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Biden appelle à une "désescalade" à Gaza, Netanyahu garde son cap
information fournie par Reuters 19/05/2021 à 18:55

(Actualisé tout du long avec Biden, Netanyahu, Le Drian, porte-parole du Hamas, précisions, nouveau bilan)

par Nidal al-Mughrabi, Jeffrey Heller et Andrea Shalal

GAZA/JERUSALEM, 19 mai (Reuters) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis mercredi de poursuivre les opérations contre les factions armées palestiniennes à Gaza, alors que le président américain Joe Biden l'a exhorté à chercher une "désescalade" du conflit débuté le 10 mai en vue de parvenir à un cessez-le-feu.

Une source sécuritaire égyptienne a indiqué que les deux camps étaient convenus d'un accord de principe sur un cessez-le-feu après l'implication de médiateurs. Des détails restent à négocier en coulisses, en marge des démentis officiels destinés à éviter un échec des discussions, a-t-elle ajouté.

D'après les services de santé palestiniens, 227 personnes ont été tuées dans les bombardements aériens menés depuis la semaine dernière et qui ont détruit des routes, des bâtiments et d'autres infrastructures, fragilisant encore davantage la situation humanitaire dans la bande de Gaza.

Les autorités israéliennes ont fait part d'un bilan de 12 morts dans l'Etat hébreu, où les attaques répétées à la roquette ont provoqué la panique de la population, réfugiée dans des abris.

Les efforts diplomatiques déployés par la région et les États-Unis pour obtenir un cessez-le-feu se sont intensifiés ces derniers jours, mais ont jusqu'à présent échoué, alors que l'armée israélienne a poursuivi mercredi les bombardements sur l'enclave palestinienne tandis que le Hamas a continué de lancer des roquettes à la frontière.

ESPOIR DE PARIS SUR UNE RÉSOLUTION DE L'ONU

A Paris, le ministre français des Affaires étrangères a dit mercredi espérer qu'une résolution sur un cessez-le-feu entre Israël et les Palestiniens serait adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Des discussions sont en cours pour convaincre les Etats-Unis, a dit Jean-Yves Le Drian devant une commission parlementaire, faisant part d'un optimisme mesuré.

Benjamin Netanyahu met régulièrement en avant ce qu'il décrit comme le soutien de Washington, principal allié d'Israël, sur son droit d'autodéfense face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza.

Au cours d'un entretien téléphonique, Joe Biden a toutefois fait savoir au Premier ministre israélien qu'il était temps de réduire l'intensité du conflit, qui a provoqué des pertes civiles dans les deux camps, a rapporté une porte-parole de la Maison blanche.

"Les deux dirigeants ont eu une discussion détaillée sur la situation à Gaza, les progrès d'Israël pour dégrader les capacités du Hamas et d'autres éléments terroristes, et les efforts diplomatiques en cours menés par des gouvernements régionaux et les Etats-Unis", a dit Karine Jean-Pierre.

"Le président a informé le Premier ministre qu'il s'attendait à une désescalade importante aujourd'hui en vue d'un cessez-le-feu", a-t-elle ajouté devant les journalistes présents à bord d'Air Force One, qui transportait Joe Biden vers le Connecticut pour une cérémonie sur une base militaire.

Dans un communiqué publié dans la foulée, Benjamin Netanyahu a déclaré être "déterminé à continuer cette opération jusqu'à ce que l'objectif soit atteint - restaurer le calme et la sécurité pour vous, les citoyens d'Israël."

Plus tôt dans la journée, le dirigeant israélien a indiqué ne pas pouvoir fixer de calendrier sur une cessation du conflit, qui s'est depuis élargi aussi au Liban voisin.

"PAS DE CHRONOMÈTRE"

S'exprimant devant des ambassadeurs étrangers en Israël, il n'a fait aucune mention d'un quelconque arrêt des combats, déclarant que son pays était engagé dans une "dissuasion énergique" pour prévenir un futur conflit avec le Hamas.

"Nous n'avons pas de chronomètre. Nous voulons atteindre les objectifs de l'opération. Les opérations précédentes ont duré longtemps, il n'est donc pas possible de fixer de calendrier", a dit Benjamin Netanyahu lors d'une séance de questions-réponses à huis clos, selon des propos rapportés par les médias locaux.

En réponse à l'appel de Joe Biden en faveur d'une désescalade, le porte-parole du Hamas a déclaré que ceux cherchant à rétablir le calme devaient "contraindre Israël à mettre fin à son agression à Jérusalem et à ses bombardements à Gaza". Une fois que cela sera le cas, a poursuivi Hazem Qassam, "il y aura de la place pour discuter d'arrangements pour restaurer le calme".

D'après le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), près de 450 bâtiments de Gaza ont été détruits ou gravement endommagés, dont six hôpitaux et neuf centres de soins. Plus de 52.000 Palestiniens ont été déplacés, a-t-il aussi indiqué, alors que Gaza est densément peuplée.

Israël assure prévenir d'évacuer les bâtiments qu'il prend pour cible et attaquer seulement des installations qu'il considère comme des cibles militaires.

"Ceux qui veulent en savoir plus sur l'humanité des Israéliens devraient venir dans la bande de Gaza et voir les maisons qui ont été détruites au-dessus de ceux qui y vivaient", a déclaré Ahmed al Astal, professeur d'université, debout près des décombres de sa maison à Khan Younès, dans le sud de Gaza.

Les hostilités, exacerbées par les affrontements entre la police israélienne et les fidèles de la mosquée al Aqsa à Jérusalem pendant le mois sacré du ramadan, sont les plus graves depuis plusieurs années. A la différence des conflits précédents à Gaza, elles ont contribué à alimenter la violence de rue entre Juifs et Arabes au sein même de l'État d'Israël.

La France a appelé mardi à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, mais des diplomates ont rapporté que les États-Unis considéraient qu'une "déclaration publique maintenant" ne contribuerait pas à calmer la crise.

L'Égypte et les médiateurs de l'ONU ont également intensifié leurs efforts diplomatiques, et l'Assemblée générale de l'ONU discutera de ce conflit jeudi.

(Nidal al-Mughrabi, Jeffrey Heller, avec Andrea Shalal à bord d'Air Force One, Aidan Lewis au Caire, Ari Rabinovitch à Jerusalem, John Irish à Paris; version française Hayat Gazzane et Jean Terzian)

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