseurs ont vécu avec le sentiment qu’il n’y aura pas de mauvaises surprises. On s’interroge pour savoir s’il est nécessaire de requalifier tout cela».

Quels sont les facteurs qui plaident pour une baisse du CAC au second semestre ?

Selon Thierry Créno, le responsable de la Gestion Profilée France de BNPP AM, «ce qui pourrait peser sur le marché seraient une résurgence de l’inflation aux Etats-Unis et les hausses de taux qui l’accompagneraient, une accélération de la hausse de l’euro et enfin une guerre commerciale».

Une correction du marché obligataire peut-elle redonner de l’appétit pour les marchés actions ?

Toujours selon le gérant, « La grosse crainte des marchés c’est une correction du marché obligataire. Les indicateurs qui mesurent le niveau d’inflation sont à surveiller comme le lait sur le feu.  Pourtant depuis que la crainte d’un retour de l’inflation s’est matérialisée, les rendements obligataires sur le bund allemand et l’OAT française ont baissé.   Tout dépend donc de la vitesse à laquelle remonte l’inflation.  Il ne faudrait pas que cela soit brutal, sinon les banques centrales risquent de prendre le marché de court en remontant les taux plus rapidement qu’anticipé ».

Même constat pour Hervé Goulletquer, le directeur de la Gestion de LPBAM qui explique que « C’est moins l’inflation que la sensibilité à ce thème qui parait compter aujourd’hui sur les marchés. Dès qu’un chiffre est en décalage à la hausse par rapport au consensus une certaine émotion est visible. C’est le signe d’une sensibilité forte. Le principal risque serait qu’il y ait une accélération intempestive des prix. Il faut donc trouver, comme le rappelle Jay Powell, le nouveau Président de la Fed, le bon équilibre entre normalisation de l’inflation et réduire le risque surchauffe de l’économie. » conclut Hervé Goulletquer.

Quel impact peut-on attendre de la réforme de la fiscalité américaine sur le marché français ?

Concernant la réforme fiscale américaine qui prévoit d’abaisser le taux d’IS, il existe deux modes de lecture, ce qui explique que le marché soit partagé. Est-ce un choc de l’offre ? Si le marché considère que la baisse de la pression fiscale des entreprises va relancer l’investissement, les profits et la croissance, alors les marchés actions devraient poursuivre leur tendance haussière. Si le marché estime au contraire que Trump fait de la relance à un mauvais moment et que la réforme fiscale ne va pas alimenter la croissance mais les déficits, alors les marchés devraient corriger. Le juge de paix sera l’inflation selon Hervé Goulletquer le Stratégiste de LPBAM.

2018 peut-elle (enfin) marquer le retour des investisseurs étrangers sur le marché européen ?

Pour Thierry Créno, Responsable de la Gestion Profilée France de BNPP AM, « Cela nous semble possible car les fondamentaux macro-économiques (croissance économique robuste, faible inflation et politique monétaire accommodante) et micro-économiques (bonne orientation des résultats des entreprises) sont très bons. L’Europe se situe économiquement en milieu de cycle alors que les Etats-Unis sont à un stade plus mature ; en outre, la valorisation des actions européennes est considérée comme plus attractive. Si beaucoup de gérants européens favorisent effectivement l’Europe, il n’est pas certain que les investisseurs américains soient positionnés ainsi. »

En cas de reprise du marché, quels seront les secteurs qui devraient le plus en profiter ?
LPBAM privilégie « les actions car les fondamentaux, qui militent en faveur de la prise de risque, ne sont pas en remis en cause. Il y a des interrogations certes, mais pas de remise en cause de la réalité. »  « Si la croissance poursuit son rythme, ce sont les cycliques qui devraient tirer leur épingle du jeu, et non pas les défensives. Au sein des premières, les banques sont à souligner. » selon le Stratégiste de LPBAM.
Pour Thierry Créno, Responsable de la Gestion Profilée France de BNPP AM «  toute chose égale par ailleurs, la bonne tenue de l’économie devrait favoriser des secteurs plus cycliques et qui bénéficieraient d’une remontée des taux. « Pour Alexandre Neuvy, « cette année plus encore que d‘habitude il faut être sélectif dans ses choix d’investissement»

Que feriez-vous à la place d’un investisseur particulier ? Faut-il être liquide ou acheter dès qu’un bon point d’entrée se présente ?

«Amplegest conseille de ré-equiliber les portefeuilles en sur-pondérerant les cycliques car elles ne peuvent pas être absentes de la hausse du marché. Et toujours privilégier le pricing power dans cet environnement ultra concurrentiel. Depuis plusieurs années se sont les valeurs de croissances défensives qui ont drivé les marchés. 2018 devrait marquer la poursuite d’une rotation sectorielle » selon Alexandre Neuvy.
Même constat pour Hervé Goulletquer de LPBAM, qui explique que « si la croissance poursuit son rythme, ce sont les cycliques qui devraient tirer leur épingle du jeu, et non pas les défensives. Au sein des premières, les banques sont à souligner. »
« La volatilité apporte des points d’entrée attractifs, mais il faut garder en tête que tout investissement doit se faire en plusieurs fois. L’idée est d’accompagner le marché et de se constituer une ligne en plusieurs étapes et surtout, de ne pas regarder sa ligne tous les jours » rappelle le directeur de la gestion privée d'Amplegest.

3 commentaires

  • 26 mars 10:47

    "Bourse: le CAC 40 va-t-il rester bloqué sous les 5500 points en 2018 ?" La réponse est affirmative quoiqu'en dise les clowns qui ont été interviewés (qui trouveront toujours à postériori des explications pour une hausse plus prononcée ou au contraire un effondrement du marché) et on espère seulement que les 5000 points vont tenir mais ce n'est pas gagné avec le mois de mai qui se profile!


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