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Bourse : est-il trop tard pour investir dans les stars de la tech américaine ?
information fournie par Boursorama 18/10/2018 à 18:35

Les GAFA pèsent aussi lourd en Bourse que le PIB de la France. Ces capitalisations sont-elles justifiées ou ne sont-elles que le reflet de valorisations en surchauffe ?

Les GAFA pèsent aussi lourd en Bourse que le PIB de la France. Ces capitalisations sont-elles justifiées ou ne sont-elles que le reflet de valorisations en surchauffe ?

Bourse : est-il trop tard pour investir dans les stars de la tech américaine ?

Google, Apple, Facebook, Amazon… en moins d'une décennie, les mastodontes du numérique sont non seulement devenus des acteurs incontournables de notre vie quotidienne, mais ils donnent aussi le "la", à la Bourse de New York. Et pour cause, les GAFA américaines pèsent aussi lourds en bourse que le PIB de la France, pourtant sixième économie mondiale. Alors malgré ces valorisations astronomiques, peut-on se passer de les avoir en portefeuille en tant qu'investisseur ou bien sommes-nous dans une situation de bulle financière?

Le 3 août dernier, la capitalisation boursière d'Apple dépassait les 1 000 milliards de dollars à New York.  Un mois plus tard, c'était au tour d'Amazon de voir la sienne dépasser ce seuil symbolique. Dans un autre domaine, le spécialiste du visionnage de la vidéo en ligne,   a vu son cours de bourse progressé  de 9771% en l'espace de 10 ans.

Sommes-nous dans une situation de bulle ou les cours de bourse des GAFA peuvent-ils encore progresser ?

Pour Daniel Guérino, président de Carlton Sélection « les valorisations des GAFA sont aujourd'hui indécentes mais leur business modèle est incontournable ». Même son de cloche chez Amplegest qui estime que « ce seuil des 1000 mds est avant tout un seuil symbolique et traduit surtout la puissance des modèles des GAFA. Ces entreprises dominent leur marché à la plus grande satisfaction de leurs clients. [Plutôt que sur leurs cours de bourse] il faut donc aussi se projeter sur la puissance des business modèles et leur aspect disruptif », explique Emmanuel Auboyneau, gérant associé chez Amplegest. Quant à savoir si ces sociétés se payent trop chères en bourse, la société de gestion relativise dans la mesure où « l'observation de l'évolution des ratios de valorisation, [tels que le PER qui reflète le ratio cours sur bénéfices] montre que ces titres traitent toujours à des niveaux de valorisation raisonnables ».

Des valorisations « indécentes » : vraiment ?

Car de fait, certaines GAFA se traitent à des niveaux de valorisations qui sont loin d'être aberrants. Le PER estimé pour 2018 d'Alphabet et de 30 fois tandis qu'Apple se paye actuellement 19,1 fois les bénéfices pour 2018 et Facebook 22,5 fois. Mais bien que Apple, Facebook ou encore Alphabet ont retrouvé des niveaux de valorisation acceptables ce n'est pas le cas de toutes les stars de la tech, loin s'en faut. Amazon se paye ainsi 115 fois les bénéfices estimés pour 2018. Idem pour Netflix, dont le PER estimé pour 2018 est de 137 fois.

Des niveaux de valorisations extrêmement élevés, mais qui s'expliquent par le fait que ces deux sociétés dégagent jusqu'à présent peu de bénéfices.  Ainsi Netflix capitalise 153 milliards de dollars pour un résultat net estimé à 1,7 milliard en 2018. Idem pour Amazon dont la capitalisation boursière est de 875 milliards de dollars, pour un bénéfice estimé à 8,6 milliards en 2018.

Le potentiel de disruption plus que le cours de bourse
Au-delà de leur valorisation, ce qu'il faut regarder avant d'acheter une tech américaine, c'est le potentiel de croissance de ses marchés, et dans un second temps les risques qui pèsent sur leur business model.

« Le défi pour ces mastodontes est de trouver de nouveaux marchés pour écouler leurs produits » selon Pierre-Alexis Dumont, responsable de la gestion actions et convertibles chez Groupama AM qui explique que « dans le cas d'Amazon, la société est peu rentable, mais le potentiel de croissance des bénéfices est gigantesque au regard du potentiel de leur marchés »

Prudence de mise

En revanche, « nous conseillons de rester prudents sur des sociétés basées sur la revente de données personnelles type Facebook compte tenu des risques réglementaires sociétaux et politiques qui pèsent sur son modèle économique. Nous sommes plus à l'aise sur Microsoft qui est en train de faire évoluer son modèle sur de l'abonnement » détaille le gérant de Groupama AM.

Pour Daniel Guérino « il convient d'être prudent car ces sociétés sont fragiles car elles reposent sur un affect du consommateur qui est de plus en plus versatile. L'exemple de Facebook doit faire réfléchir, beaucoup de jeunes addictes à Facebook juge à présent le service « ringard » et se désabonnent. Il pourrait en aller de même de Apple dont la force repose sur un style plus que sur une technologie » prévient le président de Carlton

Pour Amplegest, « les technologiques comme Alphabet, Apple, Amazon restent incontournables. Tout comme Microsoft pour jouer le développement du cloud et Paypal, leader dans le traitement et les solutions de paiement en ligne. Cependant, à court terme, on a clairement vu au mois d'Août que les hausses de ces titres étaient davantage dues à leur côté actif refuge qu'à une actualité propre.  La progression a peut-être été un peu rapide ces derniers mois. Mais la tendance moyen terme reste positive ».

« Il convient d'être très sélectif » ajoute Daniel Guérino. « Amazon est un modèle différent car il remet en cause avec succès les modes de consommation et de distribution. La barrière à l'entrée est telle que la société est difficilement détrônable »

« Plus généralement, nous apprécions les grandes sociétés exposées aux mutations sectorielles qui évoluent dans des secteurs tels que l'intelligence artificielle, le software, ou encore les éditeurs de logiciel positionnés sur les niches spécialisées. Pour investir dans ces thématiques le plus simple pour un particulier est d'investir sur le Nasdaq » conclut le gérant de Groupama AM.

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1 commentaire

  • 18 septembre 15:05

    "disruptif". Qu'est ce que ce charabia hérité de la sous-culture anglo-saxonne. Ne peut-on plus parler de façon intelligible en FRANÇAIS ?


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