(AOF) - Conséquence logique des derniers développements dans le dossier Atos , ce dernier a été informé par David Layani et Helen Lee Bouygues de leur démission avec effet immédiat du conseil d'administration, et de leur intention d'une sortie de Onepoint du capital de la société. En Bourse, l’action Atos chute de 14,79% à 0,9884 euro, portant ses pertes depuis le début de la semaine à près de 16%. David Layani, le président et fondateur de Onepoint, et Helen Lee Bouygues avaient été cooptés en tant qu'administrateur en février dernier.
Onepoint avait franchi à la hausse, le 26 octobre 2023, le seuil de 5% du capital d'Atos et détient à ce jour 9,9% du capital et 9,9% des droits de vote de la société. Fin octobre, l'action Atos cotait encore plus de 5 euros. Il était ensuite devenu l'actionnaire de référence d'Atos, avec 11,4% de son capital.
Mercredi, le consortium mené par Onepoint annoncé mettre fin aux négociations alors que leur offre de restructuration financière avait été choisie il y a 15 jours au détriment de celle de l'homme d'affaires Daniel Kretinsky.
Ce dernier a proposé de reprendre les discussions avec la société et ses créanciers financiers. Atos a aussi reçu de la part du comité représentatif de ses créanciers obligataires une proposition globale de restructuration financière tenant compte de la décision de Onepoint.
Le groupe informatique en difficulté prévoit toujours de parvenir à un accord définitif de restructuration financière d'ici fin juillet.
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En avant toute dans l'IA générative
Les entreprises du numérique ont déjà commencé à adapter leurs offres et leurs pratiques à cette évolution, qui mixe ChatGPT et système d'information. Les cas d'usage les plus développés portent sur les centres d'appels avec l'intervention des chatbots ou dans le marketing, pour générer du texte ou des images de façon automatique. Le potentiel est énorme et Accenture France ambitionne de réaliser 30% de son activité avec le créneau data & IA à horizon 2025. Leader mondial du marché, Accenture a annoncé 3 milliards de dollars d'investissement sur trois ans dans ce domaine, avec un doublement du nombre d'employés dédiés pour atteindre 80.000 (sur 738.000 au total). Quant au leader français du secteur, Capgemini, il vise un investissement de 2 milliards d'euros durant les trois prochaines années, et 60.000 collaborateurs spécialisés (sur 360.000 actuellement).
L'intelligence artificielle désormais régulée en Europe
Il a été tenté de trouver un équilibre entre la volonté de protéger les droits fondamentaux des citoyens et celle de ne pas brider le développement des start-up européennes. Les associations française et allemande des entreprises du numérique, Numeum et Bitkom, avaient d'ailleurs réclamé un règlement européen sur l'intelligence artificielle (AI Act) favorable à l'innovation pour l'IA en Europe et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives. L'approche européenne consiste à imposer des obligations pour les systèmes d'IA à haut risque, classés de faible à inacceptable. Pour la réglementation de l'IA générative (les systèmes de type ChatGPT), l'UE a établi des exigences plus fortes pour les modèles les plus puissants.
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