
Pour le moment, les marchés sont rassurés par les discours des banques centrales. (© Fotolia)
Les indicateurs de travail et de prix font la tendance des marchés. Ils donnent des signaux contradictoires. En Bourse, les actions européennes affichent des meilleures perspectives que les titres américains.
Deux fois de suite, le 7 mai et le 4 juin derniers, l’annonce mensuelle des créations d’emplois aux États-Unis inférieures aux attentes s’est traduite par une hausse des Bourses.
Cette réaction contre-intuitive s’explique par le discours de la Réserve fédérale, donnant la priorité au marché du travail pour ses décisions de politique monétaire. La perspective d’une réduction des achats d’actifs par la Fed est donc sans cesse repoussée, alimentant l’endettement bon marché et la spéculation financière.
En revanche, l’inflation a dépassé les anticipations en avril et en mai, à 4,6% puis à 5% sur les douze mois passés, au plus haut depuis 2008. L’inflation «cœur» hors énergie et alimentation est même au plus haut depuis 1992, à 3,8% ! La flambée des prix s’explique par la hausse des matières premières, des goulots d’étranglement dans l’industrie et les transports, une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et une hausse trop rapide des prix dans l’immobilier.
TauxMalgré ces tensions sur les prix, le rendement à dix ans du bon du Trésor américain s’est largement détendu depuis le pic du 31 mars à 1,75%, revenant aujourd’hui à 1,44%. Là encore, les investisseurs ont intégré le discours de la Fed jugeant la poussée d’inflation temporaire.
Mais une réaction trop tardive des autorités monétaires constitue désormais le principal risque sur
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