(AOF) - Le chimiste Arkema annonce avoir réalisé avec succès le placement d’une émission obligataire senior de 500 millions d’euros à échéance 10 ans portant un coupon annuel de 3,50%. Cette émission, qui s’inscrit dans le cadre de sa politique de financement, permet au groupe de poursuivre le refinancement de ses échéances obligataires les plus proches et d’étendre la maturité moyenne de sa dette. Arkema est noté BBB+ par Standard & Poor’s (perspective positive) et Baa1 (perspective stable) par Moody’s.
AOF - EN SAVOIR PLUS
=/ Points clés /=
- Premier chimiste français et acteur majeur des matériaux de spécialités, avec des positions de leader mondial sur les 9/10 èmes du portefeuille ;
- Chiffre d’affaires de 9,5 Mds€, à 92 % dans les matériaux de spécialité – adhésifs, matériaux avancés et solutions de revêtement pour 28 %- devant la chimie intermédiaire ;
- Chiffre d’affaires équilibré entre l’Amérique du nord (37 % des ventes), l’Europe (34 %) et l’Asie -les Etats-Unis, la Chine et l’Asie du sud-est étant les trois marchés clés du groupe ;
- Ambition : atteinte dès 2024 d’une activité de « pure player » centrée sur les matériaux de spécialité, élargissement des positions de leader mondial et réduction du biais cyclique, via :
- le renforcement par croissance externe dans les matériaux de spécialité (adhésifs, matériaux avancés et solutions de revêtement),
- l’investissement sur les marchés à forte croissance (batteries, électronique avancée et biens de consommation durables) et sur les matériaux innovants ou de haute performance ;
- Capital ouvert avec une présence forte du FSP (7,9 %des actions et 13 % des droits de vote) et des salariés (7,6 % et 11,1 %), Thierry Le Hénaff étant président-directeur général du conseil d’administration de 14 membres ;
=/ Enjeux /=
- Agilité du modèle d’affaires :
extension des capacités industrielles au service des nouvelles demandes(polyamide 11 à Singapour, Nutrien aux Etats- Unis, PVDF en France et Chine, Pebax en France… ),
- volontarisme des acquisitions ciblées : 54 % du coréen PI Advanced Material (électronique et batteries), 74 % de l’autrichien Proionic (liquides ioniques), l’allemand Polytec PT et l’irlandais Arc Building (adhésifs et mastics de construction), activités de lamination pour emballages de Dow,
-innovation au service du développement durable :
- R&D dotée de 2,3 % des revenus et d’un portefeuille de + 10 500 brevets,
- visant 1,4 Md€ de chiffre d’affaires issu de produits de moins de 5 ans ;
- 9/10 èmes des nouveaux brevets dédiés au développement durable pour 1,5 Md€ de ventes additionnelles cumulées ;
- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone en 2050 :
- dès 2030, réduction de 48,5 %, vs 2019, des émissions de CO2 dans les scopes 1 et 2 et de 54 % pour toute la chaîne de valeur, via 400 M€ d’investissements dédiés,
- montée de l’offre durable à 65 % des ventes (vs 53 % en 2022) et à 80 %, dès 2025, de la part des achats durables,
- déploiement de l’économie circulaire, de la conception au recyclage des produits des clients (cible de 50 % des revenus réalisés à partir de matières recyclées ;,
- Bilan sain avec 2,9 Mds€ de dette nette et un effet de levier de 1,95.
=/ Défis/=
Persistance de la faiblesse de la demande, hors automobile, batteries et énergie ;
- Retombées des investissements dans les batteries lithium-ion, les élastomères pour le sport et l’impression 3 D ;
- Intégration des acquisitions : 54 % du coréen PI Advanced Material (électronique et batteries), 74 % de l’autrichien Proionic (liquides ioniques), l’allemand Polytec PT et l’irlandais Arc Building (adhésifs et mastics de construction) ;
- Confirmation de la reprise d’activité à partir de juin 2024 nourrie par les projets de croissance et par l’amélioration des conditions de marché ;
- Après un recul de 7,3 % des revenus à fin mars, objectif 2024 d’un bénéfice brut d’exploitation en repli, entre 1,5 et 1,7 Md€ :
- Ambitions 2028 : ventes d’environ 12 Mds€ et marge opérationnelle autour de 18 % ;
- Dividende 2023 de 3,50 €, aligné sur la politique de distribution future -taux de 40 % et rachats d’actions « opportunistes ».
En savoir plus sur le secteur de la chimie
Rien ne va plus pour la chimie allemande
La chimie allemande, très dépendante du gaz russe, est en difficulté. Suite à des ventes en berne dans le secteur automobile et une demande en recul dans la construction, la production est en baisse de 8,5 % en 2022, avec un chiffre d'affaires global en repli de 1,6 % à 63,1 milliards d'euros. La chimie de spécialité s'en sort mieux. En revanche le taux d'utilisation des capacités de production dans la chimie de base a nettement ralenti pour atteindre moins de 80 %. Le troisième secteur industriel allemand est tenté par la délocalisation vers les Etats-Unis, où les coûts de l'énergie sont bien moindres. Avec l'Inflation Reduction Act, les Etats-Unis ont mis en place un environnement approprié aux défis actuels.
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