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Baisse des marchés : « S&P’s allume la mèche, c’est invraisemblable »
information fournie par Boursorama 02/02/2016 à 14:11

Les marchés européens s'affichaient de nouveau en forte baisse mardi 2 février en matinée.

Les marchés européens s'affichaient de nouveau en forte baisse mardi 2 février en matinée.

Les marchés européens repartaient en baisse mardi 2 février, impactés par le secteur pétrolier et le secteur bancaire. En France, le CAC40 perdait 1,71% à 4.317 points à 14h00, tandis qu'en Allemagne le Dax 30 perdait 1,04%, et que le FTSE 100 britannique perdait 1,77%.

« Le baril ne tient pas » et cela atténue les espoirs suscités la semaine dernière par le relatif rebond des cours du pétrole, explique Xavier de Villepion, trader actions chez HPC.

Les prix du baril repartaient en effet en baisse mardi, le WTI américain perdant 2,1% à 30,7 dollars/baril, et le Brent de Mer du Nord perdant 3,6% à 32,9 dollars/baril. Depuis hier, l'écart s'est de nouveau creusé entre le prix du WTI et du Brent, alors que les deux références étaient revenues à des prix très similaires en janvier.

Si le secteur des valeurs pétrolières souffre ce mardi, c'est surtout parce que « Standard & Poors's menace de dégrader la note de 6 majors de l'industrie pétrolière, dont Total », explique Xavier de Villepion. Total, qui pèse particulièrement dans l'indice CAC40, perdait 4,31% mardi à 14h10. L'agence de notation « allume la mèche, c'est invraisemblable », réagit le trader.

Dans la mémoire des investisseurs, la dégradation des notes d'emprunteurs attribuées par les agences de notation rappelle les souvenirs de l'année 2011, au cours de laquelle les agences de notation avaient été accusées de mettre de l'huile sur le feu en dégradant à plusieurs reprises les notes des Etats européens, alors que certains d'entre eux étaient confrontés à des doutes sur la soutenabilité de leur dette publique.

Les banques impactées par UBS

Les valeurs bancaires sont pour leur part impactées par les chiffres jugés décevants d' UBS , qui perdait 7,2% mardi à 14h, après avoir creusé ses pertes en matinée et ce « malgré l'augmentation du dividende » annoncée par le groupe suisse, précise Xavier de Villepion.

Par effet de transmission, l'ensemble du secteur bancaire était affecté en Europe. Au sein du CAC40, Société Générale perdait 4,36%, BNP Paribas reculait de 3,88% tandis que Crédit Agricole abandonnait 2,75% à 14h10.

« Il sera intéressant de suivre la publication des résultats de BNP Paribas jeudi pour y voir plus clair », précise le trader. D'ici là, « il faut attendre ».

Les banques italiennes, qui avaient été la source de quelques craintes fin janvier, n'étaient pas à l'origine de nouveaux doutes ce mardi, bien que Banca MPS , la plus fragile des banques italiennes, a perdu jusqu'à 9% en matinée à 0,58 euros/action, dans le sillon d'UBS.

En somme, la baisse du secteur pétrolier et du secteur bancaire « pèse automatiquement sur l'ensemble des indices », observe le trader.

Les marchés commencent le mois de février aussi mal que le mois de janvier. Selon Xavier de Villepion, « la méfiance est générale » et « le marché ne sait plus à quoi se raccrocher » du fait que « la visibilité est nulle ».

Les biotechs restent dans le vert

Dans ce paysage une fois de plus chahuté, les valeurs pharmaceutiques parviennent néanmoins à tirer leur épingle du jeu.

« Les biotechs tiennent, mais il faut reconnaître qu'elles ont énormément baissé auparavant », observe le trader. Aujourd'hui, « Sartorius Stedim a dépassé son plus haut historique » grâce à l'entrain des investisseurs autour de la valeur, entraînant à la hausse l'ensemble du secteur pharmaceutique / biotech. « Il est vrai que le secteur de la santé n'est a prioiri pas fondamentalement touché par la crise actuelle », justifie le trader.

Les chiffres du chômage allemands, ressortis meilleurs que prévu vers 10h, sont passés inaperçus bien que le taux de chômage allemand ait encore baissé au mois de janvier, représentant 6,2% de la population active contre 6,3% précédemment. À 11h, le taux de chômage européen du mois de décembre est également ressorti à un niveau meilleur qu'attendu, concernant 10,4% de la population active en zone euro contre 10,5% le mois précédent.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

10 commentaires

  • 02 février 16:52

    decidement les agences de notation sont mechantes avec les traders...surtout quand ils pensent que le marché doit etre seulement bull...vaut mieux qu'il aille vendre des oranges sur les marchés...c'est la saison...mdr


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