(AOF) - Bogart perd 0,93% à 6,42 euros au lendemain de la publication de ses résultats mitigés au premier semestre 2024. Sur cette période, le distributeur de parfums et de cosmétiques a dégagé un chiffre d'affaires de 134 millions d'euros, en repli de 2,6% par rapport à la même période l'an dernier, dans un environnement économique global moins porteur. II tient compte de la baisse mécanique de chiffre d'affaires de l'Espagne à la suite du changement de modèle de la filiale et de certains effets périmètres (intégration de nouveaux magasins en Allemagne et optimisation sur 3 magasins à Dubaï).
A périmètre et changes constants, il ressort quasi-stable (-0,3%).
Le taux de marge ressort à 52,3%, versus 51,9 %, illustrant la très bonne tenue des marges.
Sur ce premier semestre, l'Ebitda ressort en progression à deux chiffres (+13,9%), à 17,2 millions d'euros, grâce en particulier à la forte progression sur le pôle Bogart Beauty Retail (Ebitda de 9,5 millions d'euros au 30 juin 2024 à comparer à 7,7 millions d'euros au 30 juin 2023).
En outre, Bogart affiche une perte opérationnelle à 1,2 million d'euros au 30 juin 2024 contre une perte de 3,1 millions d'euros au 30 juin 2023.
La perte nette est de 5,2 millions d'euros sur ce semestre contre une perte de 7,1 millions d'euros au premier semestre 2023.
Au 30 juin 2024, les capitaux propres part du groupe s'élèvent à 75,7 millions d'euros contre 84,3 millions d'euros au 31 décembre 2023 (après rachat d'actions propres de 0,2 million d'euros, comptabilisation d'un dividende de 3,2 millions d'euros - versé début juillet 2024 - et prise en compte du résultat semestriel).
Côté perspectives, Bogart reste engagé dans la poursuite de sa stratégie de croissance rentable en 2024 portée par ses deux activités (Bogart Fragrances & Cosmétiques et Bogart Beauty Retail). "La bonne dynamique de lancements de parfums et cosmétiques au second semestre soutiendra l'activité de la division Bogart Fragrances & Cosmétiques", explique le commerçant de parfums et de produits cosmétiques de luxe.
En parallèle, l'entreprise poursuit la concentration de ses efforts sur l'accroissement de ses marges sur ses pôles d'activités et continue à donner la priorité à un chiffre d'affaires à plus forte valeur ajoutée.
Le groupe reste par ailleurs toujours à l'écoute d'opportunités de croissance externe pour continuer à élargir son périmètre de magasins en Europe.
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Des performances contrastées dans la beauté
Pénalisé par le marché chinois, Estée Lauder a subi une chute de ses ventes de 10% à 15,9 milliards de dollars sur son exercice annuel 2022-2023, clos fin juin. Le bénéfice net du groupe américain a même baissé de 58% sur un an à 1,01 milliard de dollars. Sur un marché mondial de la beauté dynamique, le groupe affiche donc une contre-performance, alors que son rival, Coty, a publié de très bons résultats. Pour l'année 2022-2023, clôturée fin juin, ses ventes ont bondi de 12%, à 5,55 milliards d'euros, dépassant les prévisions des analystes. Son bénéfice d'exploitation a plus que doublé et son bénéfice ajusté a augmenté de 20%. Le groupe entend poursuivre sa montée en gamme pour dépasser les 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2026. Quant à L'Oréal, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 20,6 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 12% sur un an. Son bénéfice net a progressé de 4% à 3,35 milliards d'euros. Toutefois au troisième trimestre la croissance d'activité du géant mondial des cosmétiques a ralenti (+4,5% sur un an), pénalisée par ses ventes en Chine. Ces acteurs bénéficient d'un marché de la beauté qui devrait croître annuellement de 6% en moyenne d'ici 2028 selon McKinsey,
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