(AOF) - Arkema annonce avoir réalisé ce jour avec succès le placement d’une émission obligataire de 700 millions d’euros à échéance 6,5 ans portant un coupon annuel de 4,25%. Le groupe chimique affirme qu’à travers cette émission, il vise, "en ligne avec sa politique de financement", à "poursuivre le refinancement de ses échéances obligataires les plus proches et à étendre la maturité moyenne de sa dette". Arkema précise qu’il est noté BBB+ par Standard & Poor’s (perspective positive) et Baa1 (perspective stable) par Moody’s.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Premier chimiste français et acteur majeur des matériaux de spécialités ;
- Chiffre d’affaires de 11,5 Mds€, répartie entre les adhésifs pour 25 %, les matériaux avancés pour 38 %, les solutions de revêtement pour 28 % et la chimie intermédiaire pour 9%, avec des positions de leader mondial sur les 9/10èmes du portefeuille ;
- Chiffre d’affaires équilibré entre l’Amérique du nord (35 % des ventes), l’Europe (33 %) et l’Asie (28 %) -les Etats-Unis, la Chine et l’Asie du sud-est étant les trois marchés clés du groupe ;
- Modèle d’affaires en 3 points : accélérer la croissance organique et l’innovation, renforcer les matériaux de spécialité via les acquisitions, viser l’excellence opérationnelle et commerciale ;
- Capital ouvert avec une présence forte du FSP (7,9 %des actions et 13 % des droits de vote) et des salariés (7,6 % et 11,1 %), Thierry Le Hénaff étant président-directeur général du conseil d’administration de 14 membres ;
- Bilan sain avec 2,6 Mds€ de dette nette et un effet de levier de 1,3 à fin juin.
Enjeux
- Ambitions 2024 confirmées :
- élargissement des positions de leader mondial et réduction du biais cyclique,
- ventes de 10 à 11 Mds€, marge opérationnelle autour de 17 % et génération de trésorerie libre de + 40 % ;
- Stratégie d’innovation au service du développement durable avec une R&D dotée de 2,3 %des revenus et un portefeuille de + 10 500 brevets :
- 4 focus : 9 % pour les thèmes transversaux (batteries, recyclage, biomatériaux…), 40 % dans les matériaux avancés, 24 % dans les adhésifs, 21 % dans les revêtements et 6 % dans la chimie intermédiaire,
- dans les matériaux de spécialités : 1,4 Md€ de chiffre d’affaires issu de produits de moins de 5 ans ;
- structure d’incubation, laboratoire digital axé sur l’intelligence artificielle , partenariats scientifiques et industriels ;
- Stratégie environnementale 2030 aux objectifs relevés et validés par le SBTi :
- réduction de 48,5 %, vs 2019, ses émissions de CO2 dans les scopes 1 et 2 et de 54 % pour toute la chaîne de valeur, via 400 M€ d’investissements dédiés,
- montée à 65 % de l’offre durable (53 % des ventes en 2022) et à 80 % en 2025 de la part des achats durables,
- déploiement de l’économie circulaire, de la conception au recyclage des produits des clients (cible de 50 % des revenus réalisés à partir de matières recyclées vs 41 % en 2022),
- 9/10èmes des nouveaux brevets dédiés au développement durable et 5 plateformes d’innovation durable pour 1,5 Md€ de ventes additionnelles cumulées ;
- Volontarisme des investissements dans les batteries lithium-ion, les élastomères pour le sport et l’impression 3 D et nombreux projets d’expansion industrielle (polyamide 11 à Singapour, Nutrien aux Etats-Unis, PVDF en France et Chine, Pebax en France… ) qui contribueront à hauteur de 50 à 70 M€ au résultat d’exploitation 2023 ;
- Poursuite de la rotation du portefeuille pour être un pur acteur des matériaux de spécialités en 2024, contre 91 % à fin juin 2023.
Défis
- Persistance de la faiblesse de la demande, hors automobile, batteries et énergie ;
- Inflation des matières premières et pénuries dans l’activité revêtements, compensées par la hausse des prix de vente ;
- Réalisation de l’acquisition, pour 728$, de 54 % du coréen PI Advanced Material qui renforcera le pôle matériaux de spécialités (adhésifs, matériaux avancés et solutions de revêtement) dans l’électronique et les batteries ;
- Après un repli de 23 % des revenus mais une hausse de la marge opérationnelle à fin juin, anticipation 2023 d’un bénéfice brut d’exploitation en repli, entre 1,5 et 1,6 Md€.
En savoir plus sur le secteur de la chimie
Rien ne va plus pour la chimie allemande
La chimie allemande, très dépendante du gaz russe, est en difficulté. Suite à des ventes en berne dans le secteur automobile et une demande en recul dans la construction, la production est en baisse de 8,5 % en 2022, avec un chiffre d'affaires global en repli de 1,6 % à 63,1 milliards d'euros. La chimie de spécialité s'en sort mieux. En revanche le taux d'utilisation des capacités de production dans la chimie de base a nettement ralenti pour atteindre moins de 80 %. Le troisième secteur industriel allemand est tenté par la délocalisation vers les Etats-Unis, où les coûts de l'énergie sont bien moindres. Avec l'Inflation Reduction Act, les Etats-Unis ont mis en place un environnement approprié aux défis actuels.
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