
Bernard Maitenaz, l'inventeur du verre progressif Varilux. (© Essilor)
Homme d’une seule entreprise, l’inventeur du verre Varilux a gravi pas à pas tous les échelons jusqu’à faire d’Essilor un champion mondial de la santé optique. Une réussite industrielle magistrale, mais aussi sociale pour cet ardent promoteur de l’actionnariat salarial.
Les 23 millions de Français atteints de presbytie auraient toutes les raisons d’ériger une statue en hommage à Bernard Maitenaz. Sans l’intuition de cet ingénieur formé aux Arts et Métiers, les lunettes à double foyer seraient peut-être toujours d’actualité pour espérer voir aussi clair de près que de loin.
Commercialisé en 1959, par Essel, une entreprise implantée dans la Meuse, le verre progressif Varilux se substitue peu à peu aux verres dits à double foyer. Une révolution pour les patients résumée en une phrase dans une publicité parue dans les années 1970 : «Varilux, pour bien voir de près sans voir trouble dès qu’on lève les yeux.» Cette innovation majeure va transformer l’entreprise. Et précipiter l’ascension de son inventeur.
Ingénieur et ingénieuxBernard Maitenaz illustre à merveille un autre temps où l’on déroulait toute sa carrière dans une entreprise en gravissant les échelons un à un. Entré à la Société des Lunetiers une fois son diplôme en poche, dans une France en pleine reconstruction, il accédera au poste de PDG trente ans plus tard pour accompagner le développement international du groupe. Ces quarante-deux ans de fidélité épousent également le cheminement de l’économie française, le passage d’un entrepreneuriat familial à un marché global et la recherche de champions d’envergure internationale.
En 1949, quand Bernard Maitenaz pousse les
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