5 juin (Reuters) - Principales déclarations des responsables de la Réserve fédérale américaine depuis le dernier communiqué de politique monétaire du 1er mai : * WILLIAMS GARDE LA TÊTE FROIDE SUR LES TAUX 6 juin - Les inquiétudes autour des tensions commerciales et du ralentissement de la croissance mondiale alimentent l'incertitude et freinent l'investissement, a dit jeudi John Williams, le président de la Fed de New York, qui veut toutefois garder la tête froide s'agissant des taux d'intérêt. L'inversion de la courbe des taux renseigne sur les anticipations des marchés mais n'est pas pour autant l'"oracle" d'une récession et ne doit pas forcer la main à la Fed, a-t-il dit lors d'un événement à New York. La banque centrale pourrait tout aussi bien maintenir ses taux que les "ajuster" si elle en ressent la nécessité, a-t-il ajouté, notant qu'il surveillera la situation "intensivement" la semaine prochaine avant la réunion monétaire des 18-19 juin. * LA FED PRÊTE À AJUSTER SA POLITIQUE POUR SOUTENIR LA CROISSANCE-BRAINARD 5 juin - La Réserve fédérale est disposée à ajuster ses taux d'intérêt si cela est nécessaire pour soutenir la croissance, a déclaré mercredi Lael Brainard, gouverneure à la Fed. "Nous serons prêts à ajuster la politique (monétaire) pour soutenir l'expansion", a-t-elle déclaré au site Yahoo Finance, faisant écho aux propos ces derniers jours du président de la Fed, Jerome Powell, et à ceux d'un autre responsable de la banque centrale, James Bullard. "L'économie américaine, de manière générale, connaît une très longue expansion, le consommateur américain reste confiant, mais la politique commerciale est assurément un risque baissier pour l'économie. Notre mission est de soutenir l'expansion, et nous verrons avec le temps ce que cela implique en terme de politique." * RISQUES ACCRUS AVEC LES TENSIONS COMMERCIALES-KAPLAN 5 juin - Les risques baissiers pour l'économie américaine se sont accrus avec les récentes tensions commerciales mais il est trop tôt pour se faire un jugement sur une éventuelle baisse de taux, a estimé mercredi Robert Kaplan, président de la Fed de Dallas. Interrogé par Bloomberg, il a dit espérer que les récentes menaces de barrières douanières contre le Mexique ne seraient "pas suivies d'effet", notant qu'il était dans l'intérêt des Etats-Unis d'avoir une relation forte avec leur voisin du sud. Robert Kaplan préfère ainsi "rester patient" le temps que la situation se décante mais il reconnaît que la menace de taxes douanières contre le Mexique a un effet "glaçant" sur les entreprises. * CLARIDA-LA FED NE PEUT PAS AVOIR LES MAINS LIÉES PAR LES MARCHÉS 4 juin - La Réserve fédérale prendra en compte les attentes des investisseurs lorsqu'elle débattra de sa politique de taux d'intérêt mais elle ne sera pas pour autant dépendante des marchés, a déclaré mardi Richard Clarida, le vice-président du Conseil des gouverneurs de l'institution. "Nous étudierons les cours sur les marchés" tout comme diverses autres données économiques, a-t-il dit à la chaîne de télévision CNBC. "Les cours sur les marchés peuvent évoluer à la hausse ou à la baisse donc nous ne n'aurons pas les mains liées par cela." Il a estimé que l'économie américaine se trouvait dans "une bonne situation" et que les droits de douane américains sur les produits chinois importés n'avaient pour l'instant eu qu'un impact limité. * LA FED RÉAGIRA DE FAÇON "ADAPTÉE" AUX RISQUES-POWELL 4 juin - La Réserve fédérale réagira de manière "appropriée" aux risques nés des tensions commerciales mondiales ou liés à d'autres événements récents, a déclaré mardi son président Jerome Powell. Il a expliqué que la banque centrale "suit attentivement les implications" d'un conflit commercial qui, depuis la dernière réunion monétaire de la Fed, perturbe les marchés obligataires et boursiers et représente un risque pour la croissance économique mondiale et celle des Etats-Unis. "Nous ne savons pas de quelle manière ces questions seront réglées et quand elles le seront", a-t-il dit. "Comme toujours, nous agirons comme il se doit pour soutenir la croissance, avec un marché du travail solide et une inflation proche de notre objectif symétrique de 2%". Développé * POUR EVANS, LA