(AOF) - A l’occasion de la publication de ses comptes du premier trimestre, Atos a annoncé une révision du plan d’affaires 2024-2027 entrainant une augmentation du besoin de nouvelles liquidités et potentiellement une réduction de dette supplémentaire. Début avril, le groupe informatique en difficulté avait évalué ses besoins de refinancement à 1,2 milliard d'euros. Atos avait alors précisé que 600 millions d'euros de liquidités sont nécessaires pour financer l'activité sur la période 2024-2025.
Selon son plan d'affaires 2024-2027, Atos devrait consommer 593 millions de trésorerie entre 2024 et 2025 avant de retrouver un flux de trésorerie disponible positif. Il a également besoin de 300 millions d'euros de nouvelles lignes de crédit renouvelables et de 300 millions d'euros de lignes de garanties bancaires additionnelles
Il a aussi annoncé ce matin le prolongement de la date limite des propositions de refinancement au 3 mai. Atos souhaite parvenir à une solution de refinancement avec les créanciers financiers d'ici juillet 2024.
Atos affichait un endettement net de 3,9 milliards d'euros à fin mars, " reflétant une baisse des actions spécifiques sur le fonds de roulement de 1,3 milliard d'euros par rapport à décembre 2023 ". Sa position de trésorerie s'élève à 1 milliard d'euros.
Au premier trimestre 2024, la marge opérationnelle du groupe s'est élevée à 48 millions d'euros, soit 1,9% du chiffre d'affaires contre 3,3% l'année précédente. Le chiffre d'affaires est ressorti à 2,48 milliards d'euros, en baisse organique de 2,6%. Eviden a enregistré une décroissance de 3,9% en comparable, " reflétant la faiblesse des marchés des Amériques et du Royaume-Uni ". Tech Foundations a connu une décroissance de 1,5% en organique, " reflétant des réductions de périmètres contractuels pour certains clients en Amériques et europe Centrale ".
Sur le plan commercial, le groupe annonce des prises de commandes pour 1,6 milliard pour un ratio de prise de commandes sur chiffre d'affaires à 64% par rapport à 73% l'an dernier.
AOF - EN SAVOIR PLUS
En savoir plus sur le secteur Informatique / ESN (entreprises de services du numérique)
En avant toute dans l'IA générative
Les entreprises du numérique ont déjà commencé à adapter leurs offres et leurs pratiques à cette évolution, qui mixe ChatGPT et système d'information. Les cas d'usage les plus développés portent sur les centres d'appels avec l'intervention des chatbots ou dans le marketing, pour générer du texte ou des images de façon automatique. Le potentiel est énorme et Accenture France ambitionne de réaliser 30% de son activité avec le créneau data & IA à horizon 2025. Leader mondial du marché, Accenture a annoncé 3 milliards de dollars d'investissement sur trois ans dans ce domaine, avec un doublement du nombre d'employés dédiés pour atteindre 80.000 (sur 738.000 au total). Quant au leader français du secteur, Capgemini, il vise un investissement de 2 milliards d'euros durant les trois prochaines années, et 60.000 collaborateurs spécialisés (sur 360.000 actuellement).
L'intelligence artificielle désormais régulée en Europe
Il a été tenté de trouver un équilibre entre la volonté de protéger les droits fondamentaux des citoyens et celle de ne pas brider le développement des start-up européennes. Les associations française et allemande des entreprises du numérique, Numeum et Bitkom, avaient d'ailleurs réclamé un règlement européen sur l'intelligence artificielle (AI Act) favorable à l'innovation pour l'IA en Europe et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives. L'approche européenne consiste à imposer des obligations pour les systèmes d'IA à haut risque, classés de faible à inacceptable. Pour la réglementation de l'IA générative (les systèmes de type ChatGPT), l'UE a établi des exigences plus fortes pour les modèles les plus puissants.
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer