Australie-La RBA ne modifie pas les taux malgré une inflation basse

information fournie par Reuters •07/05/2019 à 07:49

    SYDNEY, 7 mai (Reuters) - La Banque de Réserve d'Australie
(RBA) a laissé mardi son taux d'intervention à 1,5%, alors que
certains analystes s'attendaient à ce qu'elle le réduise à la
suite d'une statistique d'inflation décevante. 
    Mais la banque centrale n'exclut pas la possibilité de
détendre les taux si le marché du travail se dégrade.
    "Le conseil (...) admet qu'il y a encore des capacités
inemployées dans l'économie et qu'il faudra sans doute une
nouvelle amélioration du marché du travail pour que l'inflation
soit compatible avec l'objectif", a expliqué Philip Lowe, le
gouverneur de la RBA.  
    L'inflation sous-jacente était de 1,4% en moyenne au premier
trimestre. Cela fait 13 trimestres consécutifs qu'elle est
inférieure à l'objectif de la banque centrale, soit une
fourchette de 2% à 3%.
    La RBA a dit que selon l'hypothèse la plus probable,
l'inflation de base serait de 1,75% cette année, remontant à 2%
en 2020.      
    Une enquête Reuters auprès de 42 analystes avait montré que
25 anticipaient le statu quo, le reste projetant un taux
d'intervention réduit d'un quart de point à 1,25%.
    Ce taux n'a plus bougé depuis la mi-2016.
    Le dollar australien  AUD=D3  a monté en réaction à cette
annonce. Il gagne 0,75% à 0,70375 dollar US mais il fait face à
une forte résistance autour de 0,7070.
    "La banque centrale a pris acte du fait qu'elle suivra
attentivement l'évolution du marché du travail lors de ses
prochaines réunions; donc, si le taux de chômage ne baisse pas
encore, nous pensons qu'elle commencera à réduire les taux", a
commenté Marcel Thieliant, économiste de Capital Economics.
    Si la RBA baisse les taux, les marchés supposeront
automatiquement qu'elle ne s'en tiendra pas là car elle n'a
jamais pratiqué de baisse des taux unique. Elle avait réduit les
taux à deux reprises en 2015 puis en 2016.
       

 (Wayne Cole
Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Blandine
Hénault)