FED NE FAIT PAS OBSTACLE À LA CROISSANCE 4 juin - L'économie américaine est solide et les taux d'intérêt sont à un niveau approprié, mais la Réserve fédérale doit garder un oeil sur l'inflation faible et les incertitudes liées aux tensions commerciales, a déclaré mardi Charles Evans, le président de la Fed de Chicago. "Notre dispositif actuel est approprié, mais si on sent un regain d'incertitude, un ralentissement, il nous faudra le prendre en compte et se demander si on devient un obstacle pour l'économie. Pour l'heure je ne le vois pas", a-t-il dit à la chaîne CNBC avant l'ouverture d'une conférence de deux jours à la Fed de Chicago en présence de Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine. Les marchés, qui anticipent de plus en plus une baisse des taux de la Fed, "voient peut-être quelque chose que je ne vois pas encore dans les données nationales", a ajouté Charles Evans. * UNE BAISSE DE TAUX POURRAIT "BIENTÔT" SE JUSTIFIER-BULLARD 3 juin - Une baisse de taux aux Etats-Unis "pourrait être bientôt justifiée" au vu de la montée des risques de ralentissement de l'économie liés aux tensions commerciales et à la faiblesse de l'inflation, a déclaré lundi James Bullard, le président de la Réserve fédérale de St. Louis. Il est le premier haut responsable de la Fed à déclarer aussi clairement que ces développements récents pourraient nécessiter une réaction de la banque centrale. La Fed, a-t-il dit, "est confrontée à une économie qui devrait croître plus lentement à l'avenir, avec un risque que ce ralentissement soit plus prononcé qu'attendu en raison du climat d'incertitude actuel sur le commerce mondial". "De plus, l'inflation comme les anticipations d'inflation restent inférieures à l'objectif et les signaux envoyés par la courbe des rendements des bons du Trésor semble suggérer que le niveau actuel choisi pour les taux d'intérêt est improprement élevé." Il a donc ajouté qu'"un ajustement à la baisse du taux directeur pourrait être bientôt justifiée" afin de soutenir les anticipations d'inflation et d'apaiser les craintes d'un ralentissement de l'économie plus marqué qu'attendu initialement. * PATIENCE SUR LES TAUX EN ATTENDANT PLUS DE CLARTÉ -DALY 3 juin - La présidente de la Réserve fédérale de San Francisco, Mary Daly, a déclaré lundi adopter une approche patiente sur les taux en attendant que les indicateurs économiques et les négociations commerciales apportent davantage de clarté concernant les perspectives de croissance américaine. La Fed, qui a mis fin en mars à un cycle de trois ans de relèvement des taux, se demande si elle doit agir maintenant face à la faiblesse de l'inflation ou bien garder des cartouches pour pouvoir intervenir en cas d'une récession dans l'avenir. "Nous sommes aujourd'hui en présence de discussions commerciales et ces discussions commerciales créent de l'incertitude dans l'économie", a-t-elle dit lors d'un symposium organisé à Singapour sur la banque et la finance asiatiques. "Je crois que pour le moment, la patience est précisément l'approche qui convient", a-t-elle ajouté. Mary Daly a ajouté que la Fed envisagerait d'abaisser les taux d'intérêt si l'inflation ne montre pas de signe de reprise. "Si la croissance baissait fortement ou si l'inflation ne semblait pas vouloir atteindre (l'objectif de la Fed) de 2% sur une base durable, alors bien sûr l'idée (...) d'abaisser le taux neutre (qui ne pousse ni ne freine l'économie) est à discuter." * LA FED SERAIT PRÊTE À AGIR SI L'INFLATION POSAIT PROBLÈME-CLARIDA 30 mai - L'économie américaine est en bonne santé mais les décideurs monétaires se tiendraient prêts à ajuster leur politique si l'inflation refusait toujours de décoller ou si d'autres risques se présentaient, a déclaré jeudi le vice-président de la Réserve fédérale, Richard Clarida. "L'économie américaine se porte très bien, avec un taux de chômage proche d'un creux de 50 ans, des pressions inflationnistes contenues, une inflation qui devrait rester stable et une croissance du produit intérieur brut qui devrait demeurer robuste", a-t-il dit lors d'un discours à New York. De nombreux signes montrent que les taux d'intérêt sont au bon niveau et l'économie n'a jamais été aussi proche depuis 20 