L'entreprise a déjà bénéficié de plusieurs prêts publics ces dernières années. Cette somme sera destinée à "couvrir les besoins en trésorerie" et à accompagner un plan d'investissement.

Une employée de l'usine de l'entreprise Arc à Arques, dans le nord de la France, le 23 novembre 2016. ( AFP / PHILIPPE HUGUEN )
Un financement massif. Selon un arrêté paru mardi 2 août au Journal officie, l'État a accordé un total de 128,5 millions d'euros de prêts depuis 2020 au groupe Arc, leader mondial des arts de la table en difficulté. Une aide versée "au titre du programme du fonds de développement économique et social, par l'entremise de Natixis, sous la forme d'un prêt au profit de la société Arc France ", a précisé l'arrêté en date du 28 juillet et signé du ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
Bercy a précisé à l'AFP que ce montant englobait différents prêts et que "pour des raisons techniques, les prêts précédents" étaient comptabilisés dans l'arrêté, alors que la nouveauté consiste en "un prêt de 18,5 millions" accordé en juin dernier. Arc a de son côté détaillé à l'AFP que cette somme de 128,5 millions recouvrait un prêt de 94 millions d'euros accordé en 2020, un deuxième de 16 millions en 2021 et un troisième de 18,5 millions annoncé en juin 2022.
Un groupe qui emploie 7.800 personnes
"L'État continue de soutenir Arc au côté de son actionnaire, qui réinvestit le même montant dans l'entreprise afin de l'aider à faire face à l'augmentation des prix de l'énergie . Le versement de ce prêt concrétise l'accord trouvé il y a six semaines", a commenté Bercy. Installé près de Saint-Omer (Pas-de-Calais), le groupe Arc International emploie quelque 7.800 personnes, dont 5.000 en France. Il commercialise ses produits sous cinq principales marques: Luminarc, Arcopal, Cristal d’Arques Paris, Arcoroc et Chef&Sommelier.
Sur son site, le groupe indique produire "chaque jour 4,1 millions d'articles" et a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires de 740 millions d'euros. En décembre dernier, le groupe verrier avait annoncé avoir trouvé un accord avec des partenaires publics et privés "sur un montant de l'ordre de 45 millions d'euros pour répondre (à ses) besoins de financement", dont un prêt de 16 millions d'euros de la part de l'État et du conseil régional des Hauts-de-France.
Des investissements de 60 millions d'euros prévus en 2022
"Ce nouvel apport couvrira nos besoins en trésorerie et nous permettra aussi de continuer à investir", avait alors indiqué à l'AFP le président d'Arc Nicholas Hodler, expliquant que des investissements de 60 millions d'euros étaient prévus en 2022 "pour l'outil de production, l'environnement, la sécurité".
Arc International avait annoncé en septembre 2021 être en quête de nouveaux financements, temporaires et "pas forcément publics", pour faire face à des problèmes de logistique et de logiciel . Cette annonce avait suscité la stupéfaction d'Agnès Pannier-Runacher, alors ministre de l'Industrie, qui avait évoqué des "carnets de commandes remplis à bloc".
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