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Armement : le Français Naval Group subit un nouveau revers, la Norvège se tourne vers le Royaume-Uni pour ses frégates
information fournie par Boursorama avec Media Services 01/09/2025 à 07:27

"Ce sont les performances et l'étroitesse du partenariat qui ont fondé notre conviction commune que la frégate britannique est la meilleure", a commenté le Premier ministre norvégien.

Le prince William visitant le chantier naval des frégates Type 26 à Glasgow, au Royaume-Uni, le 29 juin 2021. ( POOL / ANDREW MILLIGAN )

Le prince William visitant le chantier naval des frégates Type 26 à Glasgow, au Royaume-Uni, le 29 juin 2021. ( POOL / ANDREW MILLIGAN )

Déja écarté il y a quelques jours d'un gigantesque contrat canadien pour des sous-marins, le Français Naval Group a subit un nouveau revers dimanche 31 août, avec l'annonce de l'achat par la Norvège de frégates britanniques.

"La Norvège va acheter des frégates britanniques pour notre défense" dans le cadre d'un partenariat stratégique avec le Royaume-Uni , a annoncé le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, dimanche lors d'une conférence de presse à Oslo. Cette commande pour la fourniture d'au moins cinq navires atteint une valeur de 10 milliards de livres (11,5 milliards d'euros), selon les autorités britanniques.

Outre le Royaume-Uni avec les frégates de Type 26 construites par BAE Systems et la France avec les frégates de défense et d'intervention (FDI) de Naval Group, l'Allemagne et les États-Unis étaient en lice. Les modèles britanniques et français étaient par avance considérés comme favoris pour ce contrat âprement disputé.

"Nous venons de conclure un accord de 10 milliards de livres avec la Norvège pour exporter nos frégates Type 26, parmi les meilleures au monde. Cet accord assurera des milliers d'emplois au Royaume-Uni, des apprentis aux ingénieurs", s'est félicité le Premier ministre britannique, Keir Starmer, sur le réseau X.

Tant Keir Starmer que le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz se sont rendus en Norvège ces derniers mois pour vanter notamment les offres de leurs industriels respectifs. Le choix doit encore être entériné par la Parlement norvégien alors que des législatives sont prévues le 8 septembre.

Il constitue une nouvelle déception pour Naval Group, déjà écarté il y a quelques jours par le Canada pour un contrat de 12 sous-marins, qui se jouera finalement entre l'allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) et le sud-coréen Hanwha Ocean.

Composants israéliens

Le groupe français "prend acte du choix de la Norvège de ne pas avoir sélectionné la FDI pour son futur programme de frégates, à l'issue d'une compétition intense", a-t-il réagi dimanche. "C'est un choix souverain que nous respectons, et qui ne remet aucunement en cause les capacités de la frégate FDI qui a déjà été sélectionnée par deux marines européennes membres de l'Otan ", la France et la Grèce, a affirmé une porte-parole auprès de l' AFP .

Les frégates de Type 26 ont été critiquées par certains en Norvège car elles contiennent des composants israéliens . Cela concerne notamment des technologies d'Elbit Systems, un groupe dont le fonds souverain norvégien s'est désengagé en 2009 à cause de son rôle dans la construction d'une barrière de séparation en Cisjordanie. "La Norvège ne peut pas acheter de systèmes de défense liés à une économie génocidaire", a réagi sur Facebook Bjørnar Moxnes, un responsable du parti communiste norvégien Rødt.

Membre de l'Otan, le pays scandinave se veut "les yeux et les oreilles" de l'Alliance atlantique dans le Grand Nord de l'Europe, où il partage une frontière maritime en mer de Barents avec la Russie , qui opère dans la région sa puissante flotte du nord.

Identiques à ceux fournis à la Royal Navy, les frégates de Type 26, qui disposent de capacités de lutte contre les sous-marins, seront livrées à la marine norvégienne à compter de 2030.

"Ce sont les performances et l'étroitesse du partenariat qui ont fondé notre conviction commune que la frégate britannique est la meilleure, ainsi que l'intégration très étroite entre la marine norvégienne et la marine britannique au fil du temps", a dit Jonas Gahr Støre.

"Le plus important contrat d'armement de l'histoire de la Norvège prévoit une flotte commune de 13 frégates de lutte anti-sous-marine –huit britanniques et au moins cinq norvégiennes– qui opéreront conjointement en Europe du Nord, renforçant considérablement le flanc nord de l'OTAN", a a souligné de son côté le ministère britannique de la Défense.

Selon lui, le contrat garantira 4.000 emplois au Royaume-Uni.

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5 commentaires

  • 09:24

    Vu vos propos, Macron et l'Europe n'ont rien à voir dans cette décision, il y a plusieurs conccurents et plusieurs offres, la Norvège à fait le meilleur choix technique, financier, et surtout au niveau du délai de livraison !


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