ans des objectifs de la Fed que sont le plein emploi et la stabilité des prix, a-t-il dit, selon le texte de son discours. "Toutefois, si les indicateurs à venir montraient que l'inflation persiste à se maintenir sous notre objectif de 2% ou signalaient que les évolutions économiques et financières mondiales faisaient peser un risque baissier effectif sur nos prévisions de base, le Comité (de politique monétaire de la Fed) prendrait ces évolutions en compte pour définir le cours approprié de notre politique monétaire", a-t-il ajouté. "Nous sommes conscients des risques potentiels qui pèsent sur les perspectives et si nous voyons un risque à la baisse, ce serait un facteur qui pourrait nécessiter une politique plus accommodante", a-t-il encore indiqué. Développé: * KAPLAN "AGNOSTIQUE" SUR LA FUTURE DIRECTION DES TAUX 23 mai - Les taux d'intérêt sont à un niveau approprié "pour le moment" mais les tensions commerciales croissantes et la hausse des pressions inflationnistes font qu'il est difficile de savoir dans quel sens ils évolueront, a déclaré jeudi Robert Kaplan, le président de la Fed de Dallas. "Je suis agnostique à ce stade quant à savoir si le prochain changement sera à la hausse ou à la baisse", a-t-il dit à la presse après une conférence dans sa ville de Dallas. "Je surveille de très près comment les tensions commerciales évoluent", a-t-il expliqué, notant toutefois qu'il est trop tôt pour en mesurer l'impact sur l'économie. Dans le même temps, les pressions inflationnistes "s'intensifient" avec le marché du travail qui reste vigoureux, a-t-il ajouté. En attendant, la Fed peut se permettre d'être patiente", a dit Robert Kaplan, faisant écho au compte rendu de la réunion monétaire des 30 avril et 1er mai. * LES TAUX SONT À LEUR PLACE - KAPLAN 23 mai - L'économie américaine devrait connaître un rythme de croissance solide de 2,25% à 2,5% cette année avec une inflation se rapprochant de l'objectif de 2% de la Réserve fédérale, et les taux d'intérêt sont à la place qui leur convient, a déclaré mercredi Robert Kaplan, le président de la Fed de Dallas. S'exprimant sur la chaîne Fox Business Network, Kaplan a ajouté qu'il voulait être patient sur les taux et s'abstenir de toute décision susceptible de créer des excès ou des déséquilibres dans l'économie des Etats-Unis. Il a également déclaré que le marché obligataire américain "flirte" avec une inversion de la courbe des taux, peut-être le signe avant-coureur d'une récession. La courbe des taux est plate actuellement et "les tensions commerciales contribuent à cet aplatissement", a-t-il noté. "Une inversion, à mon sens, doit être d'une certaine importance et d'une certaine durée et nous n'avons ni l'une ni l'autre; mais je surveille ça de près". * LES TAUX DE LA FED SONT À UN JUSTE NIVEAU - WILLIAMS 22 mai - Les taux d'intérêt sont à leur juste niveau étant donné la vigueur de l'économie et des pressions inflationnistes "quasiment inexistantes", a expliqué mercredi le président de l'antenne de New York de la Réserve fédérale, John Williams. Certains risques pour la croissance mondiale ont diminué et les moteurs internes de l'économie américaine sont solides, ce qui devrait permettre à la croissance du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis de dépasser 2% et son potentiel cette année, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse. Dans ce contexte, les taux directeurs de la Fed, actuellement compris entre 2,25% et 2,5%, se situent exactement au niveau "neutre" qui n'accélère ni ne freine l'économie, estime John Williams, qui voit peu d'arguments en faveur d'une évolution de ces taux. John Williams est vice-président du comité de politique monétaire de la banque centrale et dispose d'un droit de vote permanent lors des réunions de politique monétaire. * BAISSE DE TAUX POSSIBLE SI L'INFLATION NE REPART PAS-BULLARD 22 mai - La persistance d'une inflation faible pourrait amener la Réserve fédérale à baisser ses taux même si la croissance ne faiblit pas, a estimé mercredi James Bullard, le président de la Fed de St. Louis. Le risque pour la banque centrale de manquer son objectif d'inflation de 2% et la guerre commerciale sont les deux principaux défis macroéconomiques