( AFP / ADRIAN DENNIS )
La banque britannique Barclays a dévoilé jeudi un bénéfice en recul au premier semestre dans un contexte de baisse de ses revenus, malgré le dynamisme de son activité de banque d'investissement.
Le bénéfice net part du groupe a diminué de 10% à 2,8 milliards de livres (3,3 milliards d'euros) au premier semestre, pour des revenus en baisse de 2% à 13,3 milliards de livres (15,7 milliards d'euros), conséquence de la cession d'un portefeuille de prêts immobiliers italiens, et de celle d'une activité de crédit à la consommation en Allemagne.
En excluant ces cessions, les revenus sont "globalement stables", souligne le groupe dans un communiqué, même si la branche britannique reste à la peine (-5%).
Les dépenses d'exploitation du groupe ont légèrement augmenté de 1% à 8,2 milliards de livres, toujours en lien avec un nouveau prélèvement de la Banque d'Angleterre sur les entreprises du secteur effectué au premier trimestre.
Les résultats du groupe ont également été pénalisés par la nécessité pour le groupe d'inscrire près de 900 millions de livres de charges pour des dépréciations de dette, en lien avec le marché américain.
Sur le seul second trimestre 2024, la baisse du bénéfice net part du groupe est ramenée à 7%, tandis que les revenus ont progressé de 1% à 6,3 milliards de livres.
Le deuxième trimestre a notamment confirmé le bon dynamisme de son activité de banque d'investissement, avec des revenus en nette hausse de 10% à 3 milliards de livres par rapport au deuxième trimestre 2023.
Il s'agit d'"un des éléments de différenciation clé (du groupe) et un des moteurs des résultats meilleurs qu'attendus", selon Matt Britzman analyste chez Hargreaves Lansdown.
Le groupe a également choyé les investisseurs avec l'annonce d'un nouveau programme de rachat d'actions de 750 millions de livres.
Ces résultats étaient salués par le marché, l'action Barclays prenant 1,07% à 236,30 pence en début de séance.
Barclays, qui cherche à réduire ses coûts et avait notamment supprimé 5.000 postes dans le monde l'an dernier, avant d'annoncer en février une nouvelle structure de groupe, a fait de "bons progrès" dans le déploiement de son plan axé sur la réduction de ses coûts et une nouvelle structuration du groupe, a souligné le directeur général C.S. Venkatakrishnan, cité dans le communiqué.
Outre les cessions en Italie et en Allemagne, Barclays a annoncé début février le rachat au géant britannique des supermarchés Tesco de ses opérations bancaires de détail pour un versement initial de quelque 600 millions de livres, dans le but de "compléter" son activité au Royaume-Uni.
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