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Avec Refinitiv, LSE vise les données et une présence mondiale
information fournie par Reuters 29/07/2019 à 12:51

    par Huw Jones et Elizabeth Dilts
    LONDRES/NEW YORK, 29 juillet (Reuters) - Le projet
d'acquisition de Refinitiv par London Stock Exchange Group (LSE)
 LSE.L  pour 27 milliards de dollars (24,2 milliards d'euros)
illustre l'accent mis par les opérateurs boursiers sur les
produits liés aux données pour accroître leurs revenus, tout en
visant une présence mondiale.
    Le secteur tente en vain depuis plus de dix ans de se
consolider mais plusieurs projets de fusion entre grands
opérateurs boursiers ont échoué en raison des réticences des
autorités, pour des questions de concurrence ou de prestige
national. 
    Les bénéfices tirés de l'activité traditionnelle des
opérateurs boursiers, comme les transactions sur les actions, ne
cessent cependant de reculer, amenant ces derniers à rechercher
d'autres relais de croissance, soulignent des analystes et des
sources du secteur.
    Le développement des revenus issus des données, un phénomène
amené à s'amplifier, pousse parallèlement les opérateurs à viser
ce marché, qui leur permettrait de commercialiser des services
basés sur ces données et ces informations, comme des indices et
des offres payantes post-transactions. 
    "Aujourd'hui plus que jamais, les données sont l'élément
vital des marchés financiers et leur valeur ne cesse de
croître", a déclaré Kevin McPartland, directeur de la division
structure de marché et recherche technologique chez Greenwich
Associates.
    Si l'opérateur de la Bourse de Londres parvient à mettre la
main sur Refinitiv, un fournisseur mondial d'informations, de
données et d'analyses au secteur financier contrôlé par le fonds
américain Blackstone  BX.N  et Thomson Reuters  TRI.TO ,
l'opération serait parfaite, estiment les analystes. 
    
    "PLUS INTÉRESSANTS POUR LES CLIENTS"
    "Cela les rend tout simplement plus compétitifs et plus
intéressants (...) pour les clients (...)", souligne Spencer
Mindlin, analyste chez Aite Group, un cabinet spécialisé dans
les services financiers. 
    LSE et Thomson Reuters n'ont pas souhaité s'exprimer sur le
sujet et Blackstone, pour sa part, n'était pas disponible dans
l'immédiat.
    Dans son communiqué confirmant des discussions en vue du
rachat de Refinitiv, LSE a déclaré que l'opération lui
permettrait d'accroître ses capacités en matière de données et
de distribution, de diversifier ses offres dans le trading et
d'étendre sa présence dans le monde, lui permettant ainsi de
tirer parti "des futures opportunités de croissance liées aux
données et à la technologie".  
    L'opération permettrait aussi à LSE de réduire ses coûts de
plus de 350 millions de livres (388 millions d'euros) par an sur
cinq ans, à l'issue de la finalisation de la transaction. Elle
serait aussi relutive sur le bénéfice par action après la
première année complète de l'opération.
    Refinitiv est basé à Londres et compte plus de 40.000
clients, principalement des traders et des professionnels de
l'investissement, dans plus de 190 pays.
    Patrick Young, consultant chez Exchange Invest, estime que
le projet d'acquisition de LSE constituerait pour l'opérateur de
la Bourse de Londres "un pivotement majeur avec une prise de
distance vis-à-vis de l'UE" . 
    David Schwimmer, directeur du London Stock Exchange, a
déclaré le mois dernier qu'il était difficile ne serait-ce que
d'envisager de grandes fusions en raison des réticences au
niveau politique.  
    
    DIVERSIFIER LES SOURCES DE REVENUS
    LSE a tenté en vain à plusieurs reprises de fusionner avec
l'allemand Deutsche Börse  DB1Gn.DE . Il n'est pas non plus
parvenu à racheter l'opérateur de la Bourse de Toronto, le
canadien TSX.
    En 2011, Singapore Exchange  SGXL.SI  a aussi tenté
d'acquérir l'australien ASX  ASX.AX .
    Tous ces échecs montrent la difficulté d'un mariage
transfrontalier, même si Euronext  ENX.PA  est récemment parvenu
à mettre la main sur l'opérateur de la Bourse d'Oslo, l'un des
derniers indépendants en Europe occidentale.
    Les principaux opérateurs boursiers, comme Intercontinental
Exchange  ICE.N , Nasdaq  NDAQ.O  et Deutsche Börse, ont en
revanche rencontré davantage de succès dans la conclusion de
transactions plus modestes destinées à diversifier leurs
activités.
    Les services de base proposés par les opérateurs sont les
flux de données de marché en temps réel, une activité qui génère
aux Etats-Unis environ 1,4 milliard de dollars de revenus
annuels pour le secteur, selon Greenwich Associates. Les données
permettent de dégager des revenus supplémentaires via des
produits et des services associés aux transactions.
    Xavier Rolet, l'ancien directeur général de LSE, s'était
déjà efforcé de diversifier les revenus de l'opérateur après sa
prise de fonctions en 2009. 
    Selon le rapport annuel 2018 de LSE, les services
d'information représentaient près de 40% du chiffre d'affaires
annuel du groupe, de 2,14 milliards de livres. Ce segment
devançait l'an dernier les services post-marché (un peu plus de
30% du CA) et les activités traditionnelles sur les marchés des
capitaux comme les opérations sur actions et les introductions
en Bourse (19%). Cette dernière catégorie comptait pour environ
46% il y a dix ans.

 (avec Michelle Price à Washington D.C., Noor Zainab Hussain à
Bangalore et Pamela Barbaglia à Londres,
Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand
Boucey)
 

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