auxquels est confronté le comité de politique monétaire (Fomc), a-t-il expliqué devant le Club des correspondants étrangers à Hong Kong. "Un ajustement à la baisse du taux directeur, même avec d'assez bonnes performances économiques, pourrait contribuer à maintenir la crédibilité de l'objectif d'inflation du Fomc à l'avenir", a-t-il affirmé. "Un geste de cette nature pourrait devenir une option plus attractive si les données de l'inflation continuent de décevoir." Bullard et son homologue de la Fed de Chicago Charles Evans, tous deux membres votants au Fomc cette année, se sont inquiétés ce mois-ci de l'incapacité de la banque centrale à atteindre son objectif d'inflation. * RIEN NE JUSTIFIE DE MODIFIER LES TAUX, JUGE ROSENGREN 21 mai - La faiblesse de l'inflation et la vigueur du marché du travail envoient des signaux contradictoires pour la politique monétaire mais rien ne justifie actuellement de modifier le niveau des taux d'intérêt dans un sens ou dans l'autre, surtout en période de tensions commerciales, a estimé mardi Eric Rosengren, le président de la Fed de Boston. "Aujourd'hui, les deux éléments du mandat de la Fed envoient des signaux opposés à la politique monétaire, avec le bas niveau du taux de chômage qui pourrait aller dans le sens d'une politique un peu plus restrictive, et la faiblesse de l'inflation qui suggère le contraire", a-t-il dit selon le texte d'un discours préparé pour l'Economic Club of New York. Les taux sont plutôt accommodants et pourraient, avec les tensions sur le marché du travail, contribuer à raviver l'inflation dont la décélération n'est que temporaire, a ajouté Rosengren, l'un des 10 membres votants de la Fed cette année. "Je ne vois aucun appel au clairon pour modifier la politique monétaire à court terme", a-t-il dit. "La Fed peut se permettre d'attendre et de voir si cette prévision se matérialise en effet." * LA DETTE DES ENTREPRISES PLAIDE CONTRE UNE BAISSE DE TAUX -BOSTIC 21 mai - Le niveau élevé de la dette des entreprises et d'autres considérations de stabilité financière ne plaident pas en faveur d'une baisse des taux d'intérêt, a déclaré mardi le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic. "C'est un risque qui figure toujours sur la liste", a-t-il affirmé, tout en ajoutant être d'accord avec Jerome Powell, le président de la Fed, pour dire qu'en l'état actuel des choses ces risques sont "gérables" et non à un "niveau de crise." Dans un discours à Atlanta lundi, Jerome Powell avait estimé peu pertinent de faire un parallèle entre la hausse de la dette des entreprises et l'emballement des "subprimes" avant la crise économique de 2007-2009. Raphael Bostic a aussi estimé que le niveau de l'inflation n'était pas éloignée de l'objectif de 2% de la Fed au point de remettre en cause l'ancrage des anticipations, et il a ajouté que l'absence de pressions salariales suggérait que le taux de chômage naturel pourrait être inférieur à ce que l'on pensait jusqu'ici. * HARKER NE VEUT PAS D'UNE POLITIQUE MONÉTAIRE EN PILOTAGE AUTOMATIQUE 20 mai - La politique des taux ne doit pas être mécanique ou en pilotage automatique car les données économiques disponibles sont beaucoup trop imprécises, a déclaré lundi Patrick Harker, président de la Réserve fédérale de Philadelphie. "Pour faire de la politique monétaire de façon mécanique, il nous faut un degré de précision qui est tout simplement impossible", dit-il, dans un discours qu'il doit prononcer à Boston. "Il nous faudrait beaucoup plus de données, beaucoup plus fréquemment, et douées d'une précision bien supérieure à ce les lois de l'économie permettent". Harker avait dit la semaine dernière qu'il anticipait une hausse des taux "au plus" cette année, ajoutant qu'il n'y avait pas lieu de se presser en la matière. Si le jugement humain ne s'était pas exercé, poursuit Harker, les banques centrales auraient pu tout aussi bien relever les taux immédiatement après la crise financière de 2007-2009, et couler l'économie. * LA RUPTURE DU LIEN INFLATION/EMPLOI EST UN DÉFI -BRAINARD 16 mai - La relation entre le marché du travail et d'autres marchés de ressources de base et l'inflation est "en panne", ce qui présente des risques pour la Réserve fédérale si elle