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Berlin resserre son contrôle sur les OPA lancées hors UE
information fournie par Reuters 19/12/2018 à 11:39

    BERLIN, 19 décembre (Reuters) - L'Allemagne a abaissé
mercredi le seuil de capital à partir duquel le gouvernement
peut lancer une enquête de sécurité nationale en cas de prises
de participation étrangères - hors Union européenne - dans des
entreprises jugées sensibles. 
    Cette mesure, qui ramène le seuil de 25% à 10% du capital,
est une réponse aux inquiétudes sur les OPA chinoises visant des
entreprises considérées comme stratégiques.
    Le seuil de 25% avait été introduit en 2004 pour protéger
les secteurs jugés essentiels au pays comme l'énergie, l'eau,
l'approvisionnement alimentaire, les télécommunications, les
finances et les transports.
    Les mesures instaurées mercredi ajoutent certains médias à
la liste de ces entreprises. 
    Le ministre allemand de l'Economie répète, depuis sa
nomination en mars dernier, que l'Allemagne entend rester une
économie ouverte aux investissements directs étrangers. Mais il
demande en même temps à la Chine une égalité de traitement dans
les relations économiques, alors que Pékin se prémunit largement
contre les OPA étrangères.
    La fédération industrielle allemande BDI a critiqué la
décision du gouvernement. "L'Allemagne doit rester ouverte aux
investisseurs étrangers", a-t-elle dit. 
    "La BDI est opposée à un durcissement des règles tous les
ans", a-t-elle ajouté, rappelant que le gouvernement avait déjà
étendu ses pouvoirs de veto en 2017.
    Les investissements chinois en Europe, en particulier dans
les infrastructures en Grèce ou dans les Balkans, sont observés
de près en Allemagne, où le rachat du spécialiste de robotique
Kuka  KU2G.DE  par la société chinoise Midea  000333.SZ  en 2016
avait provoqué un débat intense. 
    Berlin n'a jamais utilisé jusqu'à présent son pouvoir de
veto pour bloquer une prise de participation par un investisseur
extérieur à l'Union européenne. 
    Le gouvernement a toutefois menacé en août dernier de
s'opposer à une offre de la société chinoise Yantai Taihai sur
le fabricant de machines-outils Leifeld, ce qui a suffi à
convaincre le groupe chinois de renoncer à son projet.  

 (Madeline Chambers, Jean-Stéphane Brosse pour le service
français, édité par Véronique Tison)
 

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