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Berlin envisage des règles plus souples dans la fibre optique
information fournie par Reuters 04/12/2017 à 17:13

    * L'Allemagne "à la traîne" sur le déploiement de la fibre  
    * Le régulateur souhaite accélérer l'investissement 
    * Une Commission pour une privatisation totale de Deutsche 
Telekom 
    * De nouvelles fréquences pour la 5G aux enchères en 2018 
 
    par Douglas Busvine 
    BONN, 4 décembre (Reuters) - Le régulateur allemand des 
télécoms a plaidé lundi pour une accélération de la construction 
du réseau internet à très haut débit du pays, ajoutant qu'il 
envisageait un assouplissement des règles dans la fibre optique 
pour doper les investissements.   
    L'Allemagne s'est fixé pour objectif de proposer une 
connexion internet d'au moins 50 mégabits par seconde (Mbit/s) à 
travers l'ensemble du pays en 2018, mais la technologie basée 
sur le fil de cuivre et utilisée par l'opérateur historique 
Deutsche Telekom  DTEGn.DE  a atteint ses limites. 
    Cela rend plus difficile la concrétisation de la vision 
d'une "société Gigabit" dans laquelle toutes les entreprises et 
tous les ménages auraient accès à des connexions en fibre de 
verre ultra-rapide d'ici 2025, pour un coût d'au moins 80 
milliards d'euros. 
    "Nous ne pouvons pas repousser les nouveaux investissements 
à un avenir lointain et risquer de compromettre les possibilités 
d'une numérisation", a fait valoir Jochen Homann, le président 
de l'autorité nationale allemande de régulation, la BNetzA 
(Bundesnetzagentur) lors de la présentation des rapports annuels 
sur les marchés des télécommunications et des services postaux. 
    Le secteur allemand de l'ingénierie a tiré la sonnette 
d'alarme sur les carences en matière d'accès à l'internet à haut 
débit, exhortant le prochain gouvernement à investir jusqu'à 40 
milliards d'euros pour permettre à une industrie connectée et 
automatisée de décoller.  
    La chancelière Angela Merkel a évoqué un investissement de 
20 milliards d'euros dans la fibre de verre d'ici à 2025 lors 
des négociations sur la formation d'un gouvernement de coalition 
le mois dernier, qui se sont soldées par un échec. Son parti, la 
CDU, étudie à présent une alliance avec les sociaux-démocrates 
du SPD. 
     
    À LA TRAÎNE 
    S'exprimant au cours d'une conférence de presse, Jochen 
Homann a admis que l'Allemagne était "à la traîne" en matière 
d'accès à internet par la fibre optique.  
    Il a ajouté que la BNetzA envisageait d'assouplir les règles 
sur la fibre de verre, ce qui permettrait aux opérateurs de 
coopérer et de réduire les coûts et les éventuels dépassements 
dans la construction de leur réseau.  
    La Commission du monopole, un groupe consultatif mis en 
place par le gouvernement, soutient une telle initiative. Elle 
s'est cependant opposée aux appels du président du directoire de 
Deutsche Telekom, Tim Höttges, qui souhaite une  
déréglementation complète dans la fibre. 
    "Nous sommes opposés à des solutions radicales comme 
l'abandon total de toute réglementation", a déclaré Jürgen 
Kühling, le représentant de la Commission pour les 
télécommunications, au cours de la même conférence de presse. 
    "Nous estimons qu'une réglementation plus souple serait une 
incitation suffisante pour investir dans la construction d'un 
réseau de fibre de verre." 
    Jürgen Kühling a également réclamé une privatisation totale 
de Deutsche Telekom, dont l'Etat détient encore 31,5% du capital 
l'Etat, afin d'éviter un éventuel conflit d'intérêts dans lequel 
le gouvernement serait "à la fois acteur et arbitre" sur le 
marché des télécommunications. 
    La fédération VATM, qui représente les concurrents de 
Deutsche Telekom, a salué l'appel de la Commission du monopole 
en faveur d'un allègement de la réglementation.   
    En Allemagne, première économie d'Europe, 77% des ménages 
peuvent disposer d'une connexion internet d'au moins 50 Mbits/s, 
selon les estimations de la BNetzA. Dans les villes, ce 
pourcentage grimpe à 90%, mais dans les zones rurales, il chute 
à 36%. 
    Seulement environ 13% des 32,5 millions de clients à haut 
débit peuvent bénéficier d'une vitesse d'au moins 100 Mbits/s. A 
la mi-2015, ils étaient moitié moins.  
    La demande d'une connexion internet à très haut débit via la 
fibre optique reste très faible, constate cependant la BNetzA. 
Sur les 2,7 millions de ménages qui peuvent en bénéficier, 
seulement un quart en a fait la demande. Mais cela va changer. 
    "Avec l'augmentation de la demande pour de meilleures 
performances, il est clair que nous devons penser au-delà de 
l'objectif de 50 Mbits/s fixé pour 2018. L'Allemagne a besoin 
d'une infrastructure compatible avec une vitesse en Gigabit", a 
estimé Jochen Homann. 
    En prévision du déploiement des services de cinquième 
génération (5G), la BNetzA a dit préparer la mise aux enchères 
l'an prochain d'un nouveau spectre de fréquences mobiles. Cette 
norme permettra notamment de connecter les véhicules autonomes 
et les appareils électroménagers. 
 
 (Claude Chendjou pour le service français, édité par Juliette 
Rouillon) 
 

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