ne parvient pas à faire remonter l'inflation vers son objectif, a déclaré jeudi une responsable de la Fed. La gouverneure Lael Brainard a précisé que le comportement de l'inflation, avec un taux de chômage à son plus bas niveau en 50 ans, était "déroutant" et posait un problème dans le cas où les ménages et les entreprises perdraient espoir que la Fed atteigne son objectif de 2%. "La tendance de l'inflation (...) semble être quelque peu inférieure à l'objectif de 2% de la Réserve fédérale", a-t-elle dit. "Cela crée le risque que les ménages et les entreprises s'attendent à ce que l'inflation se maintienne de manière persistante en-dessous de l'objectif de la Réserve fédérale et pourrait modifier leur comportement d'une manière qui renforce cette anticipation", une spirale difficile à rompre. La Fed est engagée dans une revue en profondeur de ses stratégies visant à atteindre l'objectif d'inflation et à remédier à l'affaiblissement de la relation entre un faible taux de chômage et la hausse des prix. Selon la théorie économique classique, un chômage en deçà d'un certain niveau, en augmentant les revenus et les salaires, entraîne une hausse de l'inflation. Parmi les solutions envisageables, Lael Brainard suggère de permettre à toute hausse des prix à l'avenir, liée à une soudaine augmentation du coût des produits importés par exemple, de se prolonger sans provoquer de réaction de la Fed. Cette "reflation opportuniste", a-t-elle poursuivi, "pourrait donner une indication selon laquelle un petit dépassement de l'inflation est compatible avec notre objectif". * KASHKARI POUR LAISSER L'INFLATION FILER À PLUS DE 2% 16 mai - La faiblesse des anticipations d'inflation limite la capacité de la Réserve fédérale à faire face à un futur ralentissement, a déclaré le président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, appelant la banque centrale à permettre à l'inflation de dépasser les 2% afin de rétablir une économie à plein régime. "Selon moi, nous n'avons pas réalisé notre programme comme nous devions le faire", a-t-il dit dans un discours préparé pour le Sommet économique de Santa Barbara, en référence à l'objectif de 2% d'inflation de la Fed. "Pour que notre programme actuel soit efficace et crédible, nous devons avancer et permettre à l'inflation de grimper modestement au-dessus de 2% (...)." Kashkari figure parmi les "colombes" de la Fed et s'est opposé aux hausses de taux entre 2015 et 2018. * L'INFLATION BASSE NE NÉCESSITE PAS UNE RÉPONSE MONÉTAIRE-GEORGE 14 mai - La Fed n'a pas besoin de modifier sa politique de taux d'intérêt pour favoriser la remontée de l'inflation à son objectif de 2%, a déclaré mardi Esther George, la présidente de l'antenne régionale de Kansas City. "Avec un taux de chômage bien inférieur à son niveau prévu à long terme, je vois peu de raisons d'être préoccupée par le fait que l'inflation évolue un peu en dessous de son objectif de long terme", a-t-elle dit dans un discours prononcé devant l'Economic Club du Minnesota. Elle a ajouté soutenir l'approche attentiste de la Fed en l'absence de pressions à la hausse sur les prix. "Les perspectives actuelles d'inflation semblent bénignes", a-t-elle dit. Détails: * L'ÉCONOMIE US FORTE, SANS PRESSION INFLATIONNISTE-WILLIAMS 10 mai - L'économie américaine est forte malgré les risques globaux, et les indicateurs montrant une pression inflationniste faible ne prouvent en rien que les responsables de la politique monétaire n'arrivent pas à atteindre leurs objectifs, a annoncé vendredi le président de la Réserve fédérale de New York. "La vigueur des données récentes sur l'activité économique, le rebond de la croissance en Chine et le retournement à la hausse des marchés financiers impliquent tous que les risques à court terme pour la croissance se sont quelque peu atténués", a déclaré John Williams, dans des remarques préparées pour une conférence du secteur bancaire organisée à New York. "En un mot: l'économie reste sur la voie d'une croissance saine avec un marché du travail très vigoureux et sans émergence de pressions inflationnistes. Notre position actuelle en terme de politique monétaire nous met en bonne position pour la maintenir ainsi." Les données économiques