
( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / KAYLA BARTKOWSKI )
Le groupe espagnol Aena, premier opérateur aéroportuaire au monde en nombre de passagers, a engrangé des résultats record en 2024 grâce à l'envolée du trafic aérien, porté par le dynamisme du secteur touristique, notamment en Espagne.
Le gestionnaire d'aéroports a dégagé 1,93 milliard d'euros de bénéfice net sur un an, soit 19% de plus que les 1,63 milliard de 2023, année du précédent record, selon les résultats publiés mercredi par l'entreprise.
Son chiffre d'affaires a quant à lui atteint 5,83 milliards d'euros, en hausse de 13% sur un an, un résultat conforme aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset.
Aena attribue la forte hausse de ses résultats à l'envolée du trafic aérien, notamment en Espagne, qui a connu une fréquentation touristique record avec l'arrivée de 93,8 millions de visiteurs étrangers.
Cette dynamique a permis de doper les revenus générés par les commerces présents dans ses différents terminaux, mais aussi les redevances qui lui sont versées par les compagnies aériennes.
Sur l'ensemble de l'année 2024, les 46 aéroports espagnols gérés par le groupe ont ainsi vu transiter 309 millions de passagers, soit une hausse de près de 9% par rapport au chiffre de 2023.
En intégrant l'aéroport londonien de Luton, spécialisé dans les compagnies à bas coût, et les aéroports gérés par le groupe espagnol au Brésil, Aena a accueilli 369 millions de passagers, soit 8% de plus qu'en 2023.
Cela a permis au géant aéroportuaire, propriété à 51% de l'Etat espagnol, de réduire fortement sa dette financière, retombée à 5,5 milliards d'euros au 31 décembre, contre 6,22 milliards un an auparavant.
Au vu de cette situation, Aena annonce une forte hausse de la rémunération de ses actionnaires, qui toucheront cette année 9,76 euros bruts par action, contre 7,66 euros l'an dernier.
La publication de ces résultats survient alors que le groupe espagnol est engagé dans un bras de fer avec la compagnie à bas coût irlandaise Ryanair, qui lui reproche un niveau "excessif" de redevances aéroportuaires.
En représailles, la compagnie low-cost a annoncé la suppression de 800.000 places d'ici l'été sur sept de ses liaisons avec l'Espagne, et la fin de ses dessertes avec Valladolid (nord) et Jerez (sud).
Une décision vivement dénoncée par Aena, qui a assuré que ses redevances étaient "parmi les plus basses d'Europe" et accusé Ryanair de "chantage".
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer