(AOF) - Le distributeur spécialisé dans les produits électroniques grand public Best Buy a réduit ses prévisions annuelles de revenus. Au troisième trimestre, clos fin avril, le groupe a enregistré un bénéfice net de 263 millions de dollars, soit 1,21 dollar par action, à comparer avec un bénéfice net de 277 millions de dollars, soit 1,22 dollar par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 1,29 dollar, soit 11 cents de mieux que le consensus.
Le chiffre d'affaires a reculé de 7,8% à 9,756 milliards de dollars alors que Wall Street visait 9,91 milliards de dollars. A surface comparable, les ventes ont chuté de 6,9% contre une prévision de marché de 5,71%.
"Dans l'environnement macroéconomique plus récent, la demande des consommateurs a été encore plus irrégulière et difficile à prévoir. Sur la base des tendances des ventes au troisième trimestre et jusqu'à présent en novembre, nous pensons qu'il est prudent d'abaisser nos perspectives de revenus annuels", a déclaré la directrice générale, Corie Barry. "Le point médian de nos prévisions annuelles pour le bénéfice par action dilué ajusté est légèrement plus élevé que le point médian de nos prévisions initiales au début de l'année."
Le bénéfice par action ajusté est anticipé entre 6 et 6,30 dollars contre de 6 dollars à 6,40 dollars auparavant pour des ventes à surface comparable en repli de 6% à 7,5%. Ces dernières étaient anticipées auparavant en recul de 4,5% à 6%.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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