américaines du premier trimestre ont été meilleures que prévu initialement, avec des chiffres initiaux indiquant une croissance de 3,2% par an, mais des signes d'un regain de tension dans les négociations commerciales américano-chinoises pourraient peser sur l'économie. "Il y a des raisons de croire que l'accélération de la croissance ne durera pas jusqu'à la fin de l'année", a dit John Williams, qui s'attend toujours à une croissance d'environ 2,25% en 2019. "L'économie américaine se porte très bien." * UNE HAUSSE DES DROITS DE DOUANE NOURRIRAIT L'INFLATION-BOSTIC 9 mai - L'économie américaine n'est pas loin de voir son inflation augmenter et une hausse des droits de douane sur les importations chinoises pourrait également l'alimenter, a déclaré jeudi Raphael Bostic, le président de la Réserve fédérale d'Atlanta. "Certaines des statistiques publiées aujourd'hui laissent penser que les pressions sur les prix sont un peu plus intenses", a observé Bostic, faisant apparemment référence aux prix à la production publiés ce jeudi. Bostic a fait savoir, lors d'un événement bancaire, que des chefs d'entreprise l'avaient informé qu'une éventuelle hausse des droits de douane serait pour l'essentiel répercutée sur le consommateur sous la forme d'une hausse des prix. "Il nous faudra alors voir comment l'économie se comporte", a-t-il dit. Le gouvernement américain compte vendredi porter de 10% à 25% les droits de douane sur 200 milliards de dollars de produits chinois importés, au risque d'envenimer un peu plus le différend commercial en cours avec Pékin. Une délégation chinoise est à Washington ce jeudi pour des négociations visant à mettre un terme au conflit. * RISQUE DE RÉCESSION QUASI INEXISTANT, SELON BARKIN 8 mai - Le taux de chômage au plus bas depuis un demi-siècle couplé à des taux d'intérêt toujours modestes signifie que le risque de récession est faible aux Etats-Unis en l'absence de choc extérieur, a estimé mercredi Tom Barkin, le président de l'antenne de Richmond de la Réserve fédérale. "Il est difficile d'avoir une récession quand le chômage et les taux d'intérêt sont aussi bas", a-t-il dit lors d'un événement à la Fed de Richmond. Même si des événements extérieurs peuvent causer des difficultés imprévues, "je vois qu'on reste sur une trajectoire plutôt solide", a-t-il ajouté. * AUCUNE RAISON DE CHANGER LES TAUX, SELON CLARIDA 7 mai - La Réserve fédérale ne voit pas de raison valable pour relever ou abaisser les taux d'intérêt et ce positionnement devrait aider l'inflation à évoluer vers son objectif de 2%, a déclaré mardi Richard Clarida, le vice-président de l'institution. "On ne voit pas d'argument majeur pour modifier les taux dans un sens ou un autre", a-t-il dit à Bloomberg Television, faisant écho aux propos du président Jerome Powell le 1er mai. "La politique monétaire est actuellement au bon endroit", a-t-il ajouté. * LA FAIBLESSE DE L'INFLATION PEUT-ÊTRE "TRANSITOIRE"-HARKER 6 mai - Une partie de la faiblesse actuelle de l'inflation aux Etats-Unis pourrait être "transitoire", suggérant qu'il n'y pas lieu d'ajuster la politique monétaire à ce stade, a déclaré lundi Patrick Harker, le président de la Fed de Philadelphie. Dans un discours préparé pour une conférence monétaire à Philadelphie, Patrick Harker dit maintenir ses prévisions pour l'inflation et la croissance, venant ainsi à l'appui des propos du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, qui avait aussi évoqué des facteurs "transitoires" mercredi dernier après la réunion de politique monétaire. "Si une composante des prévisions devait modifier mon point de vue sur la trajectoire appropriée de la politique monétaire, ce serait l'inflation", explique-t-il. "Mais nous n'y sommes pas encore et il faudrait davantage de données pour me convaincre. Je continue donc de tabler sur une augmentation au plus cette année, et possiblement une autre, au plus, l'an prochain." La croissance au premier trimestre constitue une "bonne surprise" mais il possible que certains éléments de la statistique, liés notamment au commerce, se révèlent temporaires et baissent au deuxième trimestre, ajoute le président de la Fed de Philadelphie. * WILLIAMS PRÉCONISE DES TAUX "PLUS BAS PLUS LONGTEMPS" 3 mai - Le président de la Fed de New York préconise dans une étude à laquelle il a participé que la Fed modifie sa façon de répondre aux périodes d'inflation faible, en maintenant les taux d'intérêt à des niveaux "plus bas pendant plus longtemps". Dans un document distribué vendredi, John Williams affirme que de maintenir les taux d'intérêt à des niveaux "plus bas plus longtemps" après des périodes d'inflation faible peut placer les anticipations d'inflation aux bons niveaux et atténuer les effets négatifs sur l'économie des taux proches de zéro. Cette étude, présentée à une conférence à l'Université de Stanford en Californie, vise une vaste révision de la politique de la Fed pour que l'inflation atteigne et reste à son objectif de 2%. Cette revue pourrait prendre encore de nombreux mois. Le président de la Fed de New York développe l'argument selon lequel les intervenants commencent à s'attendre à ce que les banques centrales n'arrivent pas à atteindre leur objectif d'inflation pendant les périodes où les taux d'intérêt sont proches de zéro, ce qui affecte l'économie à la longue. Mais en visant une inflation supérieure à l'objectif dans les périodes fastes, les responsables monétaires freinent les anticipations d'inflation faible et limitent les dégâts pour l'économie, souligne John Williams qui est vice-président et a un droit de vote permanent au comité de politique monétaire. * BAISSE DE TAUX POSSIBLE SI L'ÉCONOMIE RALENTIT -EVANS 3 mai - La Réserve fédérale pourrait être amenée à réduire ses taux d'intérêt si l'économie américaine ralentissait, a déclaré vendredi le président de la Fed de Chicago, qui a souligné son inquiétude face à la faiblesse persistante de l'inflation. "Il faudrait alors peut-être laisser la politique monétaire en l'état, voire peut-être même l'assouplir", a déclaré Charles Evans dans un discours préparé pour une conférence à Stockholm. Evans a dit qu'il était de plus en plus préoccupé par la faiblesse de l'inflation de base, hors alimentation et énergie. Le président de l'antenne de Chicago de la Fed a indiqué que des facteurs temporaires pourraient être à l'oeuvre, mais qu'il était également possible "que les tendances de l'inflation sous-jacente soient bloquées sous les 2%", l'objectif la Fed. Il a dit que la Réserve fédérale pourrait être amenée à modifier sa politique de taux d'intérêt pour gérer ses risques. Il a ajouté qu'il était essentiel que la Fed agisse de manière à convaincre le public qu'elle maintiendrait l'inflation autour de 2% et que cela ne lui poserait pas de problème si l'inflation de base montait jusqu'à 2,5%. * BULLARD PRÊT À BAISSER LES TAUX SI L'INFLATION RESTE FAIBLE 3 mai - La Réserve fédérale pourrait avoir besoin de d'abaisser ses taux d'intérêt pour relancer l'inflation et regagner en crédibilité si le rythme de la hausse des prix reste faible au-delà du deuxième trimestre, a déclaré vendredi James Bullard, le président de la Fed de St. Louis James Bullard. "Je serais certainement ouvert à l'idée d'une baisse des taux", a-t-il déclaré dans une interview à Reuters en marge d'une conférence à l'Université de Stanford en Californie. Il a néanmoins voté en faveur d'un statu quo sur les taux lors de la dernière réunion de la Fed mercredi, une décision qu'il justifie par le fait que la Fed avait déjà procédé à un "énorme" changement de politique en janvier en laissant entendre que le resserrement monétaire pourrait être déjà achevé. "Si à la fin de l'été, les anticipations d'inflation sont encore trop basses et que l'inflation réelle ne semble pas monter, je pense que mon inquiétude s'aggravera", a-t-il dit. "Je suis ouvert à une réduction de taux pour tenter de lutter contre cela. Ce serait une réduction de taux non pas à cause de mauvaises statistiques sur l'économie américaine mais parce que nous voulons nous assurer que les anticipations d'inflation et, éventuellement, l'inflation réelle sont plus conformes à notre objectif de 2%", a-t-il ajouté.
Banquiers centraux/Fed-Williams garde la tête froide sur les taux
information fournie par Reuters 06/06/2019 à 20:38
Mes listes
Une erreur est survenue pendant le chargement de la